Contingences politiques obligent, Soumaïla Cissé est subitement devenu le bel homme que se disputent les différentes tendances politiques de la majorité se disputent. Depuis un certain temps, ils alternent et multiplient les visites nocturnes et discrètes pour s’arracher ses bonnes grâces et prendre la paternité d’une réceptivité de l’opposition et de son chef de file à la main-tendue d’IBK. L’âpre bataille est pour le moins en train de tourner au en faveur du président de l’EPM en disgrâce auprès de Koulouba, de la famille présidentielle et au sein de sa propre famille politique. A la différence du Premier ministre SoumeylouBoubèye Maïga, Bocari Treta s’est révélé plus efficace dans la conquête de la sympathie de l’opposition, à en juger tout au moins par la rencontre au sommet entre les deux locomotives de l’opposition et la majorité. Ce n’était pourtant pas donné d’avance pour le Directeur de campagne d’IBK. Si l’opposition reproche à SBM d’être de tirer ouvertement les ficelles de la répression pré et post-électorales, il est tout aussi reprochable au président du Rpm d’avoir assimilé ses contestations des joutes présidentielles à un putsch politique et traité le chef-de-file de l’opposition de putschiste.
Jeu de dupes entre l’Asma et ses nouveaux députés
L’ASMA, le parti de Soumeylou B Maïga, fait de plus en plus parler de lui comme le grand fleuve vers lequel ruisselle tant de petites rivières. Et ce n’est pas fortuit. Depuis la l’accession de son président aux fonctions stratégiques de Premier ministre, l’implantions de la formation primatoriale est passée à la vitesse supérieure. Elle s’est faite essentiellement aux dépens du Rpm dont les élus sortants, virés à la faveur des conférences électives des législatives avortées. L’ASMA en tire le parti de disposer d’assises structurelles un peu partout où il était naguère absent, tandis que ses nouveaux élus pensent s’accrocher à la notoriété du chef du Gouvernement espérant arracher ce que leur a refusé leur formation d’origine : un renouvellement de mandat. Du reste, les adhésions massives sont d’autant plus motivées par l’intérêt vital qu’elles n’ont eu aucune incidence notoire sur la configuration politique de l’Assemblée nationale. En dépit du changement des rapports de forces, les positions stratégiques au sein des instances dirigeantes de l’institution parlementaire sont demeurées intacte s car les individus qui les détiennent n’ont aucun intérêt à cela.