Les 54 conseillers nationaux ont passé au peigne fin ces différents documents. Ceux-ci doivent permettre de corriger des insuffisances dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Mais aussi des énergies renouvelables et de renforcer la gestion du Programme national de réduction de la pauvreté dans 200 communes du Mali
Débutée le 2 mai dernier, la première session statutaire du Haut conseil des collectivités, au titre de 2023, prend fin aujourd’hui. En prélude à cette clôture, l’Institution, réunie hier en plénière, sous la houlette de son président, Mamadou Satigui Diakité, a adopté quatre projets de textes envoyés par le gouvernement pour avis conformément aux dispositions de l’article 99 de la Constitution.
Il s’agit des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’Office des produits agricoles du Mali (Opam) ainsi que l’Agence nationale de veille et d’alerte dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la Stratégie nationale pour le développement des énergies renouvelables et son plan d’action 2022-2026 et celui relatif à l’approbation, au cadre institutionnel et juridique d’exécution de gestion du Programme national de réduction de la pauvreté dans les 200 communes les plus pauvres du Mali et son plan de financement 2023-2027.
Enfin, le dernier projet de texte a trait à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’Agence nationale des énergies renouvelables et des bioénergies (AERB).
Tous ces textes ont été passés au peigne fin avant leur adoption à l’unanimité par les 54 conseillers du Haut conseil des collectivités. S’agissant du premier texte, il a été porté par la Commission des lois, des affaires administratives et de la décentralisation dont le rapporteur a été Abdoul Wahibou Adama. Ce dernier a relevé qu’après plusieurs années de fonctionnement, les textes de l’Opam n’ont pas évolué avec les changements du contexte social, politique et institutionnel.
Selon lui, cette relecture permettra, entre autres, de contribuer à la constitution, à la conservation et à la gestion des stocks de céréales; d’approvisionner des marchés de consommation en produits agricoles et de mettre fin à la situation d’irrégularité juridique dans laquelle se trouve le personnel du Système d’alerte précoce et de l’Observation des marchés agricole. C’est pourquoi, la Commission, par la voix de son rapporteur, recommande également la promotion de l’entreprenariat agricole.
Le second texte a été défendu par la Commission développement rural. Son rapporteur, Ousmane Diallo, a soutenu que l’objectif de cette stratégie est d’augmenter d’ici à 2036 la part des énergies renouvelables à 30% et d’atteindre un taux d’électrification rurale de 50%. Il a ajouté que le coût de mise en œuvre du plan d’action quinquennal 2022-2026 de la stratégie de développement des énergies renouvelables s’élève à 1596,6 milliards de Fcfa.
Dans son intervention, il a mis l’accent sur les changements majeurs. Parmi ceux-ci, l’on retient la production énergétique pour permettre l’implantation des infrastructures et la vente du surplus d’énergie renouvelable des particuliers à l’EDM-SA. En vue de booster ce secteur, Ousmane Diallo recommande la prise en compte de la responsabilisation de la Sukala-SA pour la production du bioéthanol comme source d’énergie, la promotion de la chaîne de valeur du pourghère dans la production du biocarburant, ainsi que la construction des barrages hydroélectriques dans un délai raisonnable.
S’agissant du troisième texte adopté, le rapporteur de la Commission des finances et des affaires économiques, Dr Mamadou Mamby Traoré dira que ce programme dans 200 communes les plus pauvres du Mali s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations.
Indiquant qu’avec un investissement de 150 millions de Fcfa par commune, cet appui va faciliter l’accès aux services sociaux de base. Enfin, le rapporteur du 4è projet de texte, Abdrahamane Ibrahim Maïga, a donné les motivations de la fusion de l’Agence des énergies renouvelables du Mali et de l’Agence nationale de développement des biocarburants et des bioénergies. Pour lui, la fusion doit aboutir à une réduction de budget.
Namory KOUYATÉ