Ténébreuse affaire Hamed Sow : En attendant les fouineurs de l’Olaf, c’est le «coulé» décalé !

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Décidément ! Pousse-pousse s’arrête au mur. Le gofernement a finalement réagi pour préciser certains faits dans la ténébreuse affaire Ahmed Sow.

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Une affaire qui est relative à une enquête initiée par l’Office européen de Lutte contre la Fraude (OLAF), un organe de la Commission de l’Union européenne, à l’encontre de Ahmed Sow, ancien Directeur du Centre pour le Développement de l’Entreprise (CDE), actuel Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau.  Ainsi, le porte-parole du gofernement et l’intéressé ont animé un point de presse vendredi dernier à la Maison de la Presse.

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Dans sa déclaration introductive, Diabaté Fatoumata Guindo, Ministre Porte-voix, a reconnu que l’OLAF a bel et bien adressé une lettre au Premier Ministre de l’époque lui demandant son feu vert pour faciliter l’enquête. Il fait l’objet de dénonciations internes au CDE par l’OLAF. Mais, a-t- elle regretté, cette lettre a coïncidé avec la démission du gofernement. Face à cette tourmente, le porte-voix a manifesté la bonne foi du gofernement qui, dans un souci de transparence et de clarification, va mettre les bouchées doubles pour faciliter cette enquête.

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Cirque de conflit d’intérêts

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Le Ministre Sow s’est, quant à lui, efforcé de montrer qu’il n’est pas coupable. De ton pathétique, il se justifie d’avoir viré le chef de service informatique du CDE pour faute grave. Pour se venger, l’agent limogé, un britannique, a aussi  décidé de couler son patron Ahmed Sow. Un cirque de conflit d’intérêts, semble t il. Au fait, le mécontent a adressé une lettre à l’OLAF pour accuser son directeur. «  Il s’agit de fichiers informatisés selon lesquels je serais actionnaire dans certaines sociétés au Mali et au Sénégal. L’Afrique du Sud et le Nigeria ont beaucoup d’entreprises. Mais, celles-ci ont moins de financement que les entreprises maliennes. C’est une dénonciation faite par un ancien collaborateur », a révélé Ahmed Sow qui n’a pas manqué de faire une précision de taille.

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Pour lui, le fait que le Mali a réussi plus d’assistance, n’est pas nouveau. Et de rappeler à notre bonne mémoire  qu’un ancien directeur du CDE avait accordé plus de financements à certains pays de la région Pacifique.  Par contre, s’est indigné le présumé innocent,  puisqu’il s’agit des entreprises maliennes et sénégalaises, il faut mener des enquêtes. Selon lui, « au Mali, ils n’ont jamais mis les pieds, nous cherchons les voies et moyens pour faciliter cette enquête à caractère administratif. On savait ce risque. Mais…  »

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Par ailleurs, en se mettant hors de cause,  il a tenu à clarifier certains aspects de l’encombrant dossier lorsqu’il s’exprimait en ces termes : « je dois  lever les amalgames. En aucun moment, ma gestion n’a été mise en question par un organisme. J’ai même réussi une lettre de félicitation  de la part du Conseil d’Administration du CDE à cause de mes qualités managériales qui ont permis d’amorcer l’amélioration de la productivité du Centre. Et de poursuivre : « s’agissant de ma décision de quitter la tête de l’institution, je ne pensais pas au gofernement.. J ’avais la volonté de me mettre à la disposition de mon pays d’origine, le Mali. C’est ainsi que j’ai participé à la rédaction du PDES». Ahmed Sow a enfin soutenu mordicus  qu’il n’a pas falsifié son CV et qu’il a obtenu le diplôme de doctorat troisième cycle à l’Institut national des Sciences et Techniques nucléaires de Saclay. Il a préféré s’en tenir à un condensé du parcours scolaire. D’où l’omission de l’ECICA.

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Fort ému, le coulé a pu se disculper presque théoriquement. Hélas ! Sous le choc moral, il a amèrement  interpellé les journaleux d’avoir cogité largement sur cette ténébreuse affaire sans prendre le moindre soin de se rendre au niveau de son Cabinet pour recouper certaines informations avec lui.

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M.Maïga

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La mauvaise manœuvre du Gofernement

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En organisant, le vendredi dernier, un point de presse présidé par la Ministre porte-voix du gofernement à la Maison de la presse, l’appareil exécutif a usé d’une vraie-fausse manœuvre dans le but inavoué d’apporter une solidarité de fait au Ministre de l’Energie, des Mines et de l’Eau le sieur Hamed Sow.

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Dans une déclaration remise à la presse, le gofernement lui-même reconnaît qu’une enquête a été initiée par un organe de la commission de l’union Européenne à l’encontre de Hamed Sow. Et que cette enquête qualifiée d’administrative concerne  le Centre pour le Développement de l’Entreprise, précédemment dirigé par le nommé Hamed sow, suite à des allégations de conflits d’intérêts. le gofernement s’est dit disposé à accorder à l’équipe d’enquêteurs l’assistance nécessaire tout en ajoutant que le Ministre de la Justice a été chanrgé d’organiser l’assistance sollicitée.

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Au regard de cette déclaration, force est de reconnaître que les autorités maliennes ne procèdent pas de la meilleure manière pour donner carte blanche aux enquêteurs de l’OLAF(Office Européen de Lutte contre la Fraude). Tout doit commencer d’abord par la démission du Ministre de l’Energie, des Mines et de l’Eau pour éviter toute pression et influence sur les personnes qui feront l’objet d’audition de la Mission d’enquête de l’OLAF. On ne fait pas une solidarité gofernementale de fait sur une affaire qui n’engage nullement la nation malienne. Si Hamed Sow fait l’objet d’une enquête administrative de l’Union Européenne, on doit très sincèrement le laisser se défendre en tant que simple citoyen et sans la couverture de Ministre de la République du Mali.

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Notre pays est jusque là le deuxième de l’Afrique sud saharienne à bénéficier d’une aide importante de l’Union européenne. Le Mali vient juste après l’Ethiopie. Ce capital important ne doit pas être sacrifié inutilement par la présence de Hamed Sow  dans l’attelage gofernemental. Il faut nécessairement qu’il démissionne pour ne pas faire perdre notre avantage. Ce Monsieur ne pourra que difficilement lever des fonds à la Banque européenne d’investissement pour le Mali tant qu’il est l’objet d’une enquête de conflits d’intérêts. La présomption d’innocence n’est pas un motif valable pour le maintenir au sein de l’appareil exécutif en attendant qu’il soit blanchi ou poursuivi pour malversation des biens de l’UE –ACP ou délit d’initié.

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L’actuel gofernement qui a juré de lutter contre la corruption sous toutes ses formes n’a pas le droit de garder dans ses rangs quelqu’un qui est en passe d’être attrapé par son passé. Nous ne devons pas mettre sur le dos nos meilleurs partenaires financiers par simple réflexe nationaliste. Hamed Sow n’est pas le seul cadre valable de notre pays. Il existe bien d’autres cadres qui ne se reprochent rien et qui peuvent gérer parfaitement des postes ministériels

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Ibrahima Labass  Keïta

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