Hold-up électoral concocté par les partisans du candidat IBK : Des candidats rejettent d’avance les résultats du 1er tour

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Pour dénoncer le hold-up électoral que le régime prépare, des candidats à la présidentielle de 2018 ont organisé, le mercredi 1er août, dans la grande salle de conférence de la Maison de la presse, une conférence de presse.

Dans la déclaration commune dont nous avons pu nous procurer une copie, les candidats rappellent les conclusions de la rencontre que les différents candidats et mandataires ont eu avec le Premier ministre autour du fichier électoral. Selon eux, à ce jour, celles-ci n’ont fait l’objet d’aucune évaluation.

Ils rappellent aussi les graves accusations de corruption formulées contre la Cour Constitutionnelle qui n’ont fait l’objet d’aucun démenti, alors même que la présidente de ladite Cour est longuement intervenue, le 30 juillet 2018, sur les antennes d’une radio locale. “La même Cour a émis, dans le cadre du scrutin du 29 juillet sur l’élection du président de la République, un avis dénotant très clairement son manque de rigueur et d’attachement au respect du droit”, ont-ils déploré.

A en croire la déclaration, les 18 candidats constatent les graves et multiples anomalies qui ont émaillé le processus électoral avant et pendant le scrutin du 29 juillet dernier, sur l’ensemble du territoire national, à savoir, entre autres, l’utilisation abusive des moyens de l’Etat par le président de la République sortant, candidat à sa propre réélection, la propagande de l’ensemble du Gouvernement sur le prétendu bilan du président de la République faussant ainsi de façon flagrante l’égalité de traitement des candidats en période électorale, notamment par les médias publics, le retrait massif de cartes d’électeur par des personnes non titulaires et non habilitées, la corruption et l’achat du vote des électeurs à ciel ouvert, le bourrage d’urnes et l’attribution de résultats fantaisistes à des candidats, l’absence des cartes d’électeur non distribuées dans de nombreux bureaux de vote en violation de la Loi électorale, l’utilisation frauduleuse de certaines cartes d’électeur non retirées, le non affichage de listes électorales devant certains bureaux.

“Nous dénonçons l’utilisation illégale de procurations dans certains bureaux de vote, le port de t-shirts et casquettes par les partisans du candidat Ibrahim Boubacar Keita au cours notamment de son meeting électoral tenu le 23 juillet 2018 à Libreville (Gabon), les graves perturbations des opérations électorales au Gabon et en France”, peut-on lire dans la déclaration. Par ailleurs, les candidats constatent que l’élection n’a pu se tenir dans de nombreuses localités. Pire, dans ces localités, l’administration en charge des élections n’a pas pu fournir des précisions sur le nombre d’électeurs et communes concernées.

A ce titre, les candidats exigent une évaluation de la mise en œuvre des mesures annoncées lors de la rencontre entre les candidats et le Premier ministre le 28 juillet 2018, la publication de tous les résultats bureau de vote par bureau de vote et du nombre de procurations utilisé par bureau de vote, le démenti par la Cour Constitutionnelle de graves accusations portées contre elle et l’ouverture d’une enquête judiciaire, ainsi que la publication de la liste détaillée des localités et des bureaux de vote ou l’élection n’a pu se tenir le 29 juillet 2018.

Considérant la gravité des faits constatés, les candidats disent ne pas accepter les résultats affectés par de graves irrégularités. Ainsi, ils appellent les observateurs nationaux et internationaux à examiner et analyser avec la plus grande neutralité leurs observations et critiques.                                                                              

     Boubacar PAÏTAO

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