Avant même que la Cour constitutionnelle ne déclare la vacance de la présidence de l’Assemblée Nationale, suite à la désignation de son désormais ex-président Dioncounda Traoré comme président de la transition, la bataille entre l’URD et l’ADEMA pour le prestigieux poste fait déjà rage. En cas d’échec des négociations en cours, on s’acheminera infailliblement à une détérioration des relations entre ces deux principales formations politiques du pays, partenaires à l’hémicycle depuis de longues années. L’URD ne comprenant pas pourquoi l’ADEMA, dont le président, Dioncounda Traoré, vient d’être désigné comme président de la Transition, veut encore s’arroger le poste de président de l’Assemblée Nationale.
Selon une règle non écrite régissant les rapports entre ces deux mastodontes de la scène politique nationale, partenaires à l’Hémicycle, il revenait, avec la promotion que Dioncounda Traoré vient d’avoir, à Younoussi Touré, premier vice-président de l’Assemblée Nationale et président de l’URD, d’occuper le poste de président de l’Institution. Le groupe parlementaire ADEMA, qui n’entend pas de cette oreille, a présenté, contre toute logique partenariale, la candidature de Maître Kassoum Tapo, membre de la Commission Loi, contre celle de Younoussi Touré, premier vice-président et assurant présentement l’intérim du président de l’Institution.
« Ce qui semblait être un acquis est en train de devenir, à cause d’un appétit glouton de la part des abeilles, un véritable problème voire une source de tension au sein d’une assemblée où tout le monde appréciait l’esprit de consensus qui y prévaut depuis 2007, date de l’élection de son président, en la personne de Dioncounda Traoré, par ailleurs, président de ADEMA-PASJ », a souligné avec indignation un cadre de l’URD qui a requis l’anonymat.
En effet, depuis le mercredi 30 mai 2012, la tension est montée d’un cran quand le groupe parlementaire ADEMA a officiellement investi Me Kassoum Tapo comme candidat de la ruche à la succession de Dioncounda Traoré à la présidence de l’Assemblée Nationale. Le même jour, lors de sa réunion ordinaire, le groupe parlementaire URD a, en présence de l’honorable Younoussi Touré, évoqué le même sujet de l’élection du futur président de l’Assemblée nationale et les échanges avec les autres groupes sur la question. Un poste prestigieux mais surtout de haute responsabilité qui doit, de ce fait, être occupé par une personnalité presque sans reproche. Et cela au vu de la situation que nous vivons actuellement. Quand il est question de proroger le mandat de l’Assemblée Nationale pour toute la durée de la Transition, la deuxième personnalité de l’Etat doit être un homme d’expérience, de consensus et de grande moralité.
Selon un haut responsable de l’URD qui a également requis l’anonymat, une éventuelle candidature de Me Kassoum Tapo contre celle de Younoussi Touré équivaudrait à un casus belli, à la rupture de la confiance qui prévaut entre les deux partenaires, et cela depuis 2007, date de l’élection de Dioncounda Traoré à la tête de l’Institution. Grâce à cette bonne collaboration entre les deux mastodontes, le bureau de l’Assemblée Nationale est renouvelé chaque année et cela sans anicroche. Selon une règle non écrite, dans le cas présent, c’est l’ADEMA qui doit renoncer à présenter un candidat et à se mettre en ordre de bataille, en mouillant véritablement le maillot pour la victoire du candidat de l’URD, en l’occurrence Younoussi Touré, celui à qui ce poste doit naturellement revenir. Mais à cause d’un appétit glouton, certains barons de l’ADEMA, en l’absence de Dioncounda Traoré parti pour des soins en France, veulent remettre en cause cette règle, certes tacite mais, en tout cas, vivante car elle a été, jusque-là, bien appliquée notamment de l’élection législative partielle de Kati, qui a eu lieu à la suite du décès du député URD de cette circonscription, Alou Bathily.
