Iba N’diaye dépose ses valises à l’URD : Les raisons d’un choix politique

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Iba Ndiaye
Iba N’Diaye

L’Union pour la République  et la démocratie (Urd) a tenu le week-end dernier au Palais de la culture Amadou Hampaté Ba son 3ème Congrès ordinaire. S’il s’agissait au cours de ce Congrès de procéder au toilettage des textes du parti et au renouvellement du bureau exécutif, les assises ont été non seulement marquées par le passage de témoin à Soumaïla Cissé qui devient du coup le président du parti, mais aussi par l’adhésion d’Iba N’Diaye à l’Urd.

Venus  de l’ensemble des six Communes du District, de l’intérieur comme de l’extérieur, les délégués de l’Urd ainsi que les représentants des partis amis et des personnalités politiques ont pris d’assaut le Palais de la culture Amadou Hampaté Ba pour prendre part à cette rencontre.

Deuxième force politique du Mali, l’Urd compte aujourd’hui 2200 conseillers municipaux, 141 maires, 14 conseillers nationaux, 13 présidents de conseil de cercle, 1 président d’Assemblée régionale, 17 députés à l’Assemblée nationale, 30 sections à l’extérieur du Mali, 55 sections, 679 sous-sections et 9252 comités sur l’ensemble du territoire national.

En effet, avec comme objectif de procéder au toilettage des textes du parti et au renouvellement du bureau exécutif national, la cérémonie d’ouverture des travaux a été une occasion pour le désormais président du parti, l’honorable Soumaïla Cissé, de dénoncer les dérives qui caractérisent le pays. De la corruption en passant par la mauvaise gouvernance, aucun domaine n’a été occulté. Ainsi, s’adressant aux militantes et aux militants du parti, Soumaïla Cissé a fait remarquer que le Mali semble à l’agonie, asphyxié par l’inertie gouvernementale, la valse-hésitation entre actions médiatiques ministérielles et réactions de survie, par l’absence de vision diplomatique et la chasse aux privilèges.

Selon l’honorable Cissé, le Mali devait être «réparé» d’urgence pour se préparer à un avenir plus stable, plus prospère, plus uni, plus pacifié et plus respecté. À l’en croire, le Mali n’est pas «réparé», il est déglingué, éparpillé, dispersé, fracturé, éreinté par la pauvreté qui grandit, embourbé dans des affaires cupides, voire mafieuses, spolié dans ses ressources. « Le Mali devait avancer à petits pas, il recule à pas géants. Le Mali ne grandit pas, il régresse vertigineusement», a-t-il constaté. C’est pourquoi le président de l’Urd estime qu’il est temps, grand temps, urgemment temps de «crier stop». Aussi, ajoute-t-il, il est temps, vitalement temps, capitalement temps de «reprendre notre destin en mains, puisque d’autres nous en infligent un très sombre».

Younoussi Touré passe le relais

Après de longues années passées à la tête du parti, Younoussi Touré a décidé de passer le relais à Soumaïla Cissé.  En succédant au désormais ancien président de l’Urd, celui-là même qui a placé le parti de la poignée de mains «au firmament du ciel politique» malien, Soumaïla Cissé a rendu un hommage mérité à Younoussi Touré. Pour l’occasion, un «Ciwara» lui a été offert pour récompenser ses efforts qui ont permis de faire du parti, la deuxième force politique de notre pays, depuis sa création. En recevant ainsi le trophée des mains de l’honorable Cissé, le désormais ex-président du parti se dit sensible à cette marque de confiance, avant de le dédier aux militantes et militants du parti.  En bon sage, il a souhaité que ce Congrès soit un Congrès d’unité et de cohésion.

Iba N’Diaye  reçoit  son écharpe de l’Urd

C’est sous un tonnerre d’applaudissements que l’ancien président de l’Adéma, Iba N’Diaye, a été accueilli par les militantes et militants du parti leader de l’opposition. Justifiant ainsi son adhésion à l’Urd,  Iba N’Diaye a fait savoir aux militantes et militants de son nouveau parti qu’il «n’est pas ici par calcul politicien». En effet, faisant référence à la dernière présidentielle pour innocenter son choix, Iba N’Diaye a souligné que le nouveau président de la République n’avait pas été soutenu par l’Adéma, qui avait opté d’aller en soutien avec le candidat du Fdr qui serait qualifié pour le second tour. Selon Iba, le mieux placé à cette élection pour le compte du Fdr, fut Soumaïla Cissé. «C’est en tant que responsable du Fdr, à l’époque, que je lui ai donné mon soutien par engagement et par conviction», a-t-il martelé.  Avant d’ajouter ceci : «Pour moi, ma parole est sacrée et je l’ai sacrée».

À en croire Iba, la situation de notre pays, grave à tous points de vue, laisse très peu de place à une alliance qui passe à la trappe l’évocation simple des difficultés. «En voyant que le soutien de l’Adéma est si aveugle, j’ai décidé de tourner dos et de reprendre ma liberté», a-t-il expliqué. Ajoutant que son choix s’est porté sur l’Urd, membre fondateur du Fdr, de l’opposition et deuxième force politique et en même temps, porte-étendard de leur plate-forme commune à la dernière présidentielle.

Zakariyaou Fomba

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3 COMMENTAIRES

  1. Ce n’est point une surprise pour nous autres car Iba N’Diaye est un “grankè”(=cordonnier?), donc un caste il peut se permettre tout! Si ce n’est pas de l’opportunisme pourquoi ne pas aller militer dans un “petit” parti de l’opposition ou créer sa propre formation? A vous les hommes politiques maliens, le peuple malien vous observe tous et il ne vous fera plus de cadeau en tant qu’électeurs! 😉

  2. Si vous ne comprenez pas, c’est simple de vous faire comprendre, après IBK, le peuple malien d’un homme nouveau,telque Mara,qui ont vite compris, les chantages faites par les ennemis du Mali, des hommes avertis qui peuvent soulager le peuple malien, c’est celui qui a écouté et exécuté la recommandation de la jeunesse et du peuple malien, apprit le riste de se rendre à aguelhoc, pour rendre la fièrté malienne, vive le MALI

  3. Faute de la conviction au Mali, y a jamais eu une maturité politique, les hommes se changent entre les partis politiques comme une frivole entre les accros du fantasme. Que dieu sauve le Mali

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