Hypothèque élection présidentielle de 2018 : Dioncounda est-il le candidat d’IBK ?

7
Le président  Ibrahim Boubacar Keïta
IBK-Dioncounda (photo archives)

En politique, il y a des scènes qui ne trompent pas, surtout lorsque l’arbre cache la forêt. C’est en ce moment que la rumeur se transforme petit à petit en réalité. Dans notre parution du jeudi 27 juillet 2017, nous avions relaté que selon une source digne de foi, le Pr Dioncounda Traoré, président de la transition de 2012 à 2013, ce grand mathématicien bourré de diplômes, doté d’un grand sens de l’écoute, d’une grande expérience de la vie, très sobre en matière d’argent, d’une haute probité morale  aux yeux des maliens, serait –il un  candidat caché si jamais les élections arrivaient à se tenir en 2018 ? La question mérite d’être posée, car dans un paysage politique dévoilant quotidiennement des soubresauts inattendus de la part des acteurs politiques, il ne faudrait pas se laisser surprendre. IBK et Dioncounda ont été toujours proches depuis la chute du général Moussa Traoré. Ils ont fait beaucoup de gouvernements ensemble. Dioncounda a été le seul ministre d’Etat de l’ère démocratique. Cette complicité ira-t-elle jusqu’à faire du Pr Dioncounda son candidat en 2018. Cela demeure une équation à plusieurs inconnues

IBK a-t-il tiré les enseignements de sa malgouvernance, pour envisager de ne plus être candidat ? Dans notre coutume il y a des mots qui ont des pouvoirs et peuvent symboliser la défaite, l’abandon, la fuite, le désespoir. Des actes et paroles posées par IBK il y a deux semaines lors de sa sulfureuse rencontre avec les responsables du RPM, en disent long sur son avenir politique en 2018, et celui du RPM. En effet, selon un journal de la place, au cours de cette rencontre BokariTréta a été mis au pilori par IBK en présence de tous les membres du Bureau Politique National. C’est là  où IBK a laissé la raison pour parler avec le cœur  lorsqu’il dit ceux-ci :

Et après ces paroles pathétiques, à l’image du prophète sur le mont ARAFAT pour annoncer que ce pèlerinage sera le dernier dans sa vie, donc un pèlerinage d’adieu, IBK en croyant dirons-nous, a indiqué avoir pardonné tout le monde, tout en demandant aux responsables de le pardonner à leur tour. IBK a-t-il fait son mea culpa face aux dures réalités du pouvoir ? La question  mérite d’être posée  En 2013, Dioncounda a accepté la proposition de la junte militaire d’amener IBK au pouvoir pour résoudre l’épineux problème du Mali, c’est-à-dire la triple crise institutionnelle, sécuritaire et humanitaire. Dioncounda a contribué a faire élire IBK, car il était dans le secret des dieux. Le candidat de l’ADEMA, n’a pas reçu un kopeck de lui. Il a également demandé aux ministres ADEMA de contribuer à l’élection d’IBK. Les ministres ADEMA dans le gouvernement, n’ont pas donné un sou au candidat Dramane Dembélé. Dioncounda a fermé les yeux sur les 936 000 cartes NINA que la junte a fait voter dans les camps militaires sur le territoire malien. IBK venu dans ces conditions au pouvoir, après un bilan négatif, peut-il penser à remettre le pouvoir à qui d’autre si ce n’est celui qui a contribué à l’amener au pouvoir à Koulouba ? Cela est une tradition établie dans notre démocratie désormais. En 1992, le président de la transition a aidé financièrement l’ADEMA à conquérir le pouvoir avec un montant de 600 millions F CFA pour amener Alpha Oumar Konaré au pouvoir qui lui avait promis en retour de le lui remettre le pouvoir après ses deux mandats à la tête du Mali. Ce dernier en partant a disloqué son parti, l’ADEMA pour faire revenir ATT qui semblait être le candidat le  plus sûr pour protéger ses arrières.

ATT en partant avait ciblé l’élément le plus fidèle à Alpha et à lui, en la personne de Modibo Sidibé. Au moment où Dioncounda disait que Modibo Sidibé ne sera pas le candidat de l’ADEMA, du fait qu’il n’était pas un militant de ce parti deux actes majeurs ont attiré notre attention. Le premier acte est la démission de Zoumana Mory Coulibaly du Comité Exécutif de l’ADEMA, pour se retrouver dans le parti FARE ANKAWILI pour devenir un membre influent de l’équipe de campagne de Modibo Sidibé. Il avait eu vent de la prochaine accession de Modibo Sidibé à Koulouba. Pour quitter l’ADEMA, il a avance comme argument, que Dioncounda n’était pas le bon candidat. Mais l’histoire ne lui a pas donné raison.

Le deuxième acte, est le double jeu de l’actuel président du Comité Exécutif de l’ADEMA. Certainement que Zoumana Mory avait soufflé à son oreille que c’est Modibo Sidibé le prochain président de la République oh  les langues méchantes. Tiémoko, muni de cette information, participait aux réunions du Comité Exécutif, le   jour  et la   nuit, participait aux réunions du parti de Modibo Sidibé. Malheureusement, le sort en a décidé autrement et ATT est sorti par la petite porte et Modibo Sidibé n’a pu être élu, les données avaient changé entre temps.

