Remaniement ministériel annoncé dès la 1ère semaine de janvier 2011 Django Cissoko pressenti au poste de Premier ministre Neuf ministères pourraient changer de titulaires

0

Le remaniement ministériel tant annoncé et sans cesse renvoyé aux calendes grecques pourrait avoir lieu finalement dans la première semaine de janvier 2011. Selon une source généralement crédible, l’actuel Ministre Secrétaire général de la présidence de la République, Django Cissoko, est pressenti  au poste de Premier ministre. Il sera remplacé dans ses anciennes fonctions par Moctar Ouane, actuel ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

Ce remaniement est l’occasion pour ATT de donner un grand coup de balai car neuf départements ministériels pourraient changer de titulaires, signant ainsi le départ de plusieurs membres de l’équipe actuelle. Le départ de Modibo Sidibé de la Primature ne serait pas un désaveu, mais marquerait le début de sa mise sur orbite pour la conquête de Koulouba, à 18 mois du retrait définitif d’ATT. Celui-ci le mettrait donc à la réserve de la République.

Enfin, pourrait-on dire ! Après plusieurs renvois, le remaniement ministériel tant attendu devrait intervenir, selon une source très crédible, dans la première semaine du mois de janvier 2011. En tout cas, ce serait le meilleur cadeau de nouvel an que le président ATT puisse offrir au peuple malien qui se lasse de voir certains ministres, dont la gestion est très décriée, siéger encore au sein du gouvernement. Ainsi, à 18 mois de son départ de la présidence de la République, ATT entend resserrer les rangs de l’équipe gouvernementale en procédant à un remaniement ministériel caractérisé par de grands bouleversements, pour amorcer avec plus de panache la dernière ligne droite qui le mène à sa sortie par la grande porte.

Selon une source généralement crédible, Django Cissoko, actuel Secrétaire général de la présidence de la République, est pressenti pour remplacer Modibo Sidibé au poste de Premier ministre. Le fauteuil laissé vacant par Django Cissoko devrait échoir alors à Moctar Ouane qui cèderait ainsi son poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale à Soumeylou Boubèye Maïga. En effet, c’est pour permettre à la diplomatie malienne de prendre en charge les questions sécuritaires qui pèsent lourdement sur les relations du Mali avec des pays de la bande Sahélo-saharienne, que le président ATT aurait décidé de faire appel à son vieil ami et spécialiste des questions de sécurité, Soumeylou Boubèye Maïga, qui a créé, il y a trois ans, l’Observatoire sahélo-saharien pour la géopolitique et la stratégie. Lequel vient de tenir, fin novembre dernier, un séminaire sur " la sécurité et le développement dans la bande sahélo-sahélienne " à Bruxelles, avec l’appui de l’Union européenne, de la Francophonie et du Foreign office britannique, entre autres.

Lassine Bouaré, actuel ministre du Budget, pourrait remplacer au ministère de l’Economie et des finances Sanoussi Touré, appelé au départ. Les bons résultats engrangés par Lassine Bouaré, comme DG de l’INPS d’abord, ensuite comme ministre délégué au budget, seront ainsi récompensés.

Le ministère de la Promotion des investissements et du commerce serait, quant à lui, confié à Moussa Alassane Diallo, actuellement PDG de la BNDA et président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF). Ce jeune technocrate, qui a inscrit un bon palmarès à son actif à la Direction de la banque verte et dont on ne connaît pas d’affinité politique, viendrait en remplacement d’Ahmadou Abdoulaye Diallo, qui figurerait sur la liste des partants.

De même, N’Diaye Bâh, l’ex-secrétaire général du CNID passé avec armes et bagages au PDES au rang de deuxième vice-président, est appelé à quitter le gouvernement, son département devant être rattaché au ministère de la Culture où sera confirmé Mohamed El Moctar.

Au ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, un Général va en remplacer un autre, Sadio Gassama devant passer la main à  Magloire Kéïta, déjà en service au sein dudit département.

