L’humoriste et comédien de renom, Habib Dembélé alias Guimba National, était face à la presse le 25 mai dernier au Palais de la Culture, non pour une prestation théâtrale, mais pour la présentation officielle de sa candidature à l’élection présidentielle de du 29 juillet 2018. Après donc sa tentative manquée de 2002, Guimba National porté le mouvement ” Mali yé an bè dé tayé ” tentera de faire mieux cette année.
Comme pour traduire sa vision simpliste et modeste, c’est sous le hangar du palais de la culture et sans banderoles et autres protocoles habituels des cérémonies du genre que le candidat Habib Dembélé, accompagné de quelques membres de sa direction de campagne, dont la directrice adjointe, Aïssata Bah, a officiellement présenté sa candidature aux prochaines élections présidentielles du Mali. S’il n’a pu faire bonne figuration lors de sa première tentative de 2002, Guimba National, à travers son mouvement, nourrit cette fois-ci de bons espoirs : “Je m’engage à me présenter à ses élections car je sais que je serais écouté par le peuple malien parce que je sais qu’il y a une place à prendre. Tous ces partis que vous voyez aujourd’hui faire du bruit de campagne, nous les avons connus. Le peuple malien n’a plus confiance en ces hommes-là. Le fait que je vienne de la société civile, que je ne sois pas un politicien pur et dur fait de moi quelqu’un qui peut prétendre au pouvoir aujourd’hui. Si les gens affluent dans les activités de campagne de ces partis huppés, c’est qu’ils savent qu’en allant, ils vont gagner 5000 Fcfa. Mais dans les urnes, c’est tout autre chose” a expliqué le candidat Habib Dembélé.
Par rapport à l’élargissement de son mouvement “Mali yé an bè dé tayé” Guimba soutiendra que malgré ses moyens “limités”, celui-ci prend racine et se consolide à l’intérieur du Mali et au-delà des frontières : ” C’est vrai que nous ne sommes pas aussi aisés comme la plupart des partis et que notre mouvement ne peut pas s’agrandir aussi vite et s’implanter partout en si peu de temps, mais ceci dit, il y a une effervescence. Il y a des Maliens animés par cette volonté là et en si peu de temps, des clubs sont en train de se créer partout non seulement au Mali, mais également à l’extérieur tel qu’en France, Suisse, Sénégal, en Asie et dans bien d’autres horizons. A ce rythme-là, je pense que nous allons y arriver” a-t-il ajouté.
Cependant, réussir une campagne électorale au Mali sans débourser des sommes faramineuses reste une chose très peu envisageable. C’est pourtant dans cette vision que le candidat Habib et son mouvement s’inscrivent :
“Nous allons faire une campagne simple et civilisée car une campagne sans argent. Nous avons tout simplement dit que nous n’avons pas d’argent pour acheter des électeurs. Nous voulons que ces pratiques cessent dans notre pays. Nous n’avons certes pas d’argent, mais nous avons des idées pour répondre favorablement aux attentes des Maliens. En plus, c’est le peuple malien qui va prouver qu’il n’est plus à acheter et que ce temps est révolu, qu’il faudra penser la politique autrement” a-t-il martelé
Pour ce qui concerne son projet pour le Mali, le candidat Habib Dembélé, d’un ton comique, dira qu’il se méfie de le dévoiler au grand public avant l’entrée dans le vif de sa campagne par peur de le faire voler par certains candidats, qui selon lui, n’ont aucun projet qui répond aux aspirations du peuple malien. Cependant, il a tout de même rassuré que son projet se focalisera sur les grands chantiers de développement du Mali afin d’offrir un meilleur cadre de vie au peuple malien.
Youssouf KONE
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