Le ministre du Logement, des affaires foncières et de l’urbanisme, Yacouba Diallo et son homologue de l’Equipement et du transport, Hamed Diané Séméga ont visité hier, mardi 3 janvier, l’emprise du la voie ferroviaire allant du centre-ville à Boulkassoumbougou. Ils ont constaté l’occupation de l’emprise des rails par divers types de constructions en violation de la distance règlementaire des 25 mètres de part et d’autre des rails. Des constructions qui seront bientôt démolies.
es morcellements des espaces publics sont devenus un fléau à la mode dans le district de Bamako. Il s’est étendu à l’emprise de la voie ferroviaire. Il y a une année, le ministre de l’Equipement et des transports, Hamed Diané Séméga, lors d’une visite des équipements de la régie s’en est rendu compte tout comme son homologue du Logement. Yacouba Diallo, qui a récemment procédé à la démolition des constructions sur les espaces verts et places publiques avait promis de remettre çà pour les constructions dans l’emprise des rails.
Il s’agissait donc, à travers la visite d’hier, de s’enquérir de l’ampleur du problème. Les deux ministres étaient accompagnés de leurs proches collaborateurs notamment les responsables des services techniques en charge du dossier ainsi que les représentants du gouvernorat et de la mairie du district. La délégation est partie du niveau de la Fourmi jusqu’à Boulkassoumbou après Oum Sang. Le constat est sans équivoque. Seules quelques constructions ont respecté la distance règlementaire des 25 mètres des rails. Certains qui avaient respecté la distance règlementaire ont fini par grignoter quelques mètres sur l’emprise parce que leurs voisins en ont fait autant. C’est le cas de la société de véhicule Oumou Sang. Il y a d’autres cas, où les espaces laissés par les premières constructions sont occupées par d’autres personnes. La délégation a constaté dès fois des immeubles à moins de 10 mètres des rails et ce sont des maisons qui n’ont pas soubassement solides pour résister même aux secousses des trains.
Au niveau de Sotuba ACI, la société promotrice a veillé au respect strict de la distance règlementaire par tous les bénéficiaires de parcelles. Selon les techniciens du Logement, les familles installées dans l’emprise des rails vers Bakaribougou avaient été dédommagés pour quitter les lieux. Mais, jusqu’à présent, elles y sont restées. Aussi, tous les promoteurs des constructions ont été avertis de l’illégalité de leur acte, certains immeubles avaient été même démolis dans le passé. Mais les occupants pensent qu’il faut s’empresser de construire et mettre les autorités devant le fait accompli.
A en croire le ministre du Logement, aucune autorisation de construction n’a été délivrée à ces promoteurs. Ils ont acquis leurs espaces soient pas bail précaire délivré par Transrail, chargé de gérer le domaine ferroviaire, ou par permis d’occuper délivré par les mairies.
Or, aux dires de Yacouba diallo, les baux précaires délivrés par Transrail ne portent que sur des activités temporaires, des équipements légers et non sur des immeubles. Pour le cas des maires, le ministre est formel, aucun maire n’a la compétence d’attribuer une parcelle dans l’emprise des rails.
Pour le ministre Hamed Diané Séméga, ces constructions constituent un danger pour les occupants et une menace pour l’extension et la valorisation des chemins de fer. "Le chemin de fer est le moyen de transport le plus sûr pour développer un pays. Le chef de l’Etat a engagé un projet de valorisation de ce moyen de transport. Nous voulons que force soit restée à la loi. Personne ne doit empiéter sur le domaine public surtout ferroviaire. Nous ne sommes pas là pour faire le constat seulement, mais prendre les dispositions qui s’imposent. Comme on le dit, la loi est dur, mais reste la loi " a déclaré le ministre Séméga. Il a souligné qu’il a y un important projet d’interconnexion des chemins de fer de la sous-région pour le développement des échanges commerciaux. Ce projet impose des contraintes que notre pays doit respecter.
Au terme de cette visite, les deux départements et les autres services concernés ont mis en place une commission chargée de recenser toutes les constructions concernées cas par cas et d’engager les procédures d’annulation des baux, lettres d’attribution et des permis d’occuper. Au terme de ces procédures, des bulldozers seront envoyés sur le site pour démolir toutes les constructions concernées. En tout cas, le ministre yacouba Diallo assure que l’opération de démolition se fera dans le respect de la loi.
YC