C’est du moins ce qu’a déclaré, à notre micro, l’honorable Ahamada Sougouna à l’issue de la mission de conciliation qu’il dirigeait au niveau de la section VI de l’Adema, samedi dernier, au centre Olympafrica de Banankabogou.
Selon l’honorable Ahamada Sougouna, l’objectif de cette mission était de prendre contact avec la base pour faire le point de ce qui est arrivé à l’Adema, depuis l’élection présidentielle jusqu’aux législatives, identifier les problèmes et les solutions, permettre aux militants de se retrouver, de se réconcilier, afin que l’Adema puisse rebondir.
Pour lui, il s’agit aussi de faire en sorte que l’Adema puisse retrouver sa position d’antan, à savoir, la première force politique du Mali.
A l’en croire, les militants de l’Adema ne sont pas en déphasage avec la direction du parti comme le prétendent certains. Car la direction d’un parti n’est autre chose que ce que les militants veulent qu’elle soit.
Seulement, dit-il, dans toute organisation humaine, quand il ya des problèmes, on a tendance à accuser les premiers responsables de tous les maux d’Israël.
Concernant le problème qui prévaut au niveau de la section VI, l’honorable Sougouna dira que le Comité exécutif national du parti a mis en place une commission pour trouver des voies et moyens pour que les deux tendances puissent se retrouver, se parler, se pardonner et arriver au finish à la mise en place d’un bureau consensuel.
« Nous ne pouvons pas nous satisfaire du fait que dans une section qui est composée de dix sous-sections, le bureau soit composée de six sous-sections et laisser de coté les quatre autres sous-sections. Nous allons tout faire pour mettre un terme à cette situation, c’est dans l’intérêt du parti. », a-t-il laissé entendre.
Et de poursuivre que certainsmilitants ne sont pas d’accord avec le choix de la direction de l’Adema de rejoindre la majorité présidentielle. Mais qu’il leur appartient de leur expliquer les raisons de ce choix.
« L’Adema a perdu et il fallait faire un choix, on n’avait pas le temps matériel nécessaire pour descendre à la base, ou convoquer un congrès ou une conférence nationale pour nous positionner. C’était dans le feu de l’action, c’est pourquoi, le Comité exécutif national du parti a pris la décision de soutenir et d’accompagner le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta. », a-t-il expliqué.
Avant d’ajouter qu’il n’est pas trop tard, car après toutes ces tournées, s’il s’avère que la majorité des militants et des cadres sont contre, ils iront vers un congrès qui prendra la décision définitive qui va engager tout le parti.
Et de conclure que ce choix est aussi conforme à ce qui se passait dans le pays car lors des deux tours de l’élection présidentielle, la majorité des militants de l’Adema-Pasj avait voté pour Ibrahim Boubacar Keita. Et c’est dans ce contexte que le choix de suivre la majorité présidentielle a été fait.
D. Diama