Remaniement ministériel : Comment Mariam Flantiè Diallo a perdu la tête et la clé

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L’annonce d’un remaniement ministériel ne fait pas des effets que sur les seuls citoyens en quête de renouveau. Elle provoque des situations de malaise insoupçonné chez les ministres se trouvant dans l’équipe à remanier. La diarrhée, au sens réel du terme, est le moindre des effets que connaissent certains membres du gouvernement.

 

 Certains deviennent hystériques, irritables et refusant même de s’alimenter. Tant dans leur ventre le bruit du remaniement aura déjà monté la pression et la température. Ce qui, à l’évidence, fait perdre le contrôle de certains nerfs et…hop ! voilà la colique des mauvais jours. M. ou Mme le ministre est obligé de s’enfermer dans les toilettes de la chambre. La chose, faut-il le préciser, a quand même son penchant positif : son excellence perd un peu de poids et de graisse le temps pour lui de voir se former le nouveau gouvernement. Les propos d’un  ancien ministre de l’équipe sortante –  démissionnaire du secrétariat général de son parti politique – très souvent répétés à ses proches édifient sur l’inconséquence de certains de nos cadres : à chaque fois que j’entends parler de remaniement, j’en éprouve de l’insomnie. Se plaisait-il à dire. Les meilleures choses du monde ayant une fin, notre ministre qui paradait fréquemment à Paris au motif de foires et d’expositions de ceci ou de cela, a été proprement boosté du gouvernement. Comme quoi, être ministre n’est pas synonyme d’hériter un bien de ses géniteurs.

          

  Le membre de l’ancien gouvernement dont nous parlerons dans les lignes qui suivent, n’avait visiblement pas compris que la nomination à un poste ministériel rime avec la révocation. Elle, en l’occurrence l’ancien ministre de la Communication et des nouvelles technologies, a simplement piqué une crise dont la nature reste à déterminer par les psychologues. Selon des sources généralement bien informées et proches de ce département, lorsqu’elle s’est rendue à l’évidence qu’elle n’est plus ministre, Madame a senti des vers qui lui tournaient dans la tête. Elle s’est mise à saccager, vandaliser les biens mobiliers et non se trouvant dans la villa qui lui avait été affectée. Des vitres ont ainsi été cassées, des chaises fracassées, des rideaux violemment défaits…la liste des bêtises de Madame est longue et celles des dommages rendus à l’Etat considérable. Dans cette foulée ou folie, à la personne qui était allée lui demander la clé de la Mercedes noire de fonction, notre ancien ministre aura simplement répondu qu’elle l’a perdue ! L’on croyait que c’était une mauvaise blague ; mais son remplaçant s’apercevra, au fil du temps, que Madame ne tenait pas à le voir, lui notre confrère Sidiki N’Fa Konaté, dans la confortable Mercedes. Conséquence première, le nouveau chef du département de la Communication était contraint de se déplacer dans une 4×4 de l’ORTM dont il était jusque-là le Directeur.

 

Est-ce une façon pour le ministre sortant de prouver sa colère et sa vengeance ? Nous ne saurons le dire. Toujours est-il que selon nos sources, alors qu’elle occupait ce poste, Madame était hostile à celui que tout le monde appelait Sidiki et qui n’avait pourtant pas de problème. On raconte qu’elle aura tenté le tout pour le tout pour le sauter de la Direction de l’ORTM. Madame a fini par se faire taper les doigts par le Chef de l’Etat qui lui fit comprendre qu’elle n’a pas de raison de s’en prendre à M. Konaté. Plus que le président Touré, c’est Dieu l’Omnipotent, qui se chargea de faire savoir à notre dame – qui ne serait pas ministre si une enquête sérieuse avait été menée sur elle – qu’elle n’est qu’une mortelle. Donc qu’elle est amovible.

                                                                                                                            

Abdoulaye Ladji GUINDO

 

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