Les 18 membres de la Haute Cour de justice sont visiblement les premiers à douter de la pertinence de la procédure judiciaire engagée contre l’ancien président Amadou Toumani Touré.
C’est le jeudi 27 mars 2014 que le Gouvernement malien sous l’ère IBK a mis en place à l’Assemblée Nationale du Mali et pour la première fois, une Haute Cour de Justice. L’Institution doit initialement juger l’ancien président Amadou Toumani Touré pour haute trahison.
Composée de 18 députés et présidée par Abdramane Niang, l’entité est compétente pour juger le président de la République et ses ministres en cas d’infractions commises dans l’exercice de leurs missions. Elle est reconnue par la Constitution du Mali dans ces articles 95 et 96. Mais aujourd’hui, cinq mois après sa mise en place, elle peine à fonctionner et ses membres sont désormais en proie au doute.
A l’heure actuelle, en effet, ses membres sont toujours au stade des formations et séminaires payants. Même si nos séminaristes se sont abstenus de nous livrer le montant de leurs perdiems, l’ont sait qu’ils sont faramineux soit entre 50 et 100.000 F CFA jour et par participants. On imagine aisément que ce montant serait revu au quintuple à la faveur du procès qui, on le sait, sera long dans la durée, soit plusieurs mois, voire des années.
Il nous revient cependant qu’aucun montant n’a été, pour l’instant décaissé. La crise boursière toucherait aussi l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, plus d’un membre de «l’Auguste Cour», donne la nette impression d’avoir été contraint et/ou motivé par l’appât du gain et non par conviction. Selon des indiscrétions en effet, certains trouvent que la «démarche est inopportune» surtout au moment où le gouvernement parle de réconciliation nationale. Ajouter à cela, la crise multiforme que traverse le pays.
L’initiative de la poursuite, selon des observateurs avertis, avait seulement et initialement pour but de maintenir l’épée de Damocles sur la tête de l’ancien président et du coup, «caser» le candidat malheureux du RPM au perchoir, à savoir, l’Honorable Abdramane Niang, floué par le beau-père national. Une pierre deux coups !
Mais aujourd’hui, avec la multiplication des fronts et par des devers des priorités, des soucis, voire le risque de se faire soit même dévorer à l’avenir, le monstre rampant est devenu encombrant. Et la question est désormais : comment s’en débarrasser ?
ANC