Tentative d’enlèvement de Mme Maïga Sina Damba: Le silence du PCA Amadou Dème trouble le personnel de l’APEJ

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Nommée Directrice générale de l’APEJ, le 10 octobre dernier par le conseil des ministres et n’ayant pris fonction que le lundi 26 novembre, après une longue attente, l’ex-ministre Mme Maïga Sina Damba a échappé de peu le mardi dernier à une tentative d’enlèvement par des militaires. En attendant les conclusions des enquêtes ouvertes pour  éclaircir cette situation, tout le personnel de l’APEJ reste perplexe sur le silence coupable du président du conseil d’administration, Amadou Dème, qui n’a ni apporté son soutien au personnel ni à la directrice en cette situation douloureuse.

La direction générale de l’APEJ hier, la situation semble revenue à la normale, malgré la présence d’un important déploiement des forces d’insécurité pardon de sécurité. Les agents vaguent librement à leur préoccupation. Mais au fond, tout le monde est embarrassé par ce que le service a connu le mardi dernier et à cause duquel le personnel a tenu le mercredi un sit-in pour réclamer justice.

Si le personnel a été réconforté par des membres du cabinet du département de l’emploi et de la formation professionnelle (le chef de cabinet, le secrétaire général et les hauts fonctionnaires militaires de la défense)  il est resté perplexe sur l’attitude du président du conseil d’administration de l’APEJ, Amadou Dème. Ce dernier, dont le bureau est à environ 100 mètres, à l’immeuble ACI, à partir duquel on peut même apercevoir le siège de l’APEJ, est resté sans réaction à l’appel du personnel.

Selon des sources bien informées, M. Dème était ce jour dans son bureau et son coursier est même passé à l’APEJ pour lui prendre les journaux du jour comme d’habitude. Une fois que les militaires on tenté d’enlever de force la DG, le personnel a pris soin d’informer M. Dème, qui réclame haut et fort qu’il est le patron de l’APEJ et qu’on doit lui rendre compte fidèlement de  tout ce qui se passe, avant même le cabinet. Ainsi, chaque fois que la moindre des choses arrive au sein de l’agence, on l’appelle pour lui faire un rapport circonstanciel. Curieusement, ce mardi noir, M. Dème, n’est pas non seulement venu, mais il n’a pas aussi appelé pour exprimer sa solidarité avec la DG et le personnel. “Ni le mardi, ni le lendemain il n’est venu, jusqu’aujourd’hui alors que des membres du cabinet sont passés ” explique un agent. Le personnel voit en cette attitude, un silence coupable de leur PCA et un signe de complicité entre  lui et l’ancien DG, Issa Tiénan Diarra, qui voulait à tout prix s’accrocher à son poste. Au point qu’il s’est allié aux militaires de Kati. Selon notre source, les agents qui étaient venus enlever Sina Damba avaient été aperçu déjà le jeudi dernier, dans l’après-midi à l’APEJ, où ils avaient rencontré Ie DG dans son bureau qui leur a offert des boissons avant de les accompagner poliment à la porte. A l’agence, on soutient mordicus que cette attitude de M. Diarra s’explique par la très mauvaise gestion qu’il a faite à l’APEJ depuis son arrivée avec le financement à coup de millions de FCFA de projets fictifs, et certains révèlent qu’une “ APEJ gate” va bientôt éclater.

D’autres sources indiquent que le mercredi 10 octobre, après l’annonce de la nomination de Sina Damba, l’APEJ a été cambriolé, des documents importants ont été emportés dans le service en charge du financement des projets ainsi que des appareils photos et cameras dans le bureau de la cellule de communication.

Youssouf CAMARA

Sina Damba, victime de la loi de la jungle

e Mali, désormais c’est le Far West (l’ouest lointain) ou le Chicago des années 1930 comme au temps d’Al Capone et de Lucky Luciano. C’est un pays de pistoleros à la gâchette facile. Où les Dalton agissent et sévissent en toute impunité faute de Lucky Luke. Chaque jour ou presque on assiste au tournage d’un mauvais western : ”  Django tire le premier “, ” Duel à Rio Bravo “, “ Le bon, la brute et le méchant ” peur sur la ville. A cause d’une forte odeur de poudre les populations de la capitale, paniquées ne savent plus de quel coté donner de la tête. Depuis le coup d’Etat du 22 mars partout l’insécurité est totale. On ne sait plus qui est qui et qui vient d’où.

Les Maliens sont devenus des étrangers sur leur propre sol. Parce que certains montrent, comme l’a dit Mao, que le pouvoir est au bout du fusil. Ils en imposent par la force des baïonnettes. Ce ne sont pas seulement les bandits armés qui ont divisé le pays en deux. Eux aussi, de par leurs agissements ont créé un Etat dans l’Etat. Ainsi comme bien d’autres auparavant, Mme Maiga Sina Damba vient s’ajouter à la longue liste des victimes de la répression. Pourtant comme le disent les bambanas, elle n’a ni bu ni versé. Victime expiatoire par la force des choses elle est devenue une héroïne. Elle l’était déjà depuis 2007 quand elle a mis en ballotage lors des législatives le grand Dioncounda Traoré, le futur président du Mali dans son fief de Nara.

