Si sous le président Alpha Oumar Konaré, les règles élémentaires du jeu démocratique étaient respectées, y compris le clivage majorité-opposition, en 2002 au nom d’un consensus qui divisa plus qu’il ne rassembla, ATT parvint à mettre en orbite un système hybride dont les conséquences sont encore perceptibles sur la scène politique nationale.
Le méchoui politique qu’il servit au peuple malien pendant 9 ans et quelques mois en raison sans doute de son aura d’ancien président du CTSP, lui survécut en dépit de sa fuite en 2012 au Sénégal avec la bénédiction des Américains dont il était le poulain caché.
Le jeu démocratique au Mali fut brouillé plus que de raison non seulement par l’avènement du défunt Mouvement citoyen et son corollaire politique le Consensus mais également par la complaisance de la classe politique qui obéit aux ordres du général comme dans l’armée.
Maintenant comme hier, lors des élections législatives et municipales, on voit des partis politiques qui naguère se menaient une guerre des tranchées, faire des alliances ou partager la même liste pour que leurs candidats soient députés, conseillers ou maires
A Koulikoro où la scène politique fut longtemps dominée par le RPM maintenant en perte de vitesse par suite de son échec sur tous les fronts depuis 2013, ce parti n’a trouvé rien de mieux à faire que de s’allier à l’URD de Soumaila Cissé, candidat malheureux à la présidentielle passée et qui continue d’ailleurs toujours à contester les résultats de ce scrutin. La même incongruité se remarque dans toutes les communes de Bamako où des partis politiques auparavant ennemis se coalisent pour participer aux élections du 29 mars prochain.
Des ministres à deux pas de la prison pour corruption ou malversations financières, sont admis à être candidats à la députation parce que menacés dans leur fauteuil de membre du gouvernement et échapperont de cette manière aux poursuites judiciaires en cours contre eux. Dans les rangs des futurs députés on rencontre des prisonniers de luxe et plein de délinquants financiers pour lesquels Taoudénit mériterait d’être rouvert.
Si sous l’UDPM, l’Assemblée nationale était perçue comme la caisse de résonnance du Parti-Etat, elle est devenue de nos jours pires que cela car sous ce parti autoritaire, au moins on prenait soin d’écarter du scrutin les brebis galeuses de la nation.
Plus que la chambre dont les mandats illégaux prendront fin bientôt, celle qui sortira des urnes le 29 mars 2020 ressemblerait sans nul doute à la case d’Ali Baba où carriéristes increvables et jeunes loups assoiffés d’autorité se croiseront dans les couloirs de l’Hémicycle tantôt avec respect et politesse, tantôt avec dédain et mépris comme s’ils n’étaient pas réunis pour la même cause.
L’Assemblée nationale ne joue plus son rôle de représentation du peuple comme par exemple sous l’US-RDA où le député se respectait et respectait son mandant.
Au vu de ce qu’on voit actuellement il, y a là comme du n’importe quoi préélectoral et au lieu d’organiser ce scrutin à coup de milliards de F CFA, il serait plus simple de nommer les députés soit par décret présidentiel, soit par ordonnance.
Facoh Donki Diarra,
(écrivain, Konibabougou)
LA POLITIQUE EST LA CONFRONTATION DES IDÉES AU SERVICE DE LA POPULATION.
Cette définition est elle adaptable au contexte actuel depuis l’avènement de la démocratie?
On doit savoir qu’en politique, CE SONT LES IDÉES QUI S’OPPOSENT, sinon ça devient la guerre, si CE SONT LES HOMMES QUI DOIVENT S’OPPOSER.
En partant de cette conception de la politique, ceux qui ont suivi la pratique politique au Mali depuis 1992 savent qu’on a jamais fait la politique au Mali.
LE RETOUR MÊME D’ATT,UN HOMME SANS ÉTIQUETTE POLITIQUE, EST UN ECHEC DES HOMMES POLITIQUES QUI ONT ANIMÉ L’ESPACE POLITIQUE DE 1992 À 2002.
C’est dire qu’on ne faisait pas la politique, mais la guerre.
Les hommes politiques se donnaient des coups de gueule, pas des coups d’idées.
La décennie AOK a exprimé la médiocrité des hommes politiques qui ont appliqué cette maxime “ÔTES TOI QUE JE ME PLACE”au lieu d’agir pour faire connaître leurs IDÉES.
Le président du parti majoritaire IBK se préoccupait de succéder à ALPHA OUMAR KONARE,président de la république, au lieu de travailler à appliquer les programmes de son parti dont il n’était pas le président à la conquête du pouvoir.
Les hommes politiques qui animaient l’opposition se consacraient à éjecter ALPHA OUMAR KONARE du pouvoir au lieu d’agir à convaincre la population sur toute l’étendue du territoire comme l’avait entamé le challenger d’AOK en 1992 avant de perdre la vie pendant cette tournée TIOULE MAMADOU KONATE.
L’attitude des hommes politiques qui ont animé l’opposition à fait qu’après les deux mandats d’AOK, personne parmi eux ne s’est aligné comme étant l’alternative au président qu’ils ont combattu.
D’ailleurs, ils se sont répartis entre deux personnages politiques du moment.
