C’est bien l’honorable Mamadou Diarrassouba qui est pointé du doigt d’être au-devant pour la motion de censure contre l’actuel gouvernement dirigé par M Soumeylou B Maiga. Et pourtant ce même homme fait partie de ces figures du parti au pouvoir (RPM) qui sont à l’origine du remaniement ministériel ‘‘obligatoire’’ qui a vu Soumeylou B. Maiga occuper le fauteuil de premier ministre en vue de donner une chance au régime IBK de conquérir un 2ème mandat. Que s’est-il alors passé ?
Rien ! Nous répondra l’autre. A part la volonté de sauver le régime IBK. Pas forcément d’un coup d’Etat, mais l’honneur d’IBK et celui de sa formation politique (RPM) face à l‘histoire et le peuple du Mali. Ce, au regard des capacités du gouvernement à faire sortir le Mali de l’ornière. Ça, l’honorable Mamadou Diarrassouba l’a fait savoir : “Ce gouvernement ne peut pas nous conduire aux réformes, il ne peut pas aller loin, il faut le revoir dans sa taille et dans ses compétences dans les plus brefs délais”, s’est-il confié aux médias le 3 avril lors d’une session d’interpellation du gouvernement à l’Assemblée Nationale.
“Ce gouvernement ne peut pas nous conduire aux reformes…’’ Ce sont les mêmes mots de conviction qui ont favorisé la nomination de l’actuel premier ministre. Dans les derniers mois de l’année 2017, le doute persistait sur la tenue de l’élection présidentielle. Le régime et les responsables du parti au pouvoir en étaient conscients et il fallait obligatoirement changer d’équipe gouvernementale : ‘‘Nous avons dit à Ibrahim (IBK) que ce gouvernement ne pas nous conduire aux élections (présidentielles) ’’, pouvait-on entendre dire l’honorable Diarrassouba dans un audio ayant fuité à la suite d’une réunion entre militants du RPM.
Le RPM sacrifié pour sauver IBK et le Mali
Le gouvernement dont les compétences ont été mises en doute d’organiser des élections était dirigé par un cadre du parti RPM, Abdoulaye Idrissa Maiga. Et malgré que ce dernier soit du RPM, il a été à l’écart. De ce fait, il fallait simplement comprendre que ce n’était plus une question de formation politique, mais de sauver dans son ensemble le pouvoir d’IBK qui, on le sait, ne serait plus encore là si la présidentielle n’était pas tenue dans le délai constitutionnel.
Et si la motion de censure devait être introduite contre le gouvernement c’est sans doute la seule option qui reste pour sauver encore IBK et son régime ayant en face un ensemble de fronts exigeant le départ du premier ministre.
Par ailleurs, faut-il le noter, celui qui est pointé du doigt d’être au-devant pour la motion de censure, fait partie de l’un de rares responsables du parti pouvoir à reconnaitre l’effort fourni par l’actuel premier ministre : ‘‘Soumeylou est un homme de défi’’, a quelques fois soutenu l’honorable Diarrasssouba.
PRIMATURE : Soumeylou va-t-il échapper à l’humiliation ?
S’il y a une situation qui prend en otage aujourd’hui tout le Mali, ce sont les différents fronts soulevés demandant le départ de l’actuel premier ministre. Face à pareilles situations tout gouvernant convaincu aurait tout simplement préféré rendre le tablier si la stabilité du climat sociopolitique était vraiment conditionnée à son départ. Soumeylou B. Maiga en est un ? L’on doute fort !
Parlementaires et religieux, au total deux grands fronts sont ouverts contre la seule personne du premier ministre Soumeylou B. Maiga demandant tous son départ de la primature. Si le premier peut échouer, l’autre est déterminé à aller au bout jusqu’à satisfaction de ses doléances. Pendant ce temps, l’intéressé lui-même essaie de garder son sang-froid, voire jouer le ‘‘dur’’.
Initiée par les députés de la majorité présidentielle, la motion de censure annoncée et devant être déposée contre le gouvernement courant cette semaine a toutes les chances d’avoir le ‘‘Oui’’ des parlementaires maliens. Et même si la motion de censure ne parvenait pas à avoir le ‘‘OK’’, le gouvernement dirigé par Soumeylou va devoir refaire face à l’autre front désormais ouvert depuis fin 2018, celui des religieux.
En clair, et au regard de l’ampleur de la situation, la bonne conduite avec esprit de patriotisme aidant, voudrait que le mis en cause parte de lui-même. Au cas contraire Soumeylou B. Maiga se livre à une situation qui s’étend vers sa propre humiliation certaine. A travers lui, l’histoire du Mali enregistrera peut-être pour la première qu’un premier ministre a été démis de ses fonctions à travers une motion de censure.
Djibi Samaké
“Soumeylou va-t-il échapper à l’humiliation ?” NE VOUS EN FAITES PAS POUR LUI. CELUI QUI A VOLE TOUTE ELECTION PEUT-IL ECHOUER A REBONDIR SUR PIED? NON SOUMEYLOU N’A PAS BESOIN D’AIDE POUR SE DEFNDRE. AU CONTRAIRE IBK A TOUT A CRAINDRE D’UN SMB BLESSE DANS SON AMOUR PROPRE….
IL PEUT ARRIVE A FAIRE A IBK CE QUE LES RELIGIEUX AMBITIONNENT DE FAIRE LUI…
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