Pour avoir fait ses preuves ailleurs, l’ancienne ministre de la promotion de la femme est à présent chargée de faire la promotion de l’emploi. Mais on veut l’empêcher de remplir sa charge par l’application de la loi de la jungle. Autre temps, autre mœurs, la raison du plus fort n’est plus toujours la meilleure. Surtout que l’ancien directeur de l’APEJ Issa Tiena Diarra avait reçu la promesse ferme du premier ministre d’être relogé à bonne enseigne. Mais il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Bénéficiant de solides complicités dans la République de Kati, il a voulu fouler au pied un décret pris en conseil des ministres. L’argent est un bon serviteur mais un mauvais maitre. Au lieu d’attendre son heure, il vient de laisser tomber le masque. S’il n’était pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ?

Mamadou Lamine DOUMBIA

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5 COMMENTAIRES

  1. Crise et respect du droit, les États-Unis exigent, le Mali s’entête et l’Onu se rebiffe

    Je vais une fois de plus regarder le problème du Mali sous l’angle du droit même si je sais que dans ce pays le respect du droit et de la légalité est passé au second plan aussi bien pour les populations que pour les autorités et cela depuis belle lurette.

    En 8 mois d’analyse de la situation socio politique, économique, géo stratégique, sécuritaire et institutionnelle de la crise multiforme qui traverse le Mali de manière violente et inouïe, je crois avoir donné à travers plus de cent articles moultes propositions de solutions de sortie de crises toutes basées sur le respect de la légalité constitutionnelle.

    Et en 8 mois de crise, j’ai été traité de tous les noms d’oiseaux et le plus souvent dépeint comme étant à la solde du régime défunt ou d’un regroupement politique dissident, mais les spéculations et supputations autour de ma modeste personne ne comptent pas à l’heure où le Mali, ce pays que j’espère qu’on aime tous, est dans les profondeurs abyssales d’un tréfonds sans nom.

    Ce pays a besoin d’une fédération de toutes les énergies de tous ses fils pour relever les défis qui se dressent devant lui car dirigeants et citoyens se sont depuis trop longtemps égarés dans le faux pour espérer atteindre le bonheur absolu sans presque rien faire.

    La crise actuelle aussi complexe soit telle, est une crise de non respect de nos règles établies dans notre société (règles de gouvernance et de citoyenneté mais aussi règles de conquête du pouvoir).

    Pour la résoudre il faut qu’on accepte pour une fois de respecter les règles même si ce respect va bousculer nos habitudes, habitudes qui constituent nos tares et qui nous conduisent à nos pertes.

    En matière de règle, la constitution est la loi fondamentale du pays, et elle doit être acceptée comme telle car c’est tout un peuple qui s’est exprimé par vote pour l’adopter.

    Actuellement au Mali après la démission d’ATT nous n’avons plus de président en exercice élu au suffrage universel direct, et l’instrument juridique le plus légitime pour définir les modalités de conquête et d’exercice du pouvoir au Mali reste la constitution.

    Elle prime sur la classe politique et elle prime sur la junte militaire que je désapprouve depuis le 22 mars 2012 puisqu’elle est l’incarnation même du non respect des règles dans la société.

    Une armée et toutes ses composantes sont faites pour défendre un pays, ce n’est ni une police de la démocratie ni une institution judiciaire.

    A ce titre les soldats de la garnison de Kati ne peuvent ni être juge ni procureur de la république au moment où nous avons des institutions judiciaires sensées exercer le pouvoir judiciaire en république du Mali.

    Si celles ci n’exercent pas leur profession comme cela se doit, si justice n’est pas faite dans le pays, c’est aux citoyens de le dénoncer et les pouvoirs exécutif et législatifs (dans un système de poids et contre poids garanti par la constitution) doivent faire en sorte que les juges fassent leur travail.

    Sinon ces mêmes pouvoirs, législatif (assemblée nationale) et exécutif (président et gouvernement) seront sanctionnés lors des consultations électorales.

    Les régimes Alpha et ATT ont mal géré le pays (corruption, débâcle de l’école, abandon de l’armée malienne…) mais ils devraient être sanctionnés par les citoyens à travers leurs votes voire par la justice à travers l’ouverture d’informations judiciaires à leur encontre et non par un coup d’état, encore moins par les militaires car ce n’est pas leur rôle, leur rôle se trouve au nord.

    Pour diriger la transition politique on doit s’en tenir à notre loi fondamentale et non aux conclusions de concertations nationales qui n’auront jamais autant de participants que le nombre de maliens qui ont voté la constitution de 1992.

    Pour le respect de cette même constitution nous devrons aller aux élections pour donner plus de légitimité au pouvoir exécutif (c’est un secret de polichinelle que le pouvoir de Dioncounda Traoré n’est reconnu par presque la moitié des maliens alors il le tient de la constitution).