Sinon le scénario allait être qu’un militaire remplace un autre militaire. Etant donné que IBK ne s’est pas illustré dans la résolution d’aucun problème depuis quatre ans et qu’à sept mois de la fin de son mandat, il pense ne pouvoir rien faire qui puisse amener les maliens à lui faire encore confiance, alors qui d’autre peut-il prendre le flambeau pour sauver la République du Mali plus que Dioncounda, dont la ruse et la détermination lui ont permis de tenir les élections en 2013 ? Son élection ne serait qu’une logique et une tradition  respectée dans notre démocratie défiante désormais !

Siramakan KEITA

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. Instigation a pour synonyme : ” incitation, suggestion ” d’après le dictionnaire…
    Investigation a pour synonymes : ” enquête, perquisition, fouille, exploration, recherche minutieuse ” , toujours d’après le dictionnaire… … /// …
    :
    Je ne sais pas si l’auteur a fait une enquête pour connaître les intentions de ces deux Leaders… Toujours est-il que les Maliennes et les Maliens ne tarderont pas à être fixés sur les intentions des Uns et des Autres, sur les questions de candidature à la prochaine présidentielle… C’est dans à peine six mois…
    Alors, patience, patience, patience… !

  2. En democratie il n’y a pas de logique. Vous parlez de la ruse de Dioncounda , malgre cette ruse la transition a ete emaillee de faits majeurs, puisque lui meme a ete frappe dans son bureau et au palais par les manifestants du jamais vu a travers le monde entier. C’etait la transition, s’il doit briguer un mandat, alors il doit s’attendre au pire puisque les maliens ne vont plus se faire avoir par des hommes politiques sans conviction .

  3. Les gens parlent pour ne rien dire. S’il n’avait pas eu ce bouleversement ni l’un ni l’autre n’aspirait a etre le President de la Republique du Mali. Maintenant que le Pr Dioncounda TRAORE a eu a diriger la Transition et comment ? Il a ete decision parce qu’il etait le President de l’Assemblee Nationale. Ce poste il l’a eu par arrangement. Nara sa ville natale, meme si l’election se limitait a cette seule circonscription, jamais Dioncounda ne serait elu President de la Republique du Mali, a fortiori que l’election concerne l’ensemble du pays. Quant a IBK, parler de lui en 2018, me fait vomir et rire en meme temps. Il sait comment il a ete elu en 2013. L’election prochaine prevue en 2018, s’il est malin et courageux, il ne doit meme pas se representer. Mais nous sommes en politique, ou les gens (electeurs) n’ont pas de conviction politique , quant aux pretendants (candidats), ils croient toujours aux stratagemes de trahison passees , pour initier de nouveaux complots afin de se faire re-elire. Le peuple a suffisamment compris, les deux seront battus meme ensemble . Les elections de 2018 consacreront l’Altenance ou elles ne se feront pas. Les maliens sont determines a faire autrement la politique. Ces deux (IBK-Dioncounda) savent bien qu’ils ne sont rien sans AOK, qui peut les detruire sans meme parler. Si ce n’est pas sa complicite comment ceux-ci allaient se trouver au devant de la scene politique au Mali ? L’heure est Arrivee pour les maliens de se debarasser des pietres politiciens qui sont la pour ne nourrir du sang humain.

    • Quand vous dites que Dioncouda a ferne les yeux sur des milliers de cartes Nina que la junte a fait votees dans les camps militaires a travers le pays, il a instruit aux Ministres ADEMA de financer IBK et de chevrer le candidat officiel du parti Dramane DEMBELE , vous me donne raison dans ce que je dis, par par le truchement qu’IBK est au pouvoir. En 2018 ces faits graves ne seront pas admis. Vous pensez qu’IBK a la possibilite de renvoyer l’ascensseur a Dioncounda ? Ou que les maliens accepteront de se faire diriger toujours par l’ADEMA qui n’a pas de reelle conviction politique ? Un parti politique qui ne veut pas entendre parler de l’opposition ? De 1992 a 2018, l’ADEMA est toujours dans les gouvernements du Mali, le peuple va t-il continuer avec une telle pratique honteuse ? C’est desormais la fin de la recreation. Ces hommes et femmes politiques seront a la touche en 2018, puis que l’Altenance est irreversible.

  4. Ni l’un, ni l’autre ne serait le Président de ce pays en 2018, car il y a un grand tournant qui attend notre pays à cette époque et ce tournant mettra ce pays dans cette fameuse zone de turbulence qui emportera plusieurs dirigeants maliens qui ont fait trop de promesses au peuple malien sans en n’honorer une seule. L’heure du bilan a sonné et personne ne peut arrêter ce bilan. Nous sommes dans l’œil du cyclone.

  5. <> Siramakan Keita ton article devrait être la réponse à cette question et non la question elle même. C”est un renseignement ou une information tu donnes aux lecteurs là?

    Je ne sais si tu sais ce que sais que l’instigation. Il faut aller poser la question à la personne de Diancounda et tu nous diras s’il est candidat ou on. Quelle paresse les journalistes de presse malienne traine!!!!!

Comments are closed.