Hamadoun Amion Guindo, secrétaire général de la CSTM : ‘’Il n’est pas exclu d’aller en grève avec l’UNTM’’

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Hammadoun Amion Guindo, Sg CSTM
Hammadoun Amion Guindo, Sg CSTM

Voilà ce que nous a confié le secrétaire général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), Hamadoun Amion Guindo, lors d’un entretien téléphonique.

Le gouvernement aura du grain à moudre face à une lutte syndicale commune des deux centrales du pays. L’initiative d’élaborer un cahier commun qui prendrait en compte les revendications de l’UNTM et de la CSTM fait son petit bonhomme de chemin.

Ainsi, après la grève de 48 heures qui a paralysé l’administration publique et parapublique les 21 et 22 août 2014, les deux centrales n’excluent pas de débrayer ensemble. Après avoir reconnu la légitimité des revendications de l’UNTM, le Secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion Guindo, a indiqué que « l’UNTM et la CSTM sont en train d’élaborer un cahier de charge commun qui prendra en charge les revendications des deux syndicats. Donc après l’évaluation de ces jours de grève, nous allons toujours poursuivre ces travaux avec le Bureau de l’UNTM. Il n’est pas exclu d’aller en grève avec l’UNTM ».

A en croire le secrétaire général de la CSTM, depuis la mise en place du nouveau bureau de l’UNTM, il s’est dit disponible et ouvert pour mener des actions communes avec la CSTM. « Donc, aujourd’hui, nous nous sommes inscrits dans cette logique », a-t-il dit.

Joint par nos soins, le Secrétaire Général Adjoint de l’UNTM, Maouloud Ben Kattra, nous a confié que les travailleurs vont rejoindre leurs postes de travail ce matin. « Nous allons d’abord évaluer la grève des 48 heures ce matin ou demain  (lundi ou mardi) pour faire le point avec tous les délégués régionaux afin de décider ce qu’il y a lieu de faire dans les jours à venir », a-t-il souligné.

Par ailleurs, selon M. Kattra, le vendredi dernier, une réunion a été tenue à la Bourse du Travail entre 16 heures et 19 heures au cours de laquelle une première évaluation a estimé que la grève a été suivie à 95% sur toute l’étendue du territoire national. « De toutes les façons, s’il y a une autre décision à prendre, ce sera au cours de la réunion d’aujourd’hui ou demain avec tous les points focaux », a-t-il précisé.

 

Le gouvernement se défend !

Joint également par téléphone, le ministre de la Fonction Publique, Moussa Bocar Diarra nous a confié que le gouvernement reste ouvert au dialogue. « Il n’y a pas une rupture entre le Gouvernement et l’UNTM. Après les 3 jours de négociation, l’UNTM a décidé d’aller volontairement en grève. Et là, j’ai été vraiment surpris », a-t-il martelé.

Déplorant l’observation de cette décision de grève de 48 heures qui a eu un impact négatif sur l’Administration malienne, le ministre Diarra s’est dit conscient des revendications des travailleurs. « Nous leur avons proposé un chronogramme qui s’étend jusqu’au 31 décembre 2014 afin de procéder à la mise en œuvre effective de la convention de 2011, mais les travailleurs veulent que cela soit effectif dans deux ou un mois.

C’est là où se situe le problème aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Par  Ousmane Ballo

 

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