Le patron de la Cité administrative s’apprête à passer le témoin. Cela, après une belle complicité, un tandem solide avec le président Dioncounda Traoré, indispensable à la réussite des deux missions de la transition. Le « rouquin » a bien mérité la reconnaissance à la Nation.
Arrivé à la primature au moment où les 2/3 de notre pays étaient sous occupation des narcotrafiquants, des bandits et des salafistes armés, où les politiciens se livraient en spectacle à Bamako, où le capitaine Sanogo et sa troupe avaient le vent en poupe, le pari de Diango Cissoko n’était pas gagné. Au moment où nos vaillants militaires maliens se battaient à Konna, pour empêcher l’avancée des jihadistes, les politiciens se querellaient à Bamako pour des places. Dieu faisant bien les choses, un mois seulement après sa nomination, soit le 10 janvier 2013, le Premier ministre Diango Cissoko, grâce à la providence, a eu une aide précieuse avec l’intervention française à Konna. Il n’était plus entre le marteau des politiciens et l’enclume de l’ex junte. Tout récemment, le nouveau pouvoir s’est vite rétracté quand il a tenté de faire sortir le Premier ministre et son cabinet de la Cité administrative pour recaser le nouveau président de la république.
Sous l’impulsion de Dioncounda Traoré, il a su coordonner l’appui de la communauté internationale à notre pays, pour la libération des régions du Nord.
En même temps, le ministre de l’administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly, préparait activement les élections. Pour cela, un accord pour la tenue de l’élection présidentielle a été négocié et signé, entre le gouvernement malien et les mouvements armés, à Ouagadougou. Et après, avec l’accompagnement de la communauté internationale, le gouvernement de la transition a organisé l’élection présidentielle apaisée et acceptée par tous. Le candidat malheureux au second tour, Soumaïla Cissé, a reconnu sa défaite et félicité le vainqueur Ibrahim Boubacar Kéita Un scrutin jugé transparent et crédible par les observateurs internationaux et nationaux.
Après la libération des régions du nord et l’élection du nouveau président de la république, le gouvernement de la transition a accompli les missions assignées. Le mérite revient également au Premier ministre Diango Cissoko et à toute son équipe, qui ont risqué leur vie et exposé leurs familles, pour arriver à un Mali stable et démocratique.
Le travail remarquable de Diango Cissoko a été salué notamment par la communauté internationale. Désormais, l’administrateur chevronné, le professeur émérite et l’écrivain dévoué, est sur la tablette des organisations internationales, à moins qu’il ne souhaite retourner à la médiature, qu’il avait quittée pour répondre à l’appel de la Nation.
A.M