Grogne sociale : Les leaders du FSD tirent la sonnette d’alarme

1
«Il faut agir vite et maintenant»
Une vue des conférenciers lors du point de presse

Face à la montée de la tension sociale ces derniers jours, les leaders de l’opposition reconvertis sous  les couleurs du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie ont tiré la sonnette d’alarme. C’était, le jeudi dernier à la Maison de la presse.

De la grève illimitée des magistrats, au report des élections législatives en passant par  la crise intercommunautaire, et le retard dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, les responsables du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie ont parcouru l’actualité tout en interpellant l’Etat sur ses responsabilités.

Pour “le FSD” il y a bel et bien l’urgence. Le chef de fil de l’opposition, l’honorable Soumaila Cissé, Me Mountaga Tall, Dr Choguel Kokala Maiga, Moussa Sinko Coulibaly, Tieble Drame et bien d’autres ont pris part à ce rendez-vous.

Pour l’honorable Cissé la situation actuelle du Mali inquiète tout individu normal même s’il ne désespère pas: « Moi personnellement, je ne désespère pas, malgré la situation qui prévaut actuellement. Car je sais que nous avons un peuple très sage. Ce peuple nous a accompagné dans beaucoup de luttes depuis des mois et nous n’avons jamais cassé ne serait-ce qu’un feu rouge. Je ne suis pas  d’accord avec ceux qui disent que le Mali n’existe plus, pour moi le Mali existe mais il est très mal gouverné. La cause que nous défendons est une cause noble. Il est très clair que nous ne pouvons plus accepter que nos autorités soient élues dans la tricherie », a-t-il déclaré avant de regretter le bras de fer qui existe entre certaines structures et l’Etat: « Il y a seulement quelques jours,  j’ai compté plus de 16 préavis de grève. Vous savez quand même que tout le monde n’est pas fou pour dire qu’à la fois  ça ne va pas alors que ça va. Cela veut dire que ça ne va pas.  Ceux qui disent qu’ils maîtrisent la situation doivent se ressaisir », a ajouté le candidat malheureux de la dernière présidentielle.

Tiébilé Dramé pour sa part, parle du cas précis des magistrats: « la situation des magistrats grévistes est incroyable, cela fait aujourd’hui 85 jours que les magistrats sont en grève ; une centaine d’écoles privées sont en grève parce que l’Etat leur doit 13 milliards », a dit M. Dramé

Quant au Dr. Choguel, il parle de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Il demande aux uns et autres d’être très vigilants, car pour lui l’impensable pourrait arriver:  « le Mali est en panne et les dirigeants avaient oublié cette zone du Mali, voilà pourquoi on en est arrivé là ».

Amadou Kodio

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Comme à la SNCF dont les vacanciers sont très agacé car les parisiens ne peuvent plus partir en vacances à cause d’une grève…

Comments are closed.