Débouté pour défaut de qualité dans l’affaire l’opposant à Bokari Tréta, désigné candidat naturel du RPM pour briguer la magistrature suprême, le collectif pour la défense des statut et règlement intérieur du Rassemblement pour le Mali refuse de capituler. Après avoir interjeté appel, il était devant la presse, le 10 mars 2022, pour dénoncer la décision rendue par le Tribunal de Grande instance de la Commune II du District de Bamako sur sa requête en annulation de la Résolution générale du Comité Central et de la Recommandation spéciale adressée au Président du parti, lors de la 3e assise du comité central du parti. Par la voix de ses représentants Me Baber Gano et Moussa Timbiné, le collectif a indiqué pour la circonstance qu’au-delà de la caducité qui frappe tous les membres du Bureau Politique Nationale leur plainte visait à mettre en lumière l’irrégularité de cette candidature. En clair, pour le Collectif, la démarche a été menée en violation flagrante des articles 78, 79 et 80 des statuts et règlements du parti, d’autant que la désignation d’un candidat devrait passer par diverses étapes dont la convocation d’un congrès, la mise en place d’une commission d’investiture et un appel à candidature.
Sur le verdict du tribunal, le collectif relève que le bon sens aurait voulu que la juridiction concernée constate et opine sur la portée juridique de la résolution générale et de la motion spéciale prise par le Comité central présidé par un bureau politique dont le mandat a expiré depuis 2019. Le collectif estime, par conséquent, que le tribunal de la commune II aurait dû déclarer la nullité de l’ensemble des actes issus du Comité central pour cause de caducité du mandat et ordonner la convocation d’un congrès pour restaurer la légalité et la légitimité au sein du parti.
Amidou Keita