Guerre de leadership à la Copam : Hamadoun Amion Guindo et Adama Traoré accusés d’avoir monnayé l’entrée au gouvernement contre des pots-de-vin

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La Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) vit une période de tourmente. C’est le moins que l’on puisse dire. Après la formation du gouvernement d’union nationale, survenue dans la nuit du 21 août dernier, l’ambiance n’est plus du goût de tout le monde au sein de cette organisation qui a, pourtant deux représentants dans le gouvernement Cheick Modibo Diarra II. Leur gestion opaque des biens de l’organisation est étalée sur la place publique par des organisations membres dissidentes. Pire, les deux organisations dissidentes et une partie des militants de Rpdp accusent Hamadoun Amion Guindo et son ami d’avoir perçu des pots de vin. Toute chose qui les a fait agir, selon les dissidents, à agir unilatéralement au nom du regroupement. 

Adama Traoré (g) et Hamadoun Amion Guindo de la Copam

Pour de nombreux jeunes de l’organisation pro ex junte militaire, il y a eu trahison et cette trahison, elle vient du sommet. Il s’agit en clair d’une histoire de pots-de-vin. Ces jeunes avancent que leur président et son vice-président ont perçu des pots-de-vin en contrepartie d’une participation au gouvernement d’union nationale. Ce qui allait à l’encontre de la position officielle du regroupement qui conditionnait sa participation au gouvernement à la tenue d’une convention nationale.

Plus grave, ces militants mécontents disent non seulement ne pas avoir été concertés sur la question, mais que M. Guindo aurait préféré déposer les CV de ses proches au détriment des autres. Raison pour laquelle certains militants de la Copam affirment qu’ils « ne sont pas représentés dans le gouvernement d’union nationale». Le président de la Copam, Hamadoun Amion Guindo avait pourtant confié, sur les antennes d’une radio internationale que son organisation ne participera pas au gouvernement d’union sans la convention nationale, avant de reconsidérer sa position quelques jours après, prétextant « qu’on leur a promis que, la convention nationale sera tenue dès que le gouvernement sera mis en place ».

Mais à entendre les dires de ce jeune militant, un des responsables de la jeunesse Copam et du Rpdp, la réalité est toute autre : « les CV des ministrables de la Copam ont été rassemblés par le président Guindo dans le plus grand secret. Et, j’ai vu de mes propres yeux les photocopies desdits CV et c’étaient au nombre de 23.» révèle-t-il.  Une décision « unilatérale » qui révolte plus d’un au sein de cette organisation qui a fini par imploser au soir du vendredi, 7 septembre dernier. Car, désormais, il y a et la Copam, et Hamadoun Amion et les siens et le Rpdp.

Affaire à suivre.

Lassina Niangaly 

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