    Mais ces élections en temps d’occupations des régions du nord posent le problème de la participation de nos compatriotes du nord.

    En même temps pour les libérer du joug des islamistes, nous n’avons pas une armée capable de le faire pour des raisons que chacun connait.

    Si nos partenaires internationaux qui doivent nous aider à récupérer le nord exigent les élections en échange de leur pleine participation dans la reconquête du nord nous devrons le faire sans hésiter car mieux vaut récupérer le nord avec un président élu par 90% des maliens que ne jamais le récupérer avec un président intérimaire dans une transition de chamailleries.

    Voilà la solution mère au problème du nord du Mali, mais elle a pourtant été balayée d’un revers de mains par les maliens, dans un sursaut de faux orgueil du genre de cet élu de Gao “Si le Mali va aux élections sans le nord je ne serais plus malien”.

    Mais mon cher, si le Mali ne récupère pas le nord tu seras élu où désormais?

    Absurde attitude malienne qui laisse pantois nos amis américains qui sont pourtant les seuls à mettre aux pas et algériens et l’Onu pour faire la guerre au nord et récupérer nos terres, et ils ont largement les moyens pour cela.

    Et les états-unis sont suffisamment amis avec le Mali pour ne pas se laisser prendre dans le jeu trouble et débile des touareg pour mettre à mal notre intégrité territoriale.

    Mieux ils ont une aversion totale du terrorisme et de l’islamisme puisqu’ils savent de quoi il s’agit, l’épisode de l’ambassade américaine de Libye après la sortie d’un film sur Mohamed, PSL, est là pour nous édifier.

    Donc mais chers amis, élections de pouvoirs légitimes au Mali et reconquête des régions du nord sont intimement liées et le Mali ne peut pas indéfiniment donner le mauvais exemple d’un pays qui régresse démocratiquement et espérer avoir toute la communauté internationale aux petits soins à son chevet (coopération financière, diplomatique et militaire).

    Nous devrons accepter les règles de la démocratie et abandonner l’opportunisme et le vagabondage politique et militaire (Copam, Mp22, IBK 2012, Yerewoloton, Cnrdre…) pour reconquérir le nord, et traduire devant la justice tous ceux qui ont abusé de la république et du Mali (anciens régimes et nouveaux voyous).

    C’est cela le droit chemin et pas autrement et c’est cela qui est demandé par les américains.

    Ceux qui s’y opposent sont seulement tentés de s’éterniser dans les eaux troubles de cette transition incrédule pour leurs seuls desseins (soldats de Kati ,CMD et consorts et tous leurs supporteurs) et non pas la cause du Mali, encore moins ses régions nord sous occupation.

    Le Mali n’a rien à gagner dans cette transition, le Mali n’a rien à gagner dans des concertations ennuyeuses et coûteuses sachant qu’elles ne feront rien pour démultiplier les capacités opérationnelles de l’armée malienne car ce ne seraient que des guerres de positionnement et des querelles de chiffonniers pour rallonger la transition politique et voler sous une autre forme les maliens et rien d’autres.

    Donc je m’oppose catégoriquement aux “concertations nationales” comme je me suis toujours opposé au coup d’état du 22 mars 2012 puisque les deux sont sources de crises institutionnelles, les deux sont anticonstitutionnels, les deux enfoncent le Mali dans la crise au lieu de le sortir de l’ornière, les deux sont des voies sans issue.

    Le Mali n’a pas de problème de système politique ni de problème de textes juridiques, mais nous avons un problème d’application des textes et un problème d’hommes intègres et totalement dévoués pour le pays.

    Et cela est ressenti jusqu’à l’Onu, c’est pour cela qu’elle hésite et regarde par plusieurs fois ce dossier malien pour ne pas être comptable d’une quelconque faute de droit malgré l’imminence de la menace islamiste qui va largement au delà du Mali et des maliens.

  2. De toute façon dème doit éclairer notre lanterne Sina est une héroïne comparée à madame boiro alors qui doit ont croire entre une pauvre femme qu’on agresse dans l’exercice de ses fonctions et deux gros gaillards chef de famille bénéficiant de toutes leur faculté mentale et physique ???….Faire le mort en attendant que la tempête passe ?Ni diarra ni dème ne sortiront indem de cette histoire au Mali on est du côté du plus faible.Expliquez vous pour le futur de vos familles.

  3. ces journalistes ne sont que des griots il ne font que dire des balivernes a cause de l’argent, mais sina damba a fait foutu quoi pendant qu ‘elle etait ministre

  4. Vous dites tchou………vous dites tchà… C’était Kati et ses ex-putchistes hier…. ce matin vous nous ressortez un autre argument!!! Vous les journalistes maliens faites attention à vos sources!!! D’ailleurs pourquoi vous n’utilisez pas la Bible et le St Coran pour vos sources??? Ils doivent jurer sur sur ces supports religieux pour confirmer vos infos, ça évite le bluff 😀 😀 😀 😀

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