Six mois après sa nomination : Mariam Kaïdama dresse son bilan

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Adoption de la déclaration de politique générale par les députés,  du projet de réforme constitutionnelle, de l’assurance des partenaires dans l’accompagnement pour l’organisation d’élections libres et transparentes, adoption d’un « fichier consensuel », etc. la patronne du gouvernement explique avec satisfaction les résultats de ses six premiers mois d’actions, et fixe les nouvelles orientations. Morceaux choisis.

 

Dans une interview accordée à la revue « Afrique-Asie », qui consacre ce 4 octobre un numéro spécial sur le bilan du chef de l’Etat, Mme Cissé Mariam Kaïdama n’a pas tari d’éloges en dressant le bilan de ses premiers mois à la tête du gouvernement de l’après Modibo Sidibé. D’entrée de jeu, si le Premier ministre reconnait qu’à ce stade il est difficile de faire un bilan, en revanche de façon générale, argue-elle, son équipe et elle ont avancé de manière concrète sur l’ensemble des dossiers majeurs. Parmi ces dossiers, elle cite l’organisation des élections générales de 2012 (une priorité), la mise en œuvre des réformes constitutionnelles qui s’achèveront par l’organisation du référendum. « Au stade où nous sommes, le consensus s’est fait autour du fichier électoral qui nous permettra d’organiser les futures échéances avec le maximum de transparence » pense le chef du gouvernement. Elle s’est félécitée de l’adoption, par l’Assemblée nationale, du projet de réforme constitutionnelle après les amendements. « A présent nous, nous nous préparons, au terme d’une campagne référendaire, à le soumettre au suffrage populaire », annonce Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé.

 

Poursuite des chantiers du PDES

 

Parallèlement, ajoute-t-elle, le gouvernement poursuit les chantiers qui ont été entamés bien avant sa prise de fonctions, notamment à travers la mise en œuvre du Programme de développement économique et social (PDES) initié par le chef de l’Etat. Ces chantiers, précise-t-elle, sont surtout relatifs à l’école qui, dit-elle, depuis quelques années traverse une crise grave, surtout en ce qui concerne l’enseignement supérieur. « Après les récentes mesures prises par le gouvernement dans le cadre du plan d’action pour une bonne rentrée scolaire et universitaire 2011-2012, je pense que le système éducatif de notre pays retrouvera ses lettres de noblesses », espère Mme le Premier ministre. 

En ce qui concerne l’Assurance maladie obligatoire (AMO), la patronne du gouvernement reconnait l’existence de nombreux obstacles. Mais annonce que le projet fait l’objet d’un grand engouement après une bonne campagne d’information. Mme Cissé Mariam Kaïdama demeure convaincue que l’AMO reste une assurance solidaire dans laquelle le gouvernement assume la part la plus importante pour garantir l’accès aux soins de santé à toutes les couches de la population. En clair, conclue Mme le Premier ministre, « le gouvernement est à 100% dans l’action ».

 

De la question du développement des régions du Nord

 

Abordant le sujet, Mme Cissé est formelle : « le lancement par le président de la République du Programme spécial de développement des régions du nord, est une belle initiative ». En revanche, pour le reste, elle a renvoyé son interlocuteur à l’histoire de notre pays, caractérisée, dit-elle, par notre diversité culturelle, mais aussi par notre capacité à rester une nation unie et indivisible. « J’ai donc une vision globale du développement de notre pays, une vision qui prend en compte l’ensemble des régions du pays » a-t-elle tranché au cours de l’interview.

 

 

Rôle des partenaires dans la réussite des prochaines élections

 

La réussite des élections générales de 2012 n’a pas été occultée dans cet entretien : « Avec les partenaires techniques et financiers (Union européenne, l’Afrique du sud, l’Organisation Internationale de la Francophonie, etc.), nous sommes en négociations. De même, dans le cadre de la 6ème réunion du dialogue politique avec l’Union européenne, nous avons rencontré le 23 mai dernier, les ambassadeurs et les chefs de mission de l’organisation des élections. Au cours de ces différentes rencontres, les partenaires ont exprimé leurs préoccupations. Lesquelles ont porté sur le choix du fichier électoral, le chronogramme des élections,  les réformes politiques, les structures chargées de l’organisation des scrutins et enfin le respect des délais constitutionnels ». En réponse à ces préoccupations,  Mme Cissé dit que la partie malienne a apporté des précisions, et à réitéré la détermination du gouvernement  à réussir des élections libres et transparentes, dans un climat apaisé. « Nous n’aurions aucune excuse de brader un acquis aussi précieux » prévient Mme le Premier ministre.

En conclusion, le chef du gouvernement dira que les échéances à venir vont susciter des passions partisanes et qu’elles aussi « vont nous permettre de renforcer des acquis en retrouvant ce qui nous unit par le dialogue, mais surtout par l’écoute », « Car, il est le meilleur antidote contre l’incompréhension et l’indifférence ».

Issa Fakaba Sissoko

 

 

 

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