Attendu depuis plusieurs mois, le remaniement ministériel a enfin été effectué le jeudi 24 septembre dernier, jour de la fête de Tabaski. Elargi à trente un (31) membres contre vingt neuf (29) précédemment, parmi lesquels 27 ministres ont été reconduits et deux remerciés, quatre nouveaux entrants rejoignent la nouvelle équipe dont deux femmes. La surprise est qu’il n’y a pas d’ex-rebelles.
Annoncé depuis plusieurs mois, le gouvernement post accord de paix et de réconciliation nationale issu du processus d’Alger a finalement été formé le jeudi 24 septembre dernier, jour de la fête de l’Aïd El Kebir (Tabaski). Elargi à 31 membres contre 29 dans la précédente équipe, quatre nouveaux membres rejoignent le navire, dont deux femmes. Il s’agit de Sanogo Aminata Mallé et Marie Madeleine Togo. Deux dames à poigne qui occupent respectivement les portes-feuilles clés de la Justice des Droits de l’Homme, Garde des sceaux et celui de la Santé et de l’Hygiène Publique.
« Conseillère technique au ministère de la Santé durant longtemps, avant de devenir l’adjointe à l’Inspecteur général de la Santé jusqu’à la date de sa nomination, Marie Madeleine Togo, celle qui a succédé à Ousmane Koné à la tête du département de la Santé, est en terrain connu », nous confie un de ses collaborateurs.
Ainsi, avec l’entrée de deux nouvelles femmes dans la nouvelle équipe gouvernementale toujours dirigée par le Premier ministre Modibo Keïta, le nombre de femmes passe de trois à cinq.
Cadre du RPM et fidèle parmi les fidèles du président IBK, le désormais ancien ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Ousmane Koné occupe le portefeuille de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, précédemment occupé par son collègue Mohamed Ag Erlaf. Tandis que Mahamadou Diarra de la Justice et le Général Sada Samaké de la Sécurité intérieure ont été débarqués du navire gouvernemental. Cependant si le départ du premier a surpris plus d’un, le départ du second a été jugé comme normal par beaucoup de Maliens. En cause, les difficultés qui étaient liées à l’acquisition du passeport et des cartes nationales d’identité. Mais aussi l’insécurité grandissante dans les villes et campagne face à laquelle, celui-ci avait montré ses limites. Toutes choses qui lui ont valu plusieurs interpellations à l’Assemblée nationale.
Pas d’ex rebelles…
Après la signature définitive de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, le 20 juin dernier, selon des clauses non écrites, les ex rebelles de la Cma et des membres des forces patriotiques de la Plateforme devraient prendre part au nouveau gouvernement. Et pour rappel, quelques jours après la signature de l’accord de paix, les ex rebelles, dans une interview accordée à nos confrères de Jeune Afrique par un des leurs, avaient réclamé les portefeuilles stratégiques de la Défense, de la Sécurité Intérieure, des Affaires étrangères, et de celui de l’Economie et des Finances. Des déclarations qui en son temps avaient été considérées par l’opinion publique comme de la surenchère de la part des ex rebelles de la Cma.
Mais pour l’instant, aucun ex rebelle ne figure dans le nouveau gouvernement version post accord de Paix.
Lassina NIANGALY