Le FDR menacé d’implosion
Au vu de tout ce que les deux partis ont mené comme combat dans le cadre du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR), pourquoi l’ADEMA-PASJ veut encore et coûte que coûte sortir un candidat de ses rangs pour le poste de président de l’Assemblée nationale ? Alors que le poste de président de la Transition, la plus haute fonction de la République, est déjà assurée par son président, en la personne de Dioncounda Traoré. Quand on sait également que ce dernier a bénéficié du soutien actif de son partenaire URD dans le cadre de son plaidoyer auprès de la CEDEAO, pour le retour à une vie constitutionnelle normale et, plus récemment, dans la condamnation de l’agression dont il a été victime. Et cela principalement dans le cadre du FDR. De ce fait, s’il y a partage de responsabilités et de postes, cela devait normalement, selon un haut responsable de l’URD, bénéficier à tous et non pas aux seuls barons de l’ADEMA, dont personne n’ignore, d’ailleurs, la boulimie à vouloir s’accaparer de tout. C’est dire que la candidature de Me Kassoum Tapo sonne, aux yeux de l’URD, comme une sorte de trahison de l’ADEMA vis-à-vis de ses engagements moraux envers son principal partenaire au sein de l’Assemblée Nationale et du FDR, à savoir l’URD.
En tout cas, selon ce haut responsable de l’URD susmentionné, le parti de la poignée de main se réservera le droit, à temps opportun, de dénoncer cette attitude de l’ADEMA qui ne peut s’expliquer, selon lui, que par une trop grande gourmandise. Quand on sait qu’il ne s’agit de présider l’Institution que pendant cette courte période de Transition, le premier vice-président, Younoussi Touré, apparaît, aux yeux de nombreux observateurs, comme « l’homme qu’il faut » à cette place. Gestionnaire chevronné, ancien et tout premier Premier ministre du Mali démocratique, ancien haut fonctionnaire à la Commission de l’UEMOA, homme de dialogue et de conciliation, ce politique modéré est mieux outillé que tous les autres prétendants- déclarés ou non – pour occuper ce poste. Pourquoi alors chercher à lui barrer la route ?
La candidature de Me Tapo obtient l’aval du Secrétariat permanent de l’ADEMA
Face à la situation de crise qui pointe à l’horizon, il appartiendra maintenant au Comité exécutif de l’ADEMA, qui aura la lourde responsabilité de trancher cette délicate question afin d’éviter un clash dans les relations avec l’URD. Selon les statuts de la ruche « Les demandes de candidatures aux postes de président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales et de président de l’Assemblée Nationale sont adressées au Comité Exécutif. Le Comité Exécutif désigne le candidat du Parti parmi les propositions de candidatures qui lui sont soumises et en informe à temps utile l’ensemble des Députés et Conseillers nationaux du Parti ». En tout cas, s’il arrivait que l’organe dirigeant de la ruche valide la candidature de Me Kassoum Tapo, le Bureau exécutif de l’URD se dit déterminé à remettre en cause la bonne collaboration qu’il entretient avec l’ADEMA. Et au cas où le candidat de l’URD ne passait pas à l’élection du président de l’Assemblée Nationale, ce parti souligne qu’il « suspendra sa participation du bureau de l’Assemblée Nationale et se retirera du FDR » pour ne pas avoir à collaborer avec le parti de l’abeille.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le Secrétariat permanent du Comité exécutif de l’ADEMA a, lors de sa réunion du samedi 2 juin dernier, donné son aval pour que le parti présente la candidature de Me Kassoum Tapo au poste de président de l’Assemblée Nationale. Il appartiendra maintenant au Comité exécutif, dans sa globalité, de plancher sur la question. Ce qui n’interviendra certainement qu’après l’avis de la Cour constitutionnelle déclarant la vacance dudit poste.
En attendant, plusieurs membres du directoire de l’ADEMA ont fait le déplacement sur Paris où ils s’entretiendront sur la question avec le président Dioncounda Traoré. En tout cas, tout prouve désormais que Me Kassoum Tapo et Younoussi Touré font croiser le fer dans les tout prochains jours ou moins pour le poste en question. Sauf si, Dioncounda Traoré, en dirigeant politique pondéré, plutôt soucieux de la préservation d’un climat de bonne collaboration à l’Hémicycle, décidait, d’ici là, de demander le retrait de la candidature de Me Tapo au profit de celle de son partenaire, l’URD. Ce qui est encore possible.
