Situation au nord : Bombardements aériens à Tinzaouaten , Affrontements à l’armement lourd à Kidal - La nouvelle stratégie de l’armée malienne : la guérilla par la guérilla

Après avoir repoussé l’attaque de Tinzaouaten, mardi dernier, La troupe malienne s’est rendue à Kidal pour appuyer la garnison sur place,  laissant ainsi place aux hélicos de combats qui n’ont pas  fait dans la dentelle.   Que s’est-il passé pour que l’armée malienne qui venait pourtant de repousser une attaque rebelle à Tinzaouaten se replie sur Kidal laissant les insurgés prendre le contrôle du camp ? Ou du moins que mijotait-elle ? La réponse est tombée jeudi dernier.   Ce qui ressemblait à un abandon, s’avérait plutôt une stratégie de guerre et une réponse à une tentative de diversion de la part de l’insurrection. L’armée malienne a bien repoussé l’attaque du mardi 7 février à Tinzaouten et a même poursuivi les rebelles jusqu’en territoire algérien. On dénombre d’importantes pertes dans les rangs des insurgés. Mais elle se replia immédiatement sur Kidal après les affrontements laissant le camp à la merci des séparatistes lesquels ne se firent pas prier pour occuper les lieux et crier leur victoire sur tous les toits. Le piège venait là de se référer sur eux. Il ne fallu que quelques heures pour qu’interviennent les hélicos de combat maliens. La cible étant dès lors bien localisée et, elle était  facile à abattre. Les engins de guerre n’ont pas fait dans la dentelle. Pour sa part, la troupe qui avait auparavant déserté le camp de Tinzaouaten avait déjà rejoint Kidal où l’imminence d’une attaque avait été signalée. Ce  fut le cas. Appuyé par la troupe de Tinza, Kidal n’eut alors  aucune peine à contenir et à infliger de lourdes pertes aux insurgés. Même si l’armée malienne rechigne à livrer le bilan des deux affrontements, des soldats parlent de plusieurs dizaines de morts suite aux bombardements et affrontements à l’arme lourde respectivement à Tinzaouaten et Kidal jeudi dernier. Cette nouvelle stratégie de l’armée malienne n’est que autre celle utilisée par l’insurrection : la guérilla. Elle consiste à une grande mobilité des troupes et une intervention rapide et efficiente sur le théâtre des opérations. C’est la seule et unique réponse à une rébellion sur un territoire vaste comme le Mali et quasi impossible à cerner. B.S. Diarra