Grand événement politique à Bougouni : L’UDA s’ouvre grandes les portes du monde paysan

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                La Coopérative des producteurs et cultivateurs du Mali (COPROCUMA) et l’Union pour la Démocratie et l’Alternance (UDA) ont mis en place un partenariat pour identifier et proposer des solutions aux questions qui se posent à la nation Malienne, des questions parmi lesquelles les problèmes du septentrion du Mali, les impacts négatifs de l’orpaillage et les élections à venir.

 Ce partenariat a été matérialisé devant la presse au cours d’une rencontre organisée par la COPROCUMA à son siège le samedi 18 mai 2013 à Bougouni. A cette rencontre conduite par le Président de la coopérative, M. Ismaël Diakité, en compagnie de M. Kamory Kéita, Président du Conseil d’administration de 52 coopératives, ont aussi pris part le chef du village du quartier Hèrèmakonon de Bougouni M. Békaye Bagayogo et plusieurs paysans venus de Kadiolo, Yanfolila, Banamba, Kati, Koro.

 

Le Président Cheick Kéïta et le Secrétaire Général Seydou Bouaré de l’UDA étaient les invités d’honneur à cette rencontre  qui a largement évoqué la question du report de la date du 28 Juillet prévue pour la tenue de l’élection présidentielle et de la problématique du crédit intrant agricole. Sur les deux points, les deux parties partagent le même point de vue.

 

En effet, compte tenu des événements survenus dans notre pays le 22 mars 2012 suite à la mauvaise gestion des affaires publiques de la part de nos autorités d’une part et d’autre part la non implication de toute la population au processus de développement notamment aux élections, les paysans (COPROCUMA) en tant que citoyens maliens et bien organisés dans les régions de Sikasso, Mopti, Koulikoro, Kayes, Ségou, Bamako décident désormais de s’intéresser à la chose publique afin que le Mali ne retombe plus jamais dans cette situation désastreuse. Ainsi, ensemble on construira le pays. A cet effet, ils ont adhéré aux idéaux de l’UDA dont le projet de société porte majoritairement sur l’agriculture et dans les termes et engagements qui conviennent aux paysans.

 

Pour les paysans, les deux années précédentes ont été marquées par la sécheresse (campagne agricole 2011) et une pluviométrie anormale (campagne agricole 2012). A ces calamités naturelles s’ajoutent les conditions insupportables d’accès aux crédits intrants agricoles. Le crédit agricole n’arrange pas le paysan dans sa formule actuelle, notamment en cas de mauvaise récolte car il s’agit d’acheter préalablement l’engrais avec l’argent emprunté à la banque et qui se paye cash même en cas de catastrophe naturelle. A l’UDA, on estime que le paiement du crédit doit être fonction de la rentabilité et payable après la récolte sur le revenu du paysan. Voilà la formule qui agrée les paysans. Et c’est une des raisons essentielles qui les orientent vers l’UDA.

 

En ce qui concerne l’élection présidentielle, l’UDA pose la question de savoir s’il s’agit d’élection présidentielle ou de nomination présidentielle. Selon les termes du Secrétaire Général de l’UDA, M. Seydou Bouaré, le maintien coûte que coûte des élections pendant la saison des pluies, moment crucial pour la production agricole dans notre pays, pose réellement le problème de LEGITIMITE du président qui sera élu. Selon lui, si les élections se tiennent avant les récoltes, il y a de forte que le monde rural  (c’est-à-dire   80% de la population) n’y participera pas et dans ce cas, il faut ” une nomination et pas une élection du Président car seuls les gens des villes iront peut être voter tandis que les populations du Mali profond seront occupées dans leurs champs. Ce sera le Président des villes (entre 17 et 28 % de la population) face à l’énorme masse des maliens “.

Et M. Bouaré de s’interroger : ” Au Mali, qui veut des élections tout de suite ? Qui a un intérêt à cela ? “. Avant de répondre : ” Ceux qui veulent ces élections maintenant et qui y voient leurs intérêt . Ils feront tout faire pour que les nouveaux ou les petits partis ne prennent de l’épaisseur et ne feront rien qui puisse être le contraire de cela.

 

Pour l’UDA, il faut attendre la fin des récoltes pour aller voter. Le Président Cheick Kéïta conclut : ” Nous voulons réellement que des élections se tiennent, mais à condition qu’elles soient propres, crédibles avec un Président véritablement légitime, élu par la majorité de la population qui n’est pas celle des villes mais de l’ensemble des Maliens “.

Il est clair que l’UDA et la COPROCUMA ont en partage une vision commune pour le report de la date des élections et l’octroi de crédits intrants agricoles dans les conditions souhaitées par le monde paysan et pour le bonheur de toute la nation malienne. Les deux entités interpellent les plus hautes autorités sur la réalisation de ces objectifs salutaires.

Mamadou BALLO

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