Le département des Mines,  qui avait été auparavant détâché de l’Energie et de l’eau par Modibo Sidibé pour repêcher son ami Abou-Bacar Traoré qui devait quitter le gouvernement, devrait se fondre de nouveau dans le ministère dirigé par Mamadou Igor Diarra qui se retrouverait à la tête d’un grand ministère des Mines, de l’Energie et de l’eau.

C’est la confirmation pour ce technocrate, ancien directeur général de la BIM-SA et actuel ministre de l’Energie et de l’eau. Il aura la possibilité de mener, à leurs termes, les grands chantiers du Chef de l’Etat dans le domaine de l’énergie et de l’eau et pour lesquels son pragmatisme et sa rigueur de gestion ont été salués par tous les populations bénéficiaires et tous les partenaires au développement.

Au ministère de la Communication, Mariam Flantié Diallo devrait passer le témoin à Seydou Sissouma, présentement conseiller du président de la République chargé de la Communication. Un des plus fidèles serviteurs d’ATT et membre fondateur du parti des amis d’ATT, le PDES,  Sissouma est un professionnel de la communication formé au Cesti de Dakar.

Après plus d’une vingtaine d’années de pratique de ce métier, notamment au quotidien national du Sénégal " Le Soleil " où il a été le chef du Service des nouvelles technologies de l’information et de la communication, Sissouma est aux côtés du président ATT depuis que ce dernier a décidé de briguer la magistrature suprême du pays. Ceux qui le connaissent parlent de son intelligence, sa grande culture et son esprit d’organisation et de méthode. Il devrait gérer des dossiers importants dont l’attribution de fréquences pour des télés privées, dans le cadre de la libéralisation des ondes du secteur de l’audiovisuel.

En guise de récompense pour services rendus à la nation malienne dont il a rehaussé l’image en Afrique, notamment lors de la dernière présidentielle en Guinée, le Général Siaka Toumani Sangaré devrait prendre le relais du Dr Alou Badra Macalou à la tête du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine. Le Général Sangaré aura ainsi l’opportunité de mettre son expertise au profit de la construction de l’unité africaine.

Il faut rappeler que le Dr Macalou gérait ce département, cumulativement avec celui de la Santé, depuis qu’Oumar Ibrahima Touré a été chassé du gouvernement à cause des détournements survenus au Fonds mondial. A la faveur de ce remaniement ministériel, Dr Macalou se verrait donc confirmé au ministère de la Santé.

Autres départs annoncés, c’est celui de l’actuel ministre du Développement social de la solidarité et des personnes âgées, Sékou Diakité, dont les errements dans la gestion du dossier de la Caisse nationale d’assurance-maladie devraient fortement contribuer à abréger son séjour dans l’équipe gouvernementale et celui du Pr Tiémoko Sangaré, actuel détenteur du portefeuille de l’Environnement.

Il faut, cependant, préciser que le président ATT reste seul maître du jeu et que la composition d’un gouvernement relève de son ressort exclusif jusqu’à la dernière minute, des impératifs dont il est seul juge pouvant influencer ses choix dans un sens ou l’autre.. Quant au départ de Modibo Sidibé, ce n’est pas un désaveu. A 18 mois du départ d’ATT de la présidence de la République, il sera mis en réserve de la gestion des affaires publiques, pour lui laisser le temps de s’approprier le PDES, un parti dont beaucoup pensent qu’il a été créé pour lui servir de rampe de lancement dans la course pour la succession d’ATT à la présidence de la République. En effet, Modibo, une fois déchargé de sa charge de Premier ministre, sera libre de ses propos, faits et gestes pour réunir tous les atouts de son côté dans la course à la succession d’ATT.

Au nombre des ministres qui devraient être confirmés à leur poste sont cités le Général kafougouna Koné de l’Administration territoriale et des collectivités locales, Ahmed Diané Sémaga, ministre de l’Equipement et des transports et non moins président du PDES, Alhassan Ag Agatham, ministre de l’Agriculture, Me Abdoul Wahab Berthé, ministre de la Fonction publique, du travail et de la réforme de l’Etat. Dossier à suivre.

Amadou Bamba NIANG

 

Commentaires via Facebook :