Animée par Issa Fakaba Sissoko, l’émission «Grand débat Economique» marque le retour du grand débat d’actualité et de société. Les questions de relance économique du Mali après la crise, voici un thème qui se trouve au cœur des préoccupations des Maliens.
Sans tabou, les deux invités de l’émission ont tour à tour abordé plusieurs questions: Que faut-il savoir de la gouvernance économique au Mali ? Quelles sont les insuffisances et ce qu’il faut changer? Le premier, Moussa Mara, Expert comptable et ancien Premier ministre du Mali, est de la mouvance présidentielle, le second, Mody N’Diaye est économiste et député de l’opposition. Deux économistes de formation, mais deux styles, deux orientations politiques différents.
Pour l’ancien Premier ministre, il faut d’abord remettre l’économie au cœur des préoccupations tout en faisant une planification du développement à long terme.
Mody N’diaye met l’accent sur un leadership fort avec une bonne moralité.
Parlant des insuffisances de la gouvernance économique au Mali, Moussa Mara dira que le système de gouvernance publique est loin d’être un modèle. Pour lui, la structure est plus importante que la conjoncture. «On a des insuffisances majeures dans notre système de gouvernance économique. Des insuffisances qui sont plus structurelles que conjoncturelles. Les politiques économiques présentées par les candidats aux élections présidentielles ne font pas l’objet de monitoring, de suivi par la population. Et cela est une insuffisance structurelle qui n’est pas liée à un régime», prévient Moussa Mara. Pour celui-ci il y’a un problème de planification de développement économique qui permettra de déterminer les responsabilités des uns et des autres. A cela s’ajoute, l’architecture administrative du pays qui doit être changée pour accélérer le rythme de fonctionnement.
A son tour, Mody N’Diaye dira que le régime actuel n’a imprimé aucune innovation en matière de gouvernance économique. Ce régime, selon l’orateur, est resté sur le cadre stratégique malgré la crise. «Dans un monde globalisé, nos économies sont tellement faibles, nos capacités financières et matérielles sont tellement limitées qu’il faut une véritable culture de comportement», déplore le député de l’opposition.
Ce qu’il faut changer
Le fondamental, pour l’expert-comptable Mara, est d’abord de remettre l’économie au cœur des préoccupations en ce sens que l’élite doit se saisir de la question. Pour lui, il s’agit notamment des cadres du Mali, de la presse, de la société civile, des syndicats, autrement dit tous ceux qui conditionnent l’accès au pouvoir de toute personne. Le second élément pour Mara est de s’inscrire dans la planification du développement à long terme. Mais il faut toujours, selon lui, partager cette planification avec la population.
Ce qu’il faut surtout changer pour Mody N’Diaye, c’est d’avoir absolument un leadership fort avec à la base une bonne moralité. Les politiques publiques, selon lui, doivent aussi être efficaces avec à la clé une bonne moralité et une véritable culture de comportement. «Il ne s’agit plus d’être bon chez soi, mais d’être meilleur aux autres», conclut Mody N’Diaye.
Ce sont ces arguments et quelques autres qui ont été au cœur de la discussion de quatre-vingt-dix minutes entre Moussa Mara et Mody N’Diaye.
Ibrahim M.GUEYE
Moussa Mara,
c’est vrai il nous faut une planification mais cette planification doit se reposer sur une vision, une stratégie et un leadership avec les hommes de bonnes moralités qui savent faire la part entre l’intérêt général et l’intérêt privé pour sa mise en œuvre.
Moussa Mara malheureusement c’est ce que manque à IBK et ses alliées.
Je suis d’accord avec le Député quand il dit le cadre stratégie a atteint son limite. Cela est d’autant vrai que vous lisez le rapport 2014 c’est vraiment pas reluisant comme approche de développement .
Pour dire que ce cadre ne correspond pas à une stratégie de développement du Mali post crise.
IL FAUT LAISSER MOUSSA MARA CAR LUI IL A SON PROPRE AGENDA.
IBK A BIEN FAIT DE LE REMERCIER SINON IL FAUT NOUS CRÉER D’AUTRES PROBLÈMES PLUS GRAVES.
MOUSSA MARA ET OUMAR MARIKO SONT DE MAUVAIS ACTEURS POLITIQUES.
ILS CREENT PLUS DE PROBLEMES QUE DE SOLUTIONS.
ILS FAUT LES ELOIGNER DE LA CHOSE PUBLIQUE
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