Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, est arrivé au pouvoir en septembre 2013. Un an après son élection le président se trouve sur un sentier perceptible dont le nom est : travail.
Muni de mots et des actes, IBK aura accompli des avancées remarquables, il faut le reconnaître. Lui, dont la présidence coïncide avec les heures les plus cruciales du Mali, n’a pas manqué de réconforter les Maliens, dès le départ, par un apaisant anaphore : « Pour le bonheur des Maliens ». Aussi, face à l’affaissement des mœurs politiques au Mali, IBK, à son arrivée au pouvoir, décréta : « Il n’y aura pas de partage de gâteau » ; tout en reconnaissant qu’il n’y pas de démocratie vivante sans passion politique. Ainsi, il a rassemblé intelligemment la classe politique. Il gouverne le Mali comme il gouvernait le RPM. La composition du gouvernement Mara est emblématique de cette organisation. Une organisation, qui par nature, donne vie à la volonté d’aller de l’avant. IBK a réussi des actes politiques : la chute de la tyrannie du camp de Kati, le retour du Mali sur la scène politique, l’engagement décisif dans le dialogue inter malien.
Aidé par ses propres adhérences, par sa culture, par ses méthodes, par son passé de fonctionnaire international, le président de la République est un homme certain qui ne donne pas le change par posture d’orgueil, comme on en voit habituellement. L‘autorité de l’Etat, il ambitionne de la réformer. Il le fera, cela est assuré, il s’est muni des moyens nécessaires. La réconciliation entre les Maliens est au cœur des préoccupations du président de la République, entre autres.
Réconcilier les Maliens et renforcer la cohésion nationale
Le président de la République, dès sa prise de fonction en a fait une priorité absolue de son agenda pour recoudre le tissu national, abîmé, déchiré par deux années de crise, en réunissant le 16 septembre à Bamako, conformément à l’Accord préliminaire de Ouaga, les groupes armés pour renouer le dialogue avant de tenir les États généraux de la décentralisation, le 22 Octobre. Conformément à ses engagements envers les maliens, le président IBK a également rassemblé toutes les sensibilités et communautés maliennes dans le cadre d’un vaste dialogue national en convoquant le 1er septembre, les Assises nationales du Nord. Cette plateforme, comme chacun le sait, a réuni toutes les composantes communautaires du nord du pays ; les forces politiques, les chefferies traditionnelles, les représentants de l’administration locale et centrale, des experts et des représentants de la société civile. Voilà donc une année gagnée pour le Mali.
Rétablir et garantir la sécurité sur l’ensemble du territoire
La sécurité n’ayant pas de prix, des actions salutaires, dès l’entame, comme l’opération Sanya (3 octobre), ont permis de stabiliser et de rassurer le Sud jusqu’ici sous la coupe d’une junte omniprésente.
Rétablir et garantir la souveraineté
Pour le président IBK, singulièrement, élu dans un contexte post-accord de Ouagadougou où Kidal constituait une écharde dans la blessure fière et légitime de chaque malien, la souveraineté de notre pays n’est et ne saurait être négociable. Etat souverain, le Mali respecte et respectera ses engagements, tous ses engagements envers la communauté internationale mais n’acceptera jamais de céder un centimètre de son territoire et chaque malien est prêt à donner sa vie pour la défense et la préservation de l’intégrité territoriale de son pays.
Reconstruire l’Etat et rétablir son autorité
Pour le président de la République, la déchéance de l’Etat est l’une des causes de la crise politico-sécuritaire. Coriace sur la question de Kidal, le président demeure égal à ses tous premiers propos, en harmonie avec tous les maliens : Kidal est et restera malienne, « il n’y aura ni indépendance ni autonomie ».
Lutte implacable contre la corruption
Nul au Mali n’est désormais au-dessus de la loi. Elle s’appliquera de manière égale à tous.
Mettre en œuvre une stratégie nationale de Jeunesse
L’un des traits marquant de ce début de quinquennat sera sans conteste la touche jeune que le président de la République a entendu imprimer à la gouvernance et aux institutions.
Il est important de préciser que la première année d’IBK au pouvoir n’aura pas été de tout repos. Car au-delà des grandes questions de souveraineté, le président a dû faire face à des évènements imprévus et autres fausses notes qui l’ont mis en difficulté durant ses premiers mois à Koulouba. Ces cailloux devenus gênants dans la chaussure du président ne l’ont pas empêcher, tout compte fait, de passer avec brio une année gagnée pour le Mali.
Rokia DIABATE
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