Abdoulaye Idrissa Maïga s’est successivement rendu à l’Assemblée nationale, à la Cour suprême, à la Cour constitutionnelle, au Haut conseil des collectivités territoriales et au Conseil économique, social et culturel.
Place de la République. Il était hier 9h30, le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, recevait le nouveau Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga qui lui rendait une visite de courtoisie. C’était la première étape d’une série de rencontres prévues dans l’agenda du chef du gouvernement.
Accompagné de ses proches collaborateurs, le Premier ministre s’est entretenu avec le président de l’Assemblée nationale pendant une demi-heure. A la fin de l’entrevue, le titulaire du perchoir a indiqué que la visite du chef du gouvernement a permis de faire le tour d’horizon des urgences actuelles. Abdoulaye Idrissa Maïga sera bientôt devant les élus du peuple dans le cadre de la Déclaration de politique générale du gouvernement. Dans cette épreuve hautement politique, il aura certainement besoin du soutien de l’Assemblée nationale.
Il n’y a pas de délai constitutionnel pour la Déclaration de la politique générale du gouvernement par le Premier ministre devant l’Assemblée nationale, mais dans la pratique, cette Déclaration est faite dans les 100 premiers jours de l’installation du chef du gouvernement à la Primature. « La visite de courtoisie (mais aussi de travail) était très instructive », a déclaré l’honorable Siaka Sidibé qui rapporte que les discussions portaient sur les questions générales, notamment « la paix et le front social actuellement brûlant ».
Après l’hémicycle, le Premier ministre s’est rendu à la Cour suprême qui est logée depuis seulement deux mois dans un superbe bâtiment à Banankabougou avec des dizaines de bureaux et des salles de réunion et d’audience pouvant contenir environ 500 personnes. Ce sont 10 milliards de Fcfa qui ont été consacrés à la construction de ce joyau et un milliard supplémentaire a été mobilisé pour son équipement.
Ce confort est à la hauteur des responsabilités de la 3ème Institution de la République. Ici, comme à l’Assemblée nationale, le chef du gouvernement et le président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily, ont passé en revue les grandes préoccupations du moment. À la différence près que le tête-à-tête a été suivi d’une conférence de cadres au cours de laquelle magistrats et autres personnels de la justice ont évoqué les grandes préoccupations du moment. « Le chef du gouvernement est venu nous décliner sa feuille de route », a confié Nouhoum Tapily à l’issue de la rencontre. « Nous en avons profité pour comprendre les missions du Premier ministre. La justice est un maillon essentiel. Elle ne doit donc pas être en reste », a ajouté le haut magistrat, avant d’assurer que « la justice jouera toute sa partition pour accompagner l’action gouvernementale ».
La Cour constitutionnelle a été la troisième institution à recevoir le nouveau Premier ministre. Abdoulaye Idrissa Maïga a été accueilli par le président de cette institution, Mme Manassa Danioko. Après un bref entretien à deux, la rencontre s’est élargie aux 8 autres sages de la Cour constitutionnelle dont l’une des attributions est de veiller à la conformité des lois à la Constitution et au respect des droits fondamentaux.
Mme Manassa Danioko a retenu « une visite utile » du chef du gouvernement. « Nous avons des causes communes », a-t-elle déclaré. « Nous lui avons dit quel est notre rôle et quelle est la gravité si nous ne faisons pas notre travail. Nous avons une lourde responsabilité parce que les décisions que nous rendons s’appliquent à tous, sans exception », a-t-elle ajouté.
Le nouveau Premier ministre qui s’est également rendu au Haut conseil des collectivités territoriales et au Conseil économique, social et culturel dans l’après-midi, était visiblement satisfait d’avoir pris langue avec ces institutions de la République. Cette démarche est, en effet, indispensable à la bonne conduite de l’action gouvernementale.
Amadou M. CISSE