Avant le lancement officiel du mouvement politique Luttes africaines pour l’humanisme, l’intégration, le développement et l’unité (LAHIDU) prévu dans les jours à venir au palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, son président, Harimakan Keïta, était samedi dernier face à la presse à son siège au 300 Logements. Au cours de cette conférence de presse à laquelle ont assisté de nombreux militants dont le représentant de Bougouni, il a tenu à préciser que son mouvement n’est affilié à aucun parti politique mais qu’il soutiendra l’ADEMA aux régionales à Bamako et accompagnera IBK à la présidentielle de 2018.
D’entrée de jeu, le président du mouvement politique Luttes africaines pour l’humanisme, l’intégration, le développement et l’unité (LAHIDU), M. Harimakan Keïta, dira que son organisation est d’obédience panafricaniste et humaniste. Selon lui, il veut contribuer à l’édification des Etats Unis d’Afrique et à l’émancipation des peuples africains.
Il dénonce la souffrance des peuples africains occasionnée par la balkanisation coloniale et des subterfuges de néocolonialisme et dénonce l’ancien colonisateur qui continue sa mainmise sur les économies, les matières premières et même sur les cultures des Etats africains. Ce qui lui fera dire que les peuples africains sont maintenus dans les chaînes qui datent de la traite des Noirs.
Le président de LAHIDU déclare ainsi: «Comme si tout cela ne suffisait, le néocolonialisme continue de s’immiscer directement ou indirectement dans nos élections et installe ainsi très souvent à la tête de nos pays des dirigeants à la solde de ses propres intérêts. Des systèmes économiques et monétaires extravertis dont nous n’avons aucune maîtrise nous sont imposés. Ce qui maintient nos peuples dans un état de mal vivre, de précarité, d’inégalités sociales et de mercantilisme».
Ainsi, il a profité de cette occasion pour lancer un appel aux peuples progressistes pour un sursaut historique afin de parvenir à la libération et à la prospérité des pays africains. Et pour la réalisation des Etats-Unis d’Afrique, selon Harimakan Keïta, LAHIDU créera et soutiendra à travers l’Afrique et le monde des relations privilégiées avec toutes les organisations politiques engagées dans la lutte pour l’émancipation et l’intégration des peuples africains.
Abordant les questions nationales, le conférencier rappellera que notre pays traverse une des crises les plus graves de son histoire, caractérisée par l’impunité, l’insécurité, la crise institutionnelle, la précarité, etc. Il regrette de passage que l’élan combatif du peuple se trouve inhibé par la gestion oligarchique des partis politiques (à la solde de l’impérialisme international) qui font commerce de la misère sans cesse croissante de la population. Il pense que les djihadistes et les différentes rébellions qui sont à l’origine de la crise sont créées et entretenues par les puissances impérialistes.
Dans sa volonté panafricaniste, le président Harimakan Keïta s’insurge contre les règles du marché international établies de manière que seuls les intérêts des pays du Nord qui contrôlent toutes les institutions financières internationales sont pris en compte. «L’économie libérale basée sur la primauté de l’intérêt privé et égoïste accompagne et renforce l’ordre mondial injuste», fustige-t-il.
A ses dires, LAHIDU rejette avec force toute organisation du monde fondée sur le libéralisme économique et l’individualisme. En lieu et place, LAHIDU se veut contribuer à l’émergence d’une société socialiste au Mali, éprise de paix, de justice sociale, de développement des peuples africains. Ce Mali socialiste s’inscrira en droite ligne dans une Afrique qui se veut libre et prospère.
Pour le président Keïta, la solution de ces inégalités passe par la formation et à l’éducation d’une nouvelle humanité qui s’inspire des thèses du socialisme et de l’international humaniste ainsi que par la construction d’une société de production et non uniquement de consommation. Selon lui, la société dont LADIHU compte bâtir, punira tout prédateur des principes moraux et légaux et des biens sociaux.
Quant à la cohésion sociale, l’orateur du jour dira que son mouvement veillera à ce que toutes les régions du Mali soient équitablement représentées dans les instances de décision et de l’administration du pays. ‘’Il s’agit pour nous d’aller à une démocratie politique et économique réelle, capable de créer des conditions d’une transparente dans la gestion des affaires publiques, de luttes contre les inégalités sociales’’, a-t-il conclu.
Crée le 30 juin 2017, le mouvement politique LAHIDU est déjà implanté à Bamako, Kati, Kalanban-Coro, Kita, Bougouni, Mopti, Tombouctou. Il compte huit cent trente et une (831) cellules.
Yoro SOW