Premier Gouvernement d’Ibk : Quand la composition inquiète les Maliens

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La composition du premier gouvernement du président Ibrahim Boubacar Keïta a été rendu officielle, le dimanche 08 septembre 2013. Contrairement à la nomination du Premier ministre Oumar Tatam Ly, qui à été vue comme un signe annonciateur du changement, la connaissance des membres de l’équipe gouvernementale a suscité beaucoup d’interrogations.

Gouvernement_Oumar_2Le premier constat “négatif” qui se dégage est que ce premier gouvernement du président Ibrahim Boubacar Kéita est qualifié de pléthorique, par des observateurs. Le second constat est qu’il y figurent beaucoup d’“anciennes têtes”. Or ce gouvernement était attendu par les Maliens comme l’incarnation de l’amorce du changement.

 

La surprise fut grande chez beaucoup de compatriotes de constater que le nouveau président a fait du “nouveau avec du vieux”. Et dans certains milieux, on parle déjà du premier échec du nouveau pouvoir.

 

Ce qui est évident et qui suscite des inquiétudes chez les sceptiques quant à la réussite de ce gouvernement, c’est que beaucoup de ses membres ont siégé dans les équipes des administrations précédentes (celles des présidents Alpha O. Konaré et Amadou Toumani Touré) ou ont occupé des postes de responsabilités sans pouvoir satisfaire le souhait de changement auquel les Maliens aspirent.

 

La configuration du Gouvernement augure déjà aux yeux de beaucoup de compatriotes la continuation cyclique des mêmes causes ayant été à la base de l’échec des adminstrations précédentes. Mais rien n’est encore joué. La balle est dans le camp du nouveau pouvoir, qui a mérité la confiance des électeurs.

 

Afin de soulager les Maliens et leur redonner espoir, les “ministres récidivistes” et les hauts cadres qui figurent dans ce gouvernement, et qui sont d’ailleurs la source de l’inquiétude des Maliens vu leur bilan mitigé du passé, doivent sans tarder démontrer leurs compétences. Rien n’est encore joué, les Maliens doivent se montrer indulgents, tout en aidant ce pouvoir dans son travail.

Modibo KONÉ

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9 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Félicitations pour le choix du nouveau gouvernement du Mali.

    Certains peuvent critiquer sa constitution mais l’essentiel, c’est qu’il y ait eu un gouvernement d’ouverture intégrant des membres d’autres partis politiques et organisations, cas, par exemples, de Moussa Mara, Tiéman Hubert Coulibaly et Zahabi Ould Sidi Mohamed.

    Le choix de Zahabi Ould Sidi Mohamed est symbolique.

    Une autre ouverture est symbolisée par la création du ministère de la réconciliation nationale et du développement des régions du nord.

    J’aurai souhaité comme nom de ce ministère, ministère de la réconciliation nationale OU BIEN Ministère du développement communautaire.

    Peu importe, avec un tel gouvernement d’ouverture, les Maliens pourront s’unir autour de lui et envisager ensemble, dans l’unité, le développement durable du Mali pour le bien-être de tous.

    Souhaitons-leur plein succès pour le Mali d’abord.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC/GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com

  2. Si la composition du nouveau gouvernement inquiete pourquoi les gens le manisfent pas? c’est vraie que les anciens ministres qui ont mis le pays à genou reviennent.
    Je ne pense pas à un changement

  3. Peut on selon toi gérer un État sans expérience professionnelle?, même pour les job basique de nos jours on en réclame une. Quand à avoir un passé dans les deux régimes précédants de certains d’entre les membres du Gouvernement, de prima-bord le mieux serait d’avoir des cadres qui même s’ils appartiennent aux mêmes formations politiques, qu’il soient sans reproche.
    En faisans leurs choix, le Président et le PM ont dû analyser le pour et le contre. Donnons leurs les préjugés favorables, à mois que des preuves contraires(pas les soupçons) soient établis contre eux.
    les deux candidats au deuxième tour étaient tous issu de l’ADAMA originel. Soumi ne peut donc se prévaloir d’une virginité politique, ni plusieurs de ses compagnons qui ont exercés non plus.
    De mon point de vu les appréciations négatives d’une minorité n »est que normal dans un système dit démocratique, il doit cependant être exprimé dans les règles de l’art. au finish le peuple appréciera.

  4. Tous ces revenants sont des anciens collaborateurs d’IBK, il connait tout un chacun, compte tenu de l’urgence de l’heure IBK est sure que pour certains postes il a besoin de gens expérimentés connaissant déjà les dossiers, qui ont obligation de résultats, SI NON NE VS EN FAITE PAS, CEUX QUI LE DECEVRONS SERONT VITE DEBARQUER DU BATEAU MINISTERIEL.
    Quand le bateau Malien sera mis sur le bon chemin des novistes auront leurs places au gouvernement: pour l’heure accepter chers amis d’IBK que ns faisons appels à l’expérience des uns et des autres.

  5. WALAHI SOUMA WALAHI vous avez dit vrai .on fait l’étonné mais en fait nous ne voulons pas de rupture quant à la gestion de ce pays.ils étaient tous là au banquet depuis hooooo ,détournant nos maigres ressources.le malade qui refuse de prendre sa potion finira tôt ou tard par crever.nous connaissons nos maux ,mais on a peur de les affronter .parmi les candidats il y avait d’honnêtes personnes ,mais au lieu de cela on a préféré l’ancien.il est aussi coupable des vingt ans de gabegie,corruption .prions pour lui afin que le Mali puisse s’en sortir.

