Après leurs nominations, les ministres en charge des départements de la Culture, de l’Environnement et l’Assainissement et des Maliens de l’extérieur , réagissent
Bruno Maiga ( culture )
‘’Notre souhait est que les artistes soient unis au sein d’une et unique fédération… ”
Quelles sont vos impressions par rapport à votre reconduction ?
Nous en tirons une légitime fierté et nous en sommes très honoré de cette confiance que le président de la République et le Premier ministre viennent de placer en nous, en nous reconduisant à ces fonctions, peut-être complexes mais ô combien exaltantes. Nous avons dédié nous-mêmes notre vie à la culture depuis déjà trois décennies et nous attendons combler les attentes en nous placées afin de mériter davantage cette confiance et surtout faire en sorte que les missions qui sont désormais les nôtres avec toute l’équipe qui nous entoure, soient menées au grand bonheur du développement culturel de notre pays. Je vous avais dit lors de notre entretien que je n’étais pas un homme à craché dans la soupe. Mais je ne souhaite pas aussi paraître comme un exalté. Je ferai en sorte que ceux qui ont cru en moi ne soient pas déçus, surtout qu’en dehors des hautes autorités, tous les acteurs culturels qui m’ont manifesté beaucoup de sympathie durant les 8 mois et qui m’ont encore assuré de leur disponibilité à m’accompagner dans la mission, qu’eux aussi ne soient pas déçus.
Quelles sont les grands axes de votre mission ?
Nous sommes en train d’élaborer un document qui nous servira de référence, afin que la culture puisse contribuer à l’émergence de l’homme malien nouveau, soucieux de nos valeurs sociétale. ” Le maya ” qui est cette valeur de dignité, du sens de l’honneur, du respect de soi, etc… Il faut que la culture, sur ces différents aspects, puisse contribuer à l’émergence de ce type d’homme malien. Fidele à nos valeurs sociétal, mais aussi ouvert et orienté vers l’avenir. On ne saurait se contenter de chanter Soundiata Kéïta, Sonni Ali Ber et autres, qui sont des références historiques de notre histoire commune et collective. Est-ce que se référer à Soundiata à la limite ça ne devient pas un blocage ? Ils ont fait leur temps et aujourd’hui c’est à nous de faire notre temps. Comme l’a dit le président de la République, c’est à nous de préparer ce qui va être transmis aux générations futures et je crois que dans cette mission, on ne peut pas se contenter de glorifier le passé. Il faut maintenant mettre ces valeurs de maya, de dignité, de sens de l’honneur, du progrès social, etc…en pratique.
Nous allons essayer d’œuvrer dans ce sens et, pour ce faire, nous entendons contribuer à une meilleure participation des communautés, qui sont les productrices au quotidien des biens culturels. Stimuler davantage la participation du secteur privé au développement des industries culturelles. Que la culture ne soit plus perçue comme quelque chose à laquelle on s’extasie.
Ce sont essentiellement ces deux axes qui nous serviront de véritable programme à savoir, une participation efficiente des communautés de base à la gestion de la culture et la production des biens culturels et, d’autre part, contribuer à l’émergence de véritables industries culturelles, avec l’appui des opérateurs du secteur privé, des mouvements associatifs, des Ong… Et en même temps, pour ce qui est de la part de l’Etat de mettre en place des mécanismes de financement et des mécanismes d’appui à travers des stratégies élaborées, qui seront à la fois structurelles et constitutionnelles…
Un des sujets brûlants qui vous attend c’est l’interminable problème des artistes, qui sont jusqu’à présent désunis…
J’ai laissé la balle dans leur camp en leur disant que notre souhait serait que les artistes soient unis au sein d’une et unique fédération. Et je sais qu’ils sont en train de se battre. J’ai perçu aussi que c’est leur souci et j’attends avec beaucoup d’espoir. J’ose espérer que la bonne nouvelle ne tardera pas à tomber.
Un message aux partenaires ?
