PROCHAIN REMANIEMENT MINISTERIEL : Grande psychose dans les cabinets !

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De plus en plus, on évoque un prochain remaniement ministériel pour les semaines à venir. Les consultations auraient déjà commencé. Certains ministres sentant leur futur départ n’ont plus le cœur à l’ouvrage. Ils ne se donnent plus à fond. C’est pourquoi des tonnes de dossiers sont en souffrance sur leur bureau. Tout le monde est dans l’expectative. Dans certains cabinets ministériels, c’est l’attente anxieuse et la phobie d’ être relevé.

Le prochain remaniement ministériel qui pointe à l’horizon soulève des vives appréhensions au sein des  départements ministériels. La peur gagne, tous les jours que Dieu fait, les différents ministres et partant l’ensemble des cabinets. C’est la panique totale ! Cet état de fait affecte dangereusement le travail gouvernemental. D’où une certaine morosité au sein  de certains départements. Le travail gouvernemental prend de plus en plus un coup. Certains ministres se posent beaucoup de questions sur le sort qui leur sera réservé. Quant aux conseillers venus par la petite porte, grâce à leur relation avec le ministre, ne sont pas tranquilles. Ces conseillers disions-nous, ont une grande peur. Ils ont plus peur que leur protecteur de ministre.

Autopsie d’un gouvernement ayant montré toutes ses limites !

A l’heure où on évoque de plus en plus un prochain remaniement ministériel, a l’analyse, il y a des ministres incapables, ternes et finalement à bout de souffle.

Appelé pour matérialiser la lettre de cadrage du président de la République au mois d’Avril 2004, le PM, à son tour, a fait appel à des hommes  capables de lui faciliter la tâche. Mais après plusieurs mois, le constat est sans précèdent. Certains grands chantiers de développement peinent à produire les effets escomptés.

Le bilan, pour beaucoup de maliens, est mitigé. Pour eux, il faut un changement radical au sein du gouvernement. Il s’agit de donner un nouveau souffle à la conduite des affaires du pays, une nécessité à quelques mois des élections générales de 2007. De toutes les façons, la situation actuelle s’y prête. 

 

Des ministres à bout de souffle !


Pour beaucoup d’observateurs, certains ministres sont à bout de souffle. Ils sont dépassés par les événements. Depuis leur arrivée à la tête de leur département respectif, ils n’ont pas brillé par des actes allant dans le sens de l’atteinte des missions qui leur ont été confiées. On peut citer notamment les ministres des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, Mme Soumaré Aminata Sidibé, le ministre de la Fonction Publique Bady Ould Ganfoud, le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle Mme Bah Awa Keïta.

D’abord, la ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières est très effacée. Ce qui est en déphasage avec son poste qui est stratégique. C’est un département qui s’occupe des problèmes fonciers très fréquents dans nos villes, villages et confins du pays. Cette ministre s’occupe aussi des privatisations, de la gestion des biens de l’Etat. Sur ce plan, il est inutile de dire que, depuis l’arrivée de Mme Soumaré Aminata Sidibé, les choses n’ont pas du tout évolué. Elles ont, d’ailleurs connu une régression sans précédent dans l’histoire de ce département. Sous sa gestion, on a assisté au bradage de certaines sociétés et entreprises d’Etat avec son corollaire de licenciement collectif mettant plusieurs chefs de famille à la rue. Le cas le plus illustratif est celui de Huicoma bradée en déça des attentes et dans des conditions pas très claires. C’est pourquoi, elle a été interpellée par un élu de l’assemblée nationale afin de donner des explications sur les conditions dans lesquelles Huicoma a été vendue. Il s’agissait aussi, à travers cette interpellation, d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale sur le fameux plan social. Devant les députés elle n’a pu donner d’explications convaincantes.

Elle n’est jamais parvenue non plus à faire un éventaire exhaustif des biens de l’Etat dispersés partout dans le pays. Certains de ces biens sont aujourd’hui les propriétés privées des particuliers qui les  occupent indûment.

Ensuite, le ministre de la Fonction Publique, Bady Ould Ganfoud, le destructeur du monde syndical malien, est un spécialiste des peaux de banane. Il est le principal acteur de l’imbroglio syndical au niveau de la douane malienne. C’est lui qui a suscité, encouragé et entretenu la tendance de Seydou Katilé. Il est allé même jusqu’ à placer ses hommes, ses proches, dans le bureau de cette tendance. La suite on la connaît. Au dernier congrès de l’UNTM le pire a été évité.

Il a divisé le monde syndical de la douane pour mieux le dominer. Dans tous les cas, les différents problèmes restent entiers même si la tendance de Katilé, illégale, selon les textes de la centrale syndicale, a eu un début de satisfaction en ce qui concerne ses revendications, les douaniers restent toujours divisés.

Au sein même du mouvement syndical, le ministre est diversement apprécié. On voit en lui un ennemi, un destructeur et non un interlocuteur crédible. Il a donc échoué sur toute la ligne. Il est temps qu’il donne la place à d’autres plus soucieux de l’unité du monde syndical.

Enfin, la ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Mme Bah Awa Keïta, une femme à scandale. Elle est entrain de mettre à genou l’APEJ. Elle tue à petit feu cette initiative chère au président de la République, Amadou Toumani Touré.

Il revient au président de la République de prendre toutes ses responsabilités en mettant fin au suspens. L’attente a duré, avec comme corollaire la baisse de forme des ministres. Parce qu’aucun ministre, pour le moment ne connaît son sort. D’autant que le président de la République fait souvent le contraire de ce que tout le monde attend.

Moussa Mamadou Bagayoko

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