MOHAMED LAMINE TRAORÉ, grand opposant à ALPHA OUMAR KONARE après avoir été un membre éminent du parti à la conquête du pouvoir et au début de l’exercice du pouvoir, s’est aligné derrière ATT alors que la raison politique aurait voulu qu’il soit l’alternative à ALPHA OUMAR KONARE,signe qu’il a échoué politiquement par sa stratégie guerrière.
La haine a guidé ses pas.
MOUNTAGA TALL qui s’est classé troisième en 1992 derrière TIOULE MAMADOU KONATE et chef de l’opposition à l’assemblée nationale s’est aligné derrière IBK qui n’était pas connu en 1992.
Au lieu d’être l’alternative à ALPHA OUMAR KONARE, il s’est placé derrière celui que le président sortant a sanctionné pour son incompétence à conduire valablement le parti au pouvoir.
C’est ce constat qui a inspiré ATT à croire qu’il a une chance de gagner les élections présidentielles.
ATT SERAIT-IL CANDIDAT, SI TIOULE MAMADOU KONATE ÉTAIT DE LA COURSE?
La réponse à cette question va guider ceux qui accusent ALPHA OUMAR KONARE d’avoir remis le pouvoir à ATT.
C’EST L’INCOMPÉTENCE POLITIQUE DES HOMMES POLITIQUES SENSÉS ASSURER L’ALTERNATIVE À LA PRÉSIDENCE D’AOK QUI A FAVORISÉ LA VICTOIRE D’ATT.
Ils se sont même alignés en bloc contre le candidat du parti au pouvoir au deuxième tour élisant triomphalement ATT.
AU LIEU D’ASSUMER LEURS INCOMPRÉHENSIONS, ILS ACCUSENT ALPHA OUMAR KONARE D’AVOIR REMIS LE POUVOIR À ATT.
Le retour d’ATT a consacré l’échec de la politique en terme de CONFRONTATION DES IDÉES car le choix de ce dernier n’a pas été fait sur des bases idéologiques.
On fait la politique pour avoir une dimension nationale par la présence d’une structure politique sur l’étendue du territoire.
ALPHA OUMAR KONARE, l’homme politique incomparable parmi les hommes politiques actuels, a mis en place l’ADEMA PASJ sur toute l’étendue du territoire après la chute de la dictature pendant que ses CAMARADES du mouvement démocratique brillaient dans les médias.
C’est ce travail qui a consacré sa victoire en 1992 au lieu d’un deal passé avec le président de la transition comme aiment le proclamer les médiocres pour cacher leurs incompétences à exercer la politique.
ALPHA OUMAR KONARE fait la politique sur la base des IDÉES expliquant la présence de sa structure politique sur toute l’étendue du territoire.
Ses adversaires politiques qu’on peut qualifier ses ennemis politiques n’ont pas affronté ses IDÉES politiques, mais sa personne expliquant leurs échecs politiques exprimés par leurs incapacités à le remplacer obligés à s’aligner derrière d’autres personnalités politiques.
Si aujourd’hui un seul homme politique sort du lot face à IBK, c’est qu’il a fait le choix de suivre le chemin tracé par ALPHA OUMAR KONARE c’est à dire mettre en place une structure politique sur l’étendue du territoire au lieu de briller dans les médias.
SOUMAILA CISSE s’est consacré à développer son parti pendant la DÉCENNIE ATT alors que ses concurrents brillaient à courtiser le président en exercice.
C’est pourquoi malgré les soutiens des putschistes, des religieux, de la puissance militaire intervenue, les bourrages des urnes, IBK n’a pu passer dès le premier tour et en 2013 et en 2018 comme souhaité par l’intéressé lui-même.
SOUMAILA CISSE est le seul à faire la politique sur la base des IDÉES.
Pendant qu’on l’attaque personnellement, l’empêche deloyalement de gagner,il évite de faire la politique comme le font ses adversaires c’est-à-dire en attaquant la personne au lieu de faire face à ses IDÉES.
C’est pour s’attaquer aux personnes au lieu d’affronter leurs IDÉES qu’on confond une TACTIQUE POLITIQUE et une ALLIANCE POLITIQUE.
La TACTIQUE POLITIQUE consiste à mettre en place des mesures pour GAGNER LES ÉLECTIONS.
L’ALLIANCE POLITIQUE consiste à s’associer avec une autre formation politique pour EXERCER LE POUVOIR.
Les GAOU (ceux qui n’ont pas compris les arcanes de la politique comme un villageois qui n’a pas compris les réalités de la ville)confond agir pour GAGNER LES ÉLECTIONS et agir pour EXERCER LE POUVOIR.
Le Mali souffre de l’ignorance politique de ses cadres
OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue.
Bonjour
€$BROUFFRANÇAI$€ ?
Règles élémentaires respectées ? Non. C’est l’Adema qui a amené la fraude électorale avec des jeunes dans les Sotramas les jours de vote. Chaque jeune avec une cinquantaine de cartes d’électeurs et de l’eau de javel pour se nettoyer les doigts. Imaginez une trentaine de jeunes, chacun 50 cartes dans un centre. Faites le calcul.
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