C’est presque décidé, Modibo Sidibé ne sera pas reconduit. Alors, pour lui succéder, trois noms circulent : Django Sissoko, Fatoumata N’Diaye et Ahmed Sow. Parmi lesquels deux sont d’avance contestés par les partis politiques et l’opinion internationale. A ATT de décider.
Après plus de trois années de loyaux services rendus au peuple malien et à son président de la République à la tête du gouvernement, Modibo Sidibé aurait opté de ne pas revenir à la primature. Plusieurs raisons sont évoquées dont la plus plausible est de préparer minutieusement sa candidature pour les élections présidentielles de 2012.
A quelques encablures des joutes électorales, ATT semble se décider à revenir à ses premiers amours, la gestion consensuelle. Il s’agit de former un gouvernement d’union nationale ou de large ouverture avec toutes les formations politiques (même celles de l’opposition), la société civile entre autres. Pour alors conduite cet avant dernier gouvernement, selon nos sources, ils sont personnalités à être indiquées. Il s’agit de Django Sissoko (ancien dignitaire), Mme Diakité Fatoumata N’Diaye (Adéma Pasj) et Ahmed Sow (Pdes).
LES CONTESTABLES
Malgré sa bonne foi de servir son pays, Ahmed Sow reste indésirable à l’extérieur à cause de sa fameuse affaire de Fitina. Alors, le nommé Premier ministre risque de fragiliser notre pays aux yeux des bailleurs de fonds. En plus, les partis majoritaires (Adéma Pasj, Urd,…) risqueront de se sentir trahis et il est possible qu’ils brandissent l’épée de la censure à l’hémicycle de Bagadadji.
Depuis quelques moments, le mouvement démocratique hausse le ton. Il se sent trahi et détourné par ATT. Alors, Django Premier ministre serait pour eux une déclaration de guerre à leur encontre. Parce qu’il est fiché, quand bien même c’est un homme de mérite et de confiance. A ATT de savoir jouer le jeu.
LA PLUS PROBABLE
La plus plausible, à nos yeux, c’est certainement la nomination de Mme Diakité Fatoumata N’Diaye comme Premier ministre. Femme très battante, elle a pleinement joué sa mission de médiateur avant d’atterrir à Koulouba à la présidence. Et puis, ce serait une première dans l’histoire du Mali qu’une femme soit à ce poste et qu’elle organise des élections. Tout cela est à sa faveur. Mais, des sources proches d’elle indiquent que son mari ne veut pas que sa femme soit sacrifiée. Car, selon nos sources, il aurait dit que si sa femme y arrive c’est pour qu’elle soit vilipendée lors des élections, chose qu’il n’accepte pas.
En tout cas, au moment où nous mettions sous presse (jeudi 19h30), le nom du Premier ministre n’était pas connu.
Alors, attendons ATT !
B. DABO