La recrudescence des actes de banditisme dans le District de Bamako et ses environs depuis un certain temps donne l’impression que le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, Général Sadio Gassama, est en train de dormir sur ses lauriers.
Après la vague des actes de fin 2009 et début 2010, les actes de banditisme connaissent aujourd’hui une recrudescence spectaculaire dans le District de Bamako et ses quartiers périphériques. De paisibles citoyens sont agressés nuit et jour en pleine ville et dépouillés de tous leurs biens. Des cas de décès sont parfois signalés, car certains bandits n’hésitent pas à faire usage des armes à feu qu’ils portent.
Lorsque dans les quartiers aussi populaires que Darsalam, des attaques à main armée sont signalées aux premières heures de la nuit, ou lorsqu’on agresse à Korofina à 21 heures au bord d’une rue très passante, non loin d’un commissariat de police, on peut dire avec angoisse qu’il y a péril dans la cité. Lorsque des motocyclistes sont arrêtés et dépouillés sur l’échangeur Babemba, ou lorsque, à des feux tricolores, des bandits dépossèdent des citoyens de leurs engins à deux roues, c’est le comble de l’insécurité.
Voilà des actes qui doivent interpeller tout citoyen, notamment ceux qui ont la lourde responsabilité de conduire les affaires du pays. Peut-être faudra-t-il une fois encore, que le Président de la République, Amadou Toumani Touré, soit ému et consterné par un acte d’agression odieux, pour voir rougir les yeux du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général Sadio Gassama, qui va se mettre à tâtonner devant ses agents. Comme, ce fut le cas en 2010. L’évolution dramatique de la situation sécuritaire du pays donne vraiment la mauvaise impression que le général Sadio Gassama est en train de dormir sur ses lauriers. Et, en bon officier de l’armée, il devrait aujourd’hui avoir le courage de démissionner pour incompétence.
Par Chiaka Doumbia
