REMANIEMENT MINISTÉRIEL: Il se fera au mois d’octobre

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Annoncé plusieurs fois, le remaniement tant souhaité, voire demandé par certains se fera en octobre, consacré mois de la lutte contre l’exclusion, s’il plait au Tout-puissant Allah. Depuis son accession à Koulouba, le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré a priorisé la participation de tous les acteurs à la gestion de l’Etat. La gestion consensuelle du pouvoir a permis au Mali de connaître une stabilité politique et gouvernementale. Malgré sa farouche volonté de réunir tout le monde autour de lui, certains ont manqué de sincérité envers lui.
De 2002 à nos jours, deux Premiers ministres ont reçu la confiance du Chef de l’Etat. Dans le groupe qui a géré le Mali de 2002 à maintenant, il y a des ministres qui ont participé aux différents gouvernements de Ahmed Ag Hamani et de Ousmane Issoufi Maïga. Jusqu’à une date récente, tout allait bien. Après la signature des accords d’Alger par le gouvernement, des partis dont les représentants siègent au gouvernement ont dénoncé les accords et continuent à s’agiter pour déstabiliser le président démocratiquement élu.
Aujourd’hui, après les agissements du RPM, les observateurs de la scène politique ne cessent de se demander si ce n’est pas la fin de la gestion consensuelle du pouvoir tant commentée, tant enviée dans la sous-région et de par le monde. Les amis du président ont mal réceptionné la façon de faire du RPM qui devait rendre le tablier. Les Tisserands ne veulent pas sortir du gouvernement mais continuent à se démarquer des actes posés dans le cadre de l’action gouvernementale. Les différents gouvernements ont tous contribué à leur façon à la mise en oeuvre de l’action gouvernementale, même s’il ya eu des médiocres. Au-delà de cet aspect, plusieurs ministres ont montré leurs limites et d’autres sont concernés par des rapports des partenaires techniques et financiers.
Le mois d’octobre sera décisif. Les Maliens, pressés du changement, connaîtront un nouveau gouvernement qui travaillera à la consolidation de l’immense chantier entrepris par ATT, à savoir le développement, l’instauration de la paix et la sécurisation des biens et des personnes, mais surtout la préparation de la campagne. Plusieurs ministres, et non des moindres, partiront du gouvernement pour s’occper du travail de fourmi qui les attend sur le terrain. Les chefs de partis se feront remarquer sur le terrain de la mobilisation. Modibo Sidibé prendra les commandes d’une équipe ayant la même vision que le chef de l’Etat. Le Chef de l’Etat a déjà une idée de l’équipe que l’on est en train de peaufiner avec soin.
Rien ne sert donc de courir, il faut partir à point. Ce n’est pas à quelques semaines du remaniement ministériel du mois d’octobre qu’il faut redoubler d’ardeur. L’heure est grave. Aussi il faut se rendre à l’évidence et comprendre que chaque chose a son temps et que personne ne naît ministre. C’est pourquoi partir du gouvernement ne doit pas constituer la fin du monde, surtout si l’on est conscient d’avoir servi correctement la nation et si l’on est pas trempé dans les malversations financières. Un jour, la nation vous reconnaîtra vos qualités.
Le remaniement tant attendu aura donc lieu dans quelques semaines. C’est aussi l’occasion pour les marabouts, les charlatans, les féticheurs, les maîtres-chanteurs de se faire les poches. En effet, dans le gouvernement, il y en a qui n’entendent pas partir. Pourtant, il faut accepter de céder la place à d’autres cadres qui ont besoin de montrer leur savoir-faire.
Messieurs les ministres, travaillez à créer un climat plus humain pour qu’après votre départ du gouvernement vous puissiez regarder en face les amis, les collaborateurs, les camarades de promotion qui ont été injustement brimés ou sacrifiés pour se maintenir. Faites votre mea culpa, l’heure du départ est arrivée.
Tiémoko TRAORÉ

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