" … Après le cinquantenaire, les Maliens vivront désormais dans le bonheur parfait, ou quoi ? " Cette interrogation est celle que se posaient bon nombre de nos compatriotes comme pour exprimer leur incompréhension face à tout le tapage médiatique pour la célébration du cinquantième anniversaire de l’indépendance du Mali. Leurs impressions étaient que le devenir du pays était suspendu à la célébration du cinquantenaire. Finalement les festivités du cinquantenaire ont eu lieu pour les vivants, mais sous la surveillance silencieuse des nôtres qui reposent au cimetière de Hamdallaye. Alors, le cinquantenaire, était- ce une sorte de forum ou d’états généraux sur les difficultés générales que vivent les Maliens ? Bien sûr que non. Nos compatriotes se sont vite rendus compte de l’erreur qu’ils avaient commise en pensant que le cinquantenaire était pour gommer leur mal vivre. Le traintrain quotidien a repris de plus bel. Le prix du kilogramme de riz n’a pas baissé d’un franc, le prix du litre du pétrole est resté le même à la pompe, le gaz se fait justement rare au moment où la ménagère peine à trouver du charbon de bois. Sans parler des médicaments dont l’accès (financier) demeure difficile aux populations.
Il est vrai que le tableau du boucan du cinquantenaire n’est pas absolument sombre. Mais force est d’admettre que les retombées financières sont quasi nulles pour les citoyens lambda, dans leur majorité absolue. C’est dire que les vrais problèmes des Maliens demeurent et que ce ne sont pas les discours vains et creux, les gesticulations insensées qui feront changer l’opinion d’un peuple pauvre, désemparé et désabusé. Il apparaît nettement évident que face aux dures réalités de la vie des populations, le président de
Une nécessité absolue si ATT aime son pays
S’il est vrai que le président TOURE aime son pays comme il se plait à le clamer, il a le devoir de faire changer d’équipe par le chef du gouvernement Modibo Sidibé. C’est une question vitale pour lui d’autant qu’il ne peut pas jurer sur l’honneur que son administration fonctionne correctement. Nous l’avons écrit par le passé, l’attelage du Premier ministre comprend quelques solipèdes qu’il faut remplacer par des technocrates bon teint qui n’auront rien à chercher pour les échéances électorales de
Dont la compétence personnelle n’est pas mise en doute. ATT est-il encore prisonnier de son consensus politique devenu caduque ? Nous ne saurons le dire. Toujours est-il que beaucoup de ministres doivent quitter la scène. Ils ont été assez vu sans avoir suffisamment fait. Ce sont : N’Diaye Bah (dont l’activité ne tient que par les foires et expositions), Sékou Diakité (très effacé ces derniers temps), Mme ou Mlle Fatoumata Guindo (piètre et mauvaise figurante), Dr Alou Badra Macalou, Mamadou Igor Diarra (avec qui les consommateurs de courant ont été désabusés par les travailleurs d’EDM et qui ne peut pas répondre à une question précise d’un animateur de radio internationale), le Général Kafougouna Koné (gagné par l’usure du temps), le Général Sadio Gassama (subitement tombé dans la grande inefficacité face à ses services), Hamane Niang (dont le bilan à la tête de la fédération de basketball est nettement meilleur à celui du département des sports), Me Abdoul Wahab Berthé ( qui n’arrive même pas à gérer les jury des corrections des épreuves des concours de
Ces hommes et ces femmes n’ont pas de mérite particulier à rester dans le gouvernement après le temps qu’ils y ont mis. Une opinion largement partagée par nos compatriotes. L’autre raison sur laquelle s’appuiera ATT est celle de l’appartenance politique des ministres. Avec l’approche des échéances politiques de 2012, et pour éviter que les partis n’utilisent les fonds publics, leurs représentants dans le gouvernement doivent quitter.
Il y en a aussi dont la situation est quelque peu complexe. Ce sont des ministres dont les affinités personnelles avec le président de
En somme, les motifs sont nombreux et pertinents pour le président TOURE de se décider à donner un peu d’espoir aux Maliens qui avaient déjà des inquiétudes depuis le lendemain de la nomination de ces ministres-là. Il les fera remplacer par des hommes choisis pour leurs compétences techniques et leur bonne moralité. Ces hommes se rencontrent au sein de l’administration dans laquelle ils ont longtemps œuvré dans l’ombre.
Abdoulaye Ladji GUINDO