S’il avait une seule goutte de sang politique dans les veines, le premier Ministre aurait laissé les étudiants manifester et peut-être, descendre dans la rue avec eux.
Loin de nous toute tentative de faire l’apologie des hommes politiques. Mais force est d’admettre que dans un régime démocratique, il convient à tout meneur d’hommes, d’avoir une once de politique.
Sur décision de la primature, les policiers ont interdit hier une marche pacifique des étudiants sur la primature. L’objectif de la manifestation était tout simplement la reprise des cours boycottés par les enseignants du supérieur depuis presque un mois pour cause d’Assurance Maladie Obligatoire, à laquelle se sont greffées d’autres revendications catégorielles.
Il ne pouvait avoir meilleure pression morale et sociale pour ramener les enseignants sur leur décision qu’une manifestation des Etudiants. En clair, cette marche (avortée) faisait bien l’affaire du gouvernement qui peine justement à convaincre les enseignants de reprendre les cours.
Ce n’est pas tous les jours qu’étudiants et gouvernants se trouvent sur la même longueur d’ondes comme aujourd’hui. Mais encore faut-il que les uns et les autres aient conscience de l’avantage qu’ils pouvaient tirer de la chose ?
Tout autre premier ministre politique aurait autorisé et même « accompagné » cette marche des Etudiants. En somme, Madame Kaïdama a raté la meilleure occasion de se faire des alliés de taille sur le front scolaire. Dommage !
O.T