Je remercie tous les partenaires qui nous ont accompagnés. Tous ceux qui, jusque là, ont souvent eu des initiatives parfois heureuse ou moins heureuse en faveur du développement de la culture, je les remercie beaucoup et les exhorte à persévérer. Nous aussi, de notre côté, sommes en train de trouver des solutions pour faciliter l’accès au crédit. Je vois en eux des partenaires essentiels et indispensables pour mener à bien notre mission et pour aider au développement culturel. Je voudrais les assurer de notre accompagnement.
Ousmane Ag Rhissa ( Environnement et assainissement)
” C’est une marque de confiance… ”
” Avec la mise en place du nouveau gouvernement, j’ai eu l’honneur et le privilège d’être reconduit à ce poste en tant que ministre de l’Environnement et de l’assainissement. Je crois que c’est là une grande satisfaction et un grand honneur d’avoir la confiance renouvelée du président de la République et du Premier ministre.
Autant je mesure l’importance de la tâche qui m’attend, parce que c’est un domaine qui concerne l’ensemble des secteurs de l’environnement, qui a de grands défis que nous avons commencé de relever. Nous allons mettre en marche notre programme, redoubler d’ardeur afin d’offrir un meilleur environnement et un meilleur cadre de vie aux Maliens, afin de répondre aux consignes et aux recommandations fortes du président de la République.
En ce qui concerne les grands axes, nous avons déjà ouvert des chantiers, avec en priorité le problème de l’assainissement, qui est un véritable casse-tête dans nos villes. Et nous sommes déjà en chantier en collaboration avec les autres départements, ceux de la défense et des anciens combattants, des transports, de la santé… Ensemble, nous allons conjuguer nos efforts afin que Bamako fasse peau neuve d’ici l’investiture du 19 septembre prochain.
Le message particulier est celui de dire aux peuples maliens que nous rentrons dans une nouvelle aire de changement. Notre mission sera de créer les conditions idoines pour le bonheur des Maliens et l’honneur du Mali. C’est d’ailleurs l’une des priorités du président de la République, qui a un certain nombre de priorités et nous nous attelons à suivre ses consignes “.
Dr Abdramane sylla (Maliens de l’extérieur ) :
” Je suis disponible pour tous les Maliens de l’extérieur … “
« Mes remerciements vont à l’endroit du Premier ministre et du président de la République qui ont porté leur choix sur ma personne, pour diriger ce département on ne peut plus important. Je mesure toute la portée de cette mission dans le sens que les Maliens de l’extérieur sont très nombreux et présents dans presque tous les pays du monde. Ils brassent des centaines de milliards dans l’économie de notre pays. Les Maliens de l’extérieur constituent un capital énorme. Je pense que c’est pour cela que nous avons été sollicités, afin de contribuer très rapidement à restaurer l’image de leur vie quotidienne, à les protéger, les aider à mieux préparer leur retour au pays, mais aussi les aider à mieux investir dans leur pays… Tels sont entre autres les missions qui nous ont été assignées par le président de République et le Premier ministre.
En ce qui concerne les grands axes, nous avons le devoir de redorer le blason du Mali. Nous devons faire de chaque Malien à l’étranger un ambassadeur potentiel de notre pays. Nous allons faire en sorte que tous ceux que ces Maliens représentent à l’extérieur puissent nécessairement se battre pour la cause du développement de notre pays. Nous y travaillerons tous ensemble en se battant pour ces causes là, et toutes nos portes leur sont largement ouvertes à tout moment.
Je remercie déjà certains d’entre eux qui ne cessent de m’appeler pour m’adresser toute leur sympathie et me féliciter pour le choix porté sur ma personne depuis ma nomination. Je profite de vos colonnes pour leur dire que nous resterons très ouvert à toutes leurs préoccupations, afin que nous puissions répondre à la tâche que nous ont assigné les autorités du pays. Je leur témoigne encore toute ma disponibilité pour les accompagner dans tout ce qu’ils font dans le monde entier».
Clarisse NJIKAM