IBK, 4 ans après : Le mal persiste

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A la prise de pouvoir d’IBK en 2013, nombreux sont les Maliens qui ont cru en sa volonté de débarrasser le pays de la corruption et de la mauvaise gouvernance. Mais grande est leur surprise de constater qu’à 1 an et demie de la fin de son mandat, ses maux qui gangrènent le pays sont toujours à l’ordre du jour.

 A moins de deux ans de la fin de mandat du président Ibrahim Boubacar Kéita, les valeurs morales que sont la probité, le sens du respect du bien public et l’intégrité prônées pour la bonne gouvernance du développement se sont enlisées. Et pour cause, l’impunité, la corruption et la mauvaise gouvernance tant décriées sous le régime précédent sont revenues au galop.            La corruption est revenue au galop avec une rage à nulle autre pareille. Pour preuve, de nombreux dirigeants de sociétés d’Etat sont accusés de corruption, détournement et mauvaise gestion des deniers publics. Plusieurs valeurs cardinales dont l’amour, l’abnégation, l’excellence et la solidarité tendent à disparaître au profit de l’égoïsme et du régionalisme.                Ces dernières semblent être érigées en mode de gestion du régime. Au plan politique, la crédibilité et la confiance ont déserté le forum laissant place aux coups bas et à la méfiance. A tout ceci, s’ajoute la caporalisation des institutions judicaires. Pis, la Cour constitutionnelle est de plus en plus critiquée et mise à rude épreuve en raison des déclarations plus ou moins partisanes faites par son premier responsable, Manassa Dagnoko. Et pourtant, l’Agenda pour un Mali nouveau élaboré par le président IBK renforçait l’indépendance du secteur judicaire.

Le secteur culturel toujours en souffrance

 Au début de son premier mandat, le Chef de l’Etat avait affiché sa volonté de faire du secteur culturel, un domaine florissant, pourvoyeur de richesses. Mais le temps est passé et rien ne se constate vraiment. Comme un parent qui attend la guérison de son enfant, les acteurs du secteur culturel attendent toujours. Manque de mécénat, piraterie, cherté des matériels intervenant dans la réalisation des toiles, mévente dans les galeries d’expositions. Certains créateurs d’œuvres de l’esprit étaient poussés à bout et ont dû abandonner toiles, pinceaux, et accoutrements. Les plus tenaces qui essayent de s’accrocher vaille que vaille sont limités dans la réalisation de leurs œuvres. Depuis longtemps, on avance de façon péjorative que l’attribut de l’artiste c’est la précarité.

 

Restaurer les valeurs morales

 Au nombre des défis à relever pour le développement de notre pays, figure la restauration des valeurs morales et citoyennes. Parmi ces valeurs cardinales qui mériteraient d’être réhabilitées, il y a lieu de souligner la compétence et l’obligation de compte-rendu et de résultats. Cette restauration des valeurs passe par l’alphabétisation des adultes et la promotion des langues nationales. Au-delà de l’éducation de base, le gouvernement malin doit mettre l’accent sur les secteurs économiques porteurs de croissance et la formation universitaire et la recherche scientifique et technologique. L’amélioration des performances des services publics constitue l’autre défi que le chef de l’Etat doit relever pour une administration moderne et exemplaire.

Assi de Diapé

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