  6. Je suis surprise par la surprise des maliens sur le non respect de sa parole donné par IBK car ce Monsieur sans vision n’a jamais été un homme de parole.

    Trois élements restent inacceptables, je répète inacceptables:

    1-Un gouvernement pléthorique pour satisfaire toute sa bande et partager ainsi son gateau
    2- Un népotisme sans précedent dans l’histoire de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
    3-Un retour en force des rebelles et des pushtistes à des postes stratégiques comme les AE et MATD en particulier avec un individu qui a été sorti par la petite porte par ce machin ONU où il a éte caché pendant des années.
    Cela est une insulte à la mémoire de tous les maliens tombés par la faute des criminels touaregs, arabes et consorts…

    Dans une certaine mesure je ne parviens pas à comprendre la faible présence des femmes, celles là meme qui portent à bout de bras ce pays et qui ont beaucoup de figures très compétentes.

    Il faut trouver un moyen d’identifier les compétences de ce pays.

  7. Je suis estomaqué par le semblant d’étonnement ubuesque de monsieur Koné quand il nous dit que beaucoup de l’équipe Tatam Ly sont des anciens des régimes précédents!

    Et IBK et son Tatam sont-ils vraiment nouveaux dans le Mali, dans la gestion des affaires publiques?

    6 ans premier ministre et président du parti majoritaire à l’assemblée nationale +5 ans président de l’assemblée nationale et président d’un grand parti sans compter les années à la tête de la diplomatie malienne, les années de conseillers à Koulouba et les années d’ambassadeur en Côte d’Ivoire.
    Voilà le logiciel IBK 1.0

    19 ans à l’institut d’émission du FCFA dont la quasi totalité à la Bceao Mali où il fut directeur en 2008 après avoir occupé plusieurs postes sans compter les années de conseiller à Koulouba entre 1992 et 1994.

    Je vous rappelle que c’est la Bceao qui définit et met en œuvre la politique monétaire dans l’espace Uemoa, régule le secteur bancaire et financier de nos États et est le banquier de nos trésors publics.

    Pour ceux qui ne connaissent pas la politique monétaire, sachez qu’il s’agit du choix des taux d’intérêt directeur, des décisions d’émission de la monnaie, de la politique de crédit des banques, du contrôle des institutions bancaires et financières, du contrôle du taux d’inflation et de l’utilité de la monnaie dans la politique économique.

    La Bceao, n’est donc pas fortuite et n’est pas neutre dans la conduite des affaires de nos États au contraire elle y est un élément central.

    Voilà mes chers amis le logiciel 1.0 d’Oumar Tatam Ly.

    Alors Ni “Nabilla Ibrahim” ni “Seïdina Oumar” du gouvernement “Inchalla” Numero 1, bombardé depuis peu de son ministère des cultes et des affaires religieuses, ne sont nouveaux dans la conduite des affaires au Mali depuis 20 ans.

    Alors pourquoi leur entourage serait tous nouveaux alors qu’ils n’ont pas développé leur propre logiciel 2.0?

    La naïveté et la légèreté d’esprit dont semble faire siennes monsieur Koné dans sa surprise face à l’équipe Tatam 34, est un comportement typiquement malien.

    En votant massivement IBK et Soumi, les maliens ont plutôt choisi la continuité et non la rupture sinon ils connaissaient bien les candidats de rupture.

    Ils n’ont jamais cru à la rupture soit ils en ont peur soit ils en veulent pas.

    Dans les deux cas, monsieur Koné et tous ceux qui pensent comme lui doivent d’abord s’interroger sur ce que veulent réellement les maliens.

    Anciens de Moussa, anciens d’Alpha et anciens d’ATT, en réalité ce sont les mêmes du même logiciel de gestion publique.

    “Ina gôdô Baba gôdô”!

    Alors ce qu’il faut au peuple malien c’est de monter lui même ses propres garde fous pour empêcher l’équipe Tatam 34 de gérer le pays comme avant, car il y’a 90% de chance que ce soit le cas de la gestion passé du pouvoir.

    Pour cela il faut opposition politique forte et engagée qui peut tenir tête à l’équipe Tatam 34.

    Et ça se passe à l’Assemblée nationale et dans les médias.

    Je vous le dis comme je le sens car je suis l’éternel opposant au service du peuple meurtri et trahi du Mali et non pas pour moi même pour signifier aux plus cyniques que ce n’est pas ma tasse à café la gestion publique du Mali, avant qu’ils ne lâchent comme d’habitude leurs chevaux contre moi.

    Wa salam!

    • Peut on selon toi gérer un État sans expérience professionnelle, même pour les job basique de nos jour on en réclame une. Quand à avoir un passé dans les deux régimes précédant de certains d’entre les membres du Gouvernement, de prima-bord le mieux serait d’avoir des cadres qui même s’ils appartiennent aux mêmes formations politiques, qu’il soient sans reproche.
      En faisans leurs choix, le Président et le PM ont dû analyser le pour et le contre. Donnons leurs les préjugés favorables, à mois que des preuves contraires(pas les soupçons) soient établis contre eux.
      les deux candidats au deuxième tour étaient tous issu de l’ADAMA originel. Soumi ne peut donc se prévaloir d’une virginité politique, ni plusieurs de ses compagnons qui ont exercés non plus.
      De mon point de vu les appréciations négatives d’une minorité n”est que normal dans un système dit démocratique, il doit cependant être exprimé dans les règles de l’art. au finish le peuple appréciera.

      • les appreciations de l’article ci dessus sont largement partagées dans l’opinion éclairée à laquelle j’ose croire vous appartenez.

        On ne peut tromper tout le peuple tout le temps…

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