Ce vendredi, le gouvernement malien a adopté la feuille de route de la Transition qui s’articule autour de deux points essentiels : la restauration de l’intégrité territoriale et l’organisation d’élections libres et transparentes. Le document sera soumis le mardi prochain à l’Assemblée nationale par le Premier ministre Diango Cissoko.
Sur le premier point, le document insiste sur la libération des zones sous contrôle des groupes armés grâce à l’appui de l’armée française et des forces de la MISMA. Les portes du dialogue resteront ouvertes avec les groupes armés qui ne mettent en cause, ni l’intégrité territoriale, ni la laïcité de l’Etat malien. La restauration de l’autorité de l’Etat passera nécessairement par la lutte contre les arrestations extrajudiciaires et le traitement judiciaire de tous les cas reconnus, précise le même document. Une allusion claire faite à l’affaire des militaires actuellement aux arrêts. Le retour des réfugiés et des déplacés et leur réinsertion sociale est une autre mission contenue dans la feuille de route, apprend RFI.L’autre point important concerne l’organisation d’élections transparentes. Mais le calendrier électoral reste tributaire de la libération des zones occupées du Nord. Par ailleurs, la composition et le rôle de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) seront redéfinis. Mais on sait d’ores et déjà qu’un fichier biométrique sera utilisé pour les opérations de vote. Objectif : éviter les tricheries afin de sortir de la crise avec des institutions démocratiques.
Cette feuille de route coûtera la bagatelle somme de 112 milliards de FCFA. Pour trouver cet argent, le Mali compte sur ses propres forces, mais également sur la communauté internationale.
Paul N’Guessan
