Le dimanche 22 novembre dernier en marge des travaux de relance des activités du Parti, une conférence a procédé à déposition de l’inamovible secrétaire général de la section. Zakaria Dembélé, puisque c’est de lui qu’il s’agit a été éjecté de la première loge au profit d’El Madani Diallo. Le retour en force de ce dernier a provoqué l’auto exclusion de Seydou TRAORE, un autre mentor du parti à Ségou.
Les milieux informés voyaient la chose venir, car une pétition largement signée invitait la direction locale du Parti à trouver une solution à ce qu’on a communément appelé « l’indisponibilité » du secrétaire général Zakaria Dembélé, qui faut-il le préciser est le Vice Président du Haut Conseil des Collectivités, la 8ème Institution de
Mais au constat des faits, on peut d’une part conclure sans risque de se tromper que le retour en force d’El Madani Diallo est une revanche que ce dernier et ses partisans prennent ainsi sur la personne du Vice Président du Haut Conseil des Collectivités .D’autre part l’éviction du secrétaire général s’assimile au désaveu d’un homme, visiblement atteint par l’usure du pouvoir et qui aura cumulé assez d’ erreurs , erreurs qui se payent cash en politique et surtout à l’Adema.
Il faut remonter au renouvellement de la sous section de Ségou en 2008 pour mieux comprendre le processus ayant abouti à la mise à l’écart de Zakaria Dembélé. En effet, lors de cette instance, tous les partisans d’El Madani ont été écartés. Le coup a tellement réussi que le Député Chacka Diarra l’homme de main Seydou TRAORE aurait explosé de joie en ces termes « le parti a été assaini ». Les expulsés, si on peut les désigner ainsi n’ont pas toléré cette non-assistance à personne en danger voire une complicité active de Zakaria Dembélé, durant cette épreuve.
Car soutiennent-ils que l’intéressé disposait de moyens de freiner le coup en sa qualité de secrétaire général adjoint de la sous section et premier responsable de la section, membre de la direction nationale sans oublier que l’homme est aux affaires depuis la période clandestine et par conséquent est sensé maitriser les arcanes du Parti.
Indexé de complice par le clan d’El Madani, Zakaria Dembélé se rachète en mettant un bémol à la tentative d’exclure El Madani, en personne de la section lors du renouvellement de cette dernière le 27 juillet 2008. En fin dribleur il parvint à imposer une paix des braves et à éviter une purge. Mais cet acte du Secrétaire Général fut compris comme une opération de sauvetage de son propre fauteuil en se situant à équidistances des clans rivaux. En tout cas Zakaria se maintient en scelle. Seydou se congratule avec El Madani mais sans convaincre personne.
C’est dans ce contexte qu’arrive le choix des délégués de la région pour le congrès du parti. Choix qui consacre la victoire du camp d’El MADANI car Seydou pour la première fois n’a pas été retenu comme délégué de la région de Ségou en tant que membre de
Du coup, Zakaria est soupçonné de complicité et s’attira les foudres du clan proche de Seydou Traoré. Or, il est de notoriété à l’Adema sur ce Monsieur ne lâche pas prise et qu’il est prodigue quand il s’agit de rendre la monnaie de la pièce.
Comme à la guerre froide on se bat par personne interposée. La première illustration arriva quand Mme Kanté Aiché Coulibaly, une opératrice politique voudrait signer son retour à l’ADEMA. Coup de tonnerre, c’est une autre opératrice politique Ami GAO qui fait barrage à cette entreprise. L’opposition entre ces deux dames n’était en réalité que la manifestation de la guerre de position que se livraient les clans d’El Madani et de Seydou, situation dont voulait tirer profit Zakaria comme d’habitude.
El Madani au nom du respect des textes du parti dira qu’aiché sera la bienvenue à l’Adema, mais pour faire contrepoids au clan favorable à Seydou murmurent certains, et d’autres d’en conclurent que le projet du retour d’Aiché à l’ADEMA est soutenu par Zakaria Dembélé pour tenir tête à Ami GAO une des nombreuses cartes de Seydou. En définitive Ami GAO aura raison et Aiché sera cueillie par le CNID qui en avait fortement besoin.
Au moment primaires pour le choix de la tête de liste pour les dernières communales Zakaria se trouve nez à nez avec une Ami Gao suffisamment requinquée et bénéficiant de soutient venant d’en haut. Malgré les différentes responsabilités qu’il occupe au sein du parti Zakaria ne fera pas le poids et Ami Gao devient tête de liste ADEMA
La faute de trop
Battu à plate couture par Celle qu’il traitera plus tard de tout les maux, Zakaria, n’arrive pas à encaisser sa défaite. En qualité de secrétaire général adjoint de la sous section, premier responsable de la section, membre du Comité Exécutif et Vice Président d’une Institution de
A l’opposé, les partisans d’Ami GAO rappellent, le piètre score de l’ADEMA en 2004 (3 sièges sur 33) quand Zakaria était tête de liste. Aussi, il lui a manqué le soutien du clan El Madani avec lequel il traitait le retour de Aiché au nom du « respect des textes du parti »et surtout celui de la direction nationale du Parti pour avoir naviguer à contre courant de la position de la région de Ségou lors du dernier congres .
Lâché par tous les clans et harcelé par celui de Seydou, Zakaria Dembélé pourrait se transformer en martyr s’il avait accepté ce que le parti lui avait proposé (3eme sur la liste ADEMA). Malheureusement pour lui, en plus du refus de soumettre à la discipline du Parti, Zakaria traversera le fleuve pour figurer en 2ème position sur la liste de Diganidougou. Pire, une maladroite sortie médiatique du secrétaire général fût assimilée à une autre trahison par nombre des militants du parti qui ont cessé de se reconnaître en lui. C’était la faute de trop. Des manœuvres de tous ordres seront entreprises pour lui faire avaler son imprudence. Résultat, il sera battu dans son nouveau fief, car l’Adema n’aura qu’un seul siège à Diganidougou au moment au moment où le parti venait en première position (même si cette victoire n’aura rien servi à cause de l’amateurisme et l’étroitesse de vue des « experts »à l’époque) a Ayant perdu toute légitimité à Ségou, Zakaria Dembélé honni de l’écrasante majorité des cadres et militants du parti .Pour le manifester, les militants ont boudé toutes les réunions statutaires qu’il a provoquées. Poussé à la carence, les secrétaires généraux des 28 sections/30 ont signé sa demande de révocation. Ce qui fut matérialisée le dimanche. Avec sa mise à l’écart laisse Seydou et El Madani face à face « man wa man » Le premier à préféré se mettre en retrait en « suspendant sa participation aux activités de la section ». Mais pour combien de temps ?car c’est une vérité de
M COULIBALY
