Depuis l’avènement de la démocratie en 1990 au Mali, après quatre élections présidentielles, quatre élections législatives et autant pour les communales, nous n’avons pas vu autant d’affluence pour une carte dite d’électeur, la carte NINA (Numéro d’identification nationale).
Des rangs dans les centres de distributions et déjà très tôt le matin, et cette pression sur les équipes de distribution, du jamais vu. Est-ce que cet engouement, autour de la carte NINA, qui réjouit les autorités en charge de l’organisation des élections générales, va-t-il se reproduire pour le vote ou est ce que c’est pour compenser la crise de carte d’identité que connaît actuellement notre pays ? Surtout que la campagne de mobilisation pour le retrait de la belle carte NINA faisait état de la faciliter d’obtention de la carte d’identité nationale, du Passeport national et autres documents administratifs une fois que l’on détient la carte NINA.
Si les Maliens affluaient autant pour aller voter, ce serait bien pour le taux de participation qui jusque là n’a pas honoré notre démocratie dite exemplaire.
Drissa SANGARE
Course pour Koulouba 2013 : Racine Thiam investit
La cérémonie d’investiture du candidat du parti Convergence d’Actions pour le Peuple (CAP), le plus jeune candidat à l’élection présidentielle du 28 juillet, Racine Thiam a lieu le samedi 6 juillet au stade Omnisport Mamadou Konaté. A 15 h 30 déjà le côté Ouest du stade était plein et l’animation musicale assurée par des jeunes rappeurs comme Master Soumi, Penzy, Iba one et Sidiki Diabaté faisant bouger les jeunes fans du rap malien.
Le jeune candidat ne fera son entrée au stade que vers 17 h moins, sous les ovations du public, accompagné de son directoire de campagne. Le président des jeunes, M. Ousmane Sow, dans son allocution a rappelé à ses camarades jeunes les promesses non tenues de nos dirigeants à la jeunesse pendant les 20 dernières années.
Pour lui, «pendant 20 ans la jeunesse a été achetée, instrumentalisée, et laissée à son propre sort par des hommes politiques. Donc plus jamais ça», a-t-il martelé. L’heure est venue de dire non aux donneurs de thé, de sucre, de T-shirts et casquettes, et à ceux qui pensent que l’avenir de la jeunesse coûte 2.000 FCFA. Il a clamé pour le changement, une alternance politique, une nouvelle compréhension politique, un nouveau Mali.
Pour cela il a demandé aux jeunes d’aller retirer leur carte et de voter pour Racine au nom du Mali et de la jeunesse qui gagne. Racine à son tour prenant parole dit accepté représenter la jeunesse pour la reconquête de Koulouba, cela avec humilité et patriotisme.
Pour lui le Mali a été martyrisé, abandonné, souillé, humilié et livré aux sangsues et aux vautours et qu’il voudrait être le libérateur de ce «Maliba». Il a estimé ne pas se présenter pour faire de la figuration contrairement à certains candidats, mais pour gagner le pouvoir et mettre en œuvre son projet de société pour un Mali uni et prospère.
Dans son projet pour le Mali, Racine projette de donner la priorité à la sécurité sans laquelle il n’y a de développement encore moins de liberté. Ses autres priorités seront de donner à l’école toutes ses valeurs d’autre fois, de lutter contre l’injustice, la corruption et restaurer l’autorité de l’Etat depuis bafouée.
Il fera savoir que le manque de vision des politiques, le dilettantisme et l’incurie des gouvernements qui nous ont conduits là où nous sommes aujourd’hui. Il propose de restructurer l’école malienne en mettant l’accent sur la qualité de l’enseignement.
Il suggère une fois à Koulouba d’instaurer une couverture médicale universelle pour tous à travers une assurance maladie en complément du CANAM actuel. Il compte soutenir le secteur privé par la création d’un fonds d’investissement de 100 milliards de FCFA. Il voudra rendre l’agriculture malienne extensive et mécanique. Il s’est engagé à réduire le taux de chômage sur les 5 ans à venir et de créer 1 million d’emplois en 5 ans.
Avec la confiance de ses électeurs, Il mettra en place pour les femmes de façon progressive une allocation familiale de 5.000f CFA par enfant pour les femmes démunies.
Dans le domaine des infrastructures, une fois élu il s’engage à construire 3.000 Km de routes bitumées à travers tout le pays pour mieux désenclaver le Mali, cela afin de permettre l’écoulement rapide des produits des paysans vers les zones urbaines et les pays voisins.
Fousseyni SISSOKO