Hamadoun Bah lors du lancement du FMPS : «Nous ne sommes pas contre IBK, nous voulons l’aider contre ses laudateurs»

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Le Front malien patriotique pour le salut (FMPS) a été porté sur les fonts baptismaux le lundi 26 octobre dernier à la Pyramide du Souvenir. C’était au cours d’une conférence de presse animée par ses principaux responsables, Boubacar Mintou Koné et Hamadoun Bah.

Le FMPS se veut un mouvement politique qui se propose de fédérer tous les militants engagés pour la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et la délinquance financière.

Bref, ses initiateurs se proposent de conscientiser et de moraliser notre peuple et d’engager une lutte contre tous les maux qui minent notre société. C’est un mouvement qui n’est ni pour ni contre le pouvoir. Il entend dénoncer toutes les dérives que le pouvoir en place commettra et louer également ses bienfaits.

«Nous ne sommes pas contre IBK, au contraire, nous voulons l’aider contre ses laudateurs. Vous avez vu ce qui s’est passé lors de son retour de Paris. Ça ne l’aide pas de mobiliser les gens pour l’accueillir. Je pense que, lui-même, il doit le savoir», a déclaré Hamadoun Bah, en prévenant au passage, «vous avez vu ce qui s’est passé avec ATT, quand tout le monde dit que tout ce que vous faites est beau».

Selon Boubacar Mintou Koné, principal initiateur du FMPS, l’heure est à la mobilisation générale, pour dire «non à la partition de notre pays, non à la création d’un nord-Mali et d’un Mali-sud, oui au recouvrement de l’intégralité de notre territoire national». Dans sa déclaration, il s’en est également pris à la représentation de l’ONU au Mali.

«La MINUSMA a décrété unilatéralement la mise en place d’une zone de sécurité autour de Kidal, en changeant sa vocation initiale, qui est d’œuvrer pour la stabilisation du Mali, pour le recouvrement de l’intégralité du territoire, l’exercice de la souveraineté de l’Etat sur tout l’étendue du territoire. Ainsi, la MINUSMA interdit à des Maliens du Gourma, du Dindi, du Haïré, du Gabero, du Tilemsi de se rendre librement chez leurs frères de l’Adrar, qui, pourtant, se promènent sans aucune contrainte sur l’ensemble du territoire», a-t-il déclaré.

C’est pourquoi, autant il s’est dit honoré que le drapeau malien ait flotté pendant des jours sur les Champs Elysée, autant il a fait savoir que le peuple malien regrettait que la France ne favorise pas cela sur l’ensemble de notre territoire, «en obligeant la milice internationale, la CMA, à l’admettre».

Avant d’ajouter: «le dernier acte, cinglant pour toute la nation malienne, a été le refus catégorique des mouvements séparatistes d’accepter l’ouverture solennelle des classes à Kidal par les ministres en charge de l’Education nationale. Au contraire, elle a été présidée par le Président de la CMA. Aucune réaction de la partiale MINUSMA de Mongi, ni de la CEDEAO d’Abdou Cheaka Touré».

Selon lui, les honneurs auxquels le Président IBK a eu droit en France sont à mettre à l’actif de l’ensemble du peuple malien. Il a exprimé le souhait que l’argent qui été octroyé à notre pays soit bien utilisé. Question de bonne gouvernance!

Youssouf Diallo

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