«Je ne suis d’aucun bord politique. Ma seule préoccupation aujourd’hui, c’est l’Association Citoyenne de soutien à ATT, ACS-ATT que je m’efforce à implanter à l’intérieur du pays pour l’instant avec beaucoup de succès. J’ai beaucoup de respect et de considération pour l’Adéma-PASJ, mais officiellement et à l’heure actuelle, je n’ai signé aucun document pour signifier mon retour quand bien même, je reconnais avoir eu une discussion dans ce sens avec certains responsables. Mais pour l’instant, je suis et demeure ACS-ATT». C’est la quintescence de l’entretien que nous avions eu hier avec le célèbre Hamane Touré dit Serpent.
Cette réaction du «Reptile» est consécutive à notre livraison n° 1240 du 14 décembre dernier, dans laquelle nous annoncions son retour à l’Adema-PASJ, son parti d’origine. Serpent a donc décidé de nous apporter personnellement cet éclairage. «Je serai appelé à travailler avec l’Adéma PASJ ou d’autres partis de la place. Mon seul objectif est d’aider mon frère ATT à être élu dès le 1er tour. Ma décision d’adhérer à un parti politique viendra plus tard», dit-il. L’Adéma, poursuit-il, constitue un partenaire privilégié dans la mesure où elle soutient le même combat que le ACS-ATT. Il en est de même des partis signataires de la plate-forme de l’ADP. A l’heure actuelle, précise-t-il, l’ACS-ATT est présentée presque partout à l’intérieur du pays notamment à Mopti, Ségou, Niono, Fana, Tombouctou, dans les Communes III, IV et VI du District et très bientôt à Sikasso. En commune IV plus particulièrement, «le Reptile» est très connu pour avoir fait plusieurs fois le bonheur des femmes et des jeunes.
Il n’écarte pas l’éventualité de faire muer son association en parti politique seulement après la réélection «dès le 1er tour» (il insiste sur le fait) de son «frère Amadou Toumani Touré». Envisagera-t-il dans ses conditions de travailler avec le RPM de Ibrahim Boubacar Keïta à l’avenir ? «Je n’ai rien contre Ibrim, mais c’est son entourage qui n’est pas bon… Moi, je n’ai jamais trahi, mais eux, m’ont trahi».
«Serpent» ne veut pas s’arrêter en si bon chemin, il n’exclut pas non plus l’éventualité de présenter sa candidature lors des prochaines législatives et en commune IV, le fief censé de IBK à l’élection duquel il a largement contribué. C’est dire que la bataille à ce niveau risque d’être rude si IBK décidait de rempiler au cas où les élections présidentielles ne lui seraient pas favorables. Osera-t-il affronter «Serpent», celui-là même qui l’a fait roi ? Ceci est une autre histoire.
Pour des raisons de curiosité, nous avions voulu connaître l’origine de l’appelation par laquelle l’on désigne notre «Reptile». La réponse était inattendue : «On m’appelle Serpent à cause de ma souplesse. Souple -comme un serpent-, disait-on de mois à Mopti. Pendant 5 ans de 1975 à 1979, j’ai représenté cette région dans les compétitions sportives de la biennale et dans les épreuves de saut en hauteur, haut en longueur, triple saut, les 100 mètres et 200 mètres-plat. J’étais un athlète de haut niveau. Ce n’est pas tout : j’étais un très grand danseur. D’ailleurs je le suis encore malgré l’âge. C’est parce que je me mouvais comme un serpent, qu’on m’a donné ce nom. Ca ne me dérange pas, pas du tout. Appelez-moi ainsi !»
Si sa souplesse physique lui a valu une si grande renommée, celle politique est en train de faire autant ou mieux. Ce n’est pas IBK ou du moins «l’entourage» de ce dernier qui nous démentira.
B.S. Diarra
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