Premier gouvernement d’Ibk : Pas de répit pour « une équipe d’urgence ».

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Sur proposition du Premier ministre, Oumar Tatam LY, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a signé le décret instituant le premier gouvernement de son quinquennat. C’était le dimanche 8 septembre dernier. Il s’agit d’une équipe de 34 membres dont seulement 4 femmes, 15 anciens ministres, 19 nouveaux et une forte percée des jeunes. Immédiatement après sa formation, le gouvernement a tenu son premier conseil des ministres, sous la présidence du Chef de l’Etat au palais de la présidence à Koulouba, dès le lendemain 9 septembre 2013.

Le président IBK a nommé Oumar Tatam Ly comme nouveau premier ministre (Photo Abidjan.net)
Le président IBK a nommé Oumar Tatam Ly comme nouveau premier ministre
(Photo Abidjan.net)

Comme d’habitude, après la formation d’un gouvernement, les avis sont partagés quant à l’appréciation que font les uns et les autres de celui-ci aussi. Ainsi, le challenger d’IBK au second tour de la présidentielle, Soumaïla Cissé,  « déplore non seulement le nombre pléthorique de ce gouvernement  post-crise, mais également la sous-représentation des femmes qui constituent la majorité de la population globale du pays ».

A l’instar de Soumaïla Cissé, ils sont aujourd’hui nombreux les compatriotes qui estiment que ce gouvernement ne répond pas totalement aux attentes des Maliens, dans la mesure où il est pléthorique (34 membres, un record national depuis 1992), ensuite on note aussi le retour en force d’anciens ministres d’Alpha Oumar Konaré et d’Amadou Toumani Touré (8/34) et 7 ministres de la transition.
La présence de 8 anciens ministres des régimes précédents, suffit pour certains pour affirmer que « c’est un gouvernement de revenants ». Un jugement  qui parait assez sévère, à priori. Probablement, à travers le retour aux affaires de ces cadres, IBK  a souhaité mettre un bémol aux débats et autres procès d’intention que certains compatriotes ont de tout temps fait de la gestion des 20 dernières années, celles dites de la démocratie.

Si après tout ce qui a été dit au sujet de la gestion des régimes d’AOK et d’ATT, IBK et son Premier ministre ont jugé opportun d’aller piocher dans leurs différents gouvernements, c’est aussi la preuve que tous n’y étaient pas mauvais, du moins pas autant que les gens le prétendent. Dans toute équipe, il y a des bons, des moins bons et des mauvais. Il en a toujours été ainsi et de tous les temps. Ce sera la même chose pour le gouvernement Oumar Tatam Ly et pour tous les prochains. Car, la perfection n’est pas de ce monde. Cependant, elle doit être l’objet d’une quête permanente.
Parce qu’il veut aller vite, bien et tout de suite qu’IBK, en homme d’expérience, a voulu dès le départ partager ses ambitions avec ses collaborateurs du moment. L’objectif principal est d’inculquer à l’ensemble des membres de l’équipe les principes sacrosaints de la bonne gouvernance et de l’impérative solidarité gouvernementale.

Dans un langage se voulant accessible, direct et sans nuance, il a tenu à rappeler, dès le premier conseil des ministres, tenu juste le lendemain de la formation du gouvernement, les grandes lignes des axes prioritaires de son mandat et les valeurs devant impérativement les porter.
Elles ont pour noms entre autres : la probité morale, le respect de la chose publique, la recherche constante de l’excellence, une gestion rigoureuse des finances, des biens et des services publics de l’Etat, une impartialité totale et l’égalité de chance pour tous les citoyens, une justice exemplaire et la récompense du mérite. Ce sont là les socles sur lesquels sera basée l’action gouvernementale pour les 5 années du mandat présidentiel.

Les Maliens ont entendu. Ils observent, l’air un peu dubitatif, mais très regardant sur les moindres détails, faits et gestes des nouveaux gouvernants. Comme pour rappeler que plus jamais rien ne sera comme par le passé. Le pays vient de loin. Le peuple a enduré trop de souffrances pour se laisser à nouveau surprendre par les conséquences des actes et pratiques de quelques irresponsables insouciants et inconscients.

« Les défis sont multiples et multidimensionnels, les attentes immenses et légitimes » a rappelé justement à propos, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita lors de ce premier conseil des ministres. Tous sont donc unanimes à se convaincre que rien ne sera plus jamais comme avant janvier 2012. A commencer par le président de la République lui-même, dont le score (à la soviétique) de 77,62% au second tour de l’élection présidentielle du 11 août 2013, constitue un puissant stimulant pour impulser la refondation d’un système de gouvernance qui aura fait tant de torts à notre pays, le Mali.
Quels que soient les reproches fondés ou non par les uns et les autres vis-à-vis de ce gouvernement, la sagesse recommande de le juger à la tâche. Dans cette optique, Oumar Tatam Ly et son équipe savent, mieux que quiconque, qu’ils ne bénéficieront d’aucun délai de grâce pour convaincre de leur capacité à apporter des solutions idoines aux nombreux problèmes auxquels le Mali et les populations maliennes se trouvent actuellement confrontés, notamment sur le chantier de la réconciliation nationale et de l’amélioration des conditions de vie de leurs concitoyens.
Bréhima Sidibé

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6 COMMENTAIRES

  1. On verra bien de quoi ils sont capables. C’est effectivement au pied du mur que l’on découvre le vrai maçon. Mais à première vue on n’est pas trop rassuré par rapport à la volonté de rompre avec les vieilles habitudes de népotisme, favoritisme, clientélisme, mangécratie, etc.

  2. Un gouvernement de copains, neuveux, beaux-frères et consorts, ne peut être une solution aux maux dont souffre le Mali actuellement. Mais, pour une fois, espérons que le PM et ses amis démentiront le scepticisme des Maliens qui ne croient plus du tout en rien venant d’en haut. Le peuple n’attendra pas longtemps pour se faire entendre.

  3. Maintenant qu’ils ont reçu la Lettre de cadrage du président de la république, les Ministres doivent se mettre au travail sans tarder pour soulager le peuple de 2 ans de calvaire et d’atrocités.

  4. Tout à fait, la compétence du maçon se mesure au pied du mur. On nourrit tout de même que cette équipe sonnera l’heure de la rupture avec les pratiques anciennes. Notamment l’impunité, l’insécurité d’un avenir pour la jeunesse au regard des trafics d’influence du favoritisme et des intercessions auprès des autorités etc. Par rapport au rappel en fonction de certains ministres, il faut noter qu’on tout reprocher à Alpha sauf la composition de ses ministres, il a toujours recherché des gens compétents. Et pendant la transition, aussi il y a des gens qui ont prouvés qu’ils sont capables de relever les défis. Je crois qu’on doit accompagné cette équipe avec nos bénédictions tout en restant vigilants.

  5. Je suis parfaitement d’accord avec vous Mr le journaliste personne ne doit jugé ce gouvernement en avance, nous avons tous voter pour IBK car nous lui portions tous la cnfiance lui aussi au retour a confiance de ces hommes là donc de se faite donnons leurs un maximum de temps et après nous les jugerons croyons tous à l’avancement du Mali vive le MALIBA

  6. Mr le journaliste je suis parfaitement d’accord avec vous, laissons ce gouvernement d’abord et le jugement c’est après. Les membres ont été tous informés des grands axes, un objectif à atteindre, je pense pas que cela soit un problème car le Mali a souffert pour des futilités. Accompagnons le Président, le premier Ministre et son gouvernement avec le même esprit “LE MALIBA” et prions DIEU pour qu’on puisse sortir de cette situation désastreuse.

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