Mamadou FOFANA (InterMedia)
intermediamali@yahoo.fr
Avec Maliweb
tapo merite la pendaison , ce parasite à trop fatigué les gens.
une bande de conards,avec comme de fil le maudit et le satanique Mme tapo,je crois que ce gars merite la pendaison.le plus satanique homme politque que j’ai jamais,nuisible et inutile.
Il est plus facile d’accuser les autres.
L’ADEMA et L’URD laissez moi rire aaaahhhhhhhhhhhhhhahahhahahahhhhhhhhh
iiiihhihihihihihhhhhhhhhhhh
Tapo et Youmouss
Quelle tableau pour les faiseurs de democratie
à un moment ou il faudrait que toute la classe politique s”unisse pour sortir le Mali du trou , les politicaillons retrouvent tous leurs vieilles habitudes , avoir une place importante 👿 👿 👿 👿 sans doute pour continuer à s’enrichir comme avant !!
il faudrait virer tous ces gens qui se nourissent du sang des maliens ,et remettre les compteurs à zéro avec des responsables qui ne sont pas encore pourris 😳 😳
Me Tapo il faut que tu montre tes vrais couleurs au Maliens et au monde .Tu es le debut et la fin des tous les maux du Mali .
cher journaliste ,vous faites allusion aux engagements moraux de l’ADEMA ,je vous signale que ce parti n’a rien de moral et qui doit tout simplement disparaitre.
L’ADEMA est la plus grosse formation politique du Pays et ce parti malgré sa taille n’a rien fait pour eviter au Mali sa situation actuelle;;;;bien au contraire ,il s’est montré complice de la situation.Pour un Mali nouveau et democratique ce parti doit disparaitre et ses memes impliqués dans les malversations financières doivent comparaitre devant la justice Malienne.
Cette fois ci ce ne sont pas les Mariko et consorts qui veulent la place. Le peuple malien sait qui sont accros au pouvoir. Vraiment c’est lamentable. Si l’Adema et Dioncounda voulait la paix au Mali, ce dernier devait rendre sa demission après l’interim qui est constitutionnel alors que la transition devait etre decidée par les forces vives du pays.N’importe quel malien pouvait mener la transition. Personne n’est legitime plus que d’autre. Mais, il y a un clan au Mali qui pense que c’est dans son sein doivent sortir les gouvernants de ce pays. Ceux qui ont cassé ce pays pendant 20 ans pensent qu’ils sont legitimes.
On se souvient encore de tous ce que Kassoum TAPO a fait comme président du CENI et de Younissi TOURE comme PM de Alpha.
Chaque jour que Dieu fait, les hommes politiques Maliens montrent au peuple leur mépris pour lui et donnent la preuve qu’ils ne sont là que pour leur sordide intérêt. Comment explique-t-on la divergence entre les complices d’hier qui ont fait front commun contre le CNRDRE à cause d’une place tempotaire de président de l’assemblée Nationale? Se soucient-ils du danger qui pèse sur le pays? C’est le comble du ridicule.
Encore des querelles politiques qui vont faire oubler les problèmes du nord. 😈
me tapo, vos petits jeux politiques balivernes ici, c’est sûrement encore a cause du capitaine sanogo, n’est pas? me tapo, vous etes un feant, qui n’a competence que dans gue-guerres politiques mesquines au mali. les masques vont tomber. c’est sûr.
me tapo, vos petits jeux politiques balivernes ici, c’est sûrement encore de la faute du capitaine sanogo, n’est-ce pas? me tapo, vous etes un fenéant, qui n’a competence que dans des gue-guerres politiques mesquines au mali. les masques vont tomber. c’est sûr.
sur ce coup là l’adema deconne un peu. vous avez jusque là toujours eut les memes objectifs que l’urd dans le fond; alors pourquoi ces faux problemes?
Aucun de ses 2 partis ne se soucient du Mali comme priorite, mais comme on dit entre le mal et le pire on prend le mal. Me Tapo n’est pas une personalite de bonne morale, il faudrait qu’il justifie l’argent de la seni qu’il a detourne.
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