Après la formation du gouvernement du Premier ministre Diango Cissoko, le samedi 15 décembre, suivie du premier conseil de cabinet du mardi dernier à la primature, le palais de Koulouba a abrité hier le premier conseil des ministres. C’était sous la présidence effective du président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, en présence du chef du Gouvernement Diango Cissoko.
La rencontre a permis au chef de l’Etat et surtout au Premier ministre d’insister sur la cohésion de l’équipe gouvernementale pour faire face aux défis auxquels le pays se trouve confrontés : la libération du nord et l’organisation d’élections crédibles dans une brève échéance. Exit donc le duel et bienvenue au duo à la tête de l’exécutif, comme l’a laissé entendre le Premier des ministres.
e cordon sécuritaire tout le long du trajet allant à la colline du pouvoir, non encore réhabilité après les événements du 22 mars, laissait penser qu’il y a un événement spécial dans la cité des trois caïmans. A la grande porte du palais, la présence des éléments de la Garde nationale a été renforcée.
Le premier membre du Gouvernement à arriver, aux alentours de 9h 30 est le ministre de l’Education, des langues nationales et de l’Alphabétisation, Bocar Moussa Diarra. Il sera suivi du Pr Messaoud Ould Lahbib, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de Malick Coulibaly de la Justice, David Sagara du Logement et des affaires foncières, Abdoulaye Koumaré de l’Equipement et des transports. Ils seront suivis des ministres Moussa Sinko Coullibaly, Yamoussa Camara, Makan Tounkara, Abdel Karim Konaté, Mme Diané Mariam Koné, Hamèye Founé Mahalmadane, Bréhima Tolo, Soumana Makadji, Manga Dembélé, Abdouramane Touré, Yéhia Ag Mohamed Aly, Mamadou Namory Traoré, Me Demba Traoré, Amadou Baba Sy et tous les autres. C’est le ministre Tiéna Coulibaly et Baba Berthé qui vont clore le flot de ce bal des limousines ministérielles.
Le Premier ministre sera accueilli quelques minutes plus tard par le ministre Tiéna Coulibaly, le numéro 2 du Gouvernement. A peine tout ce beau monde a pris place dans la salle, que le président de la République par intérim est arrivé. La séance commencera par le discours du chef de l’Etat, Pr Dioncounda Traoré.
Les membres du Gouvernement ont du pain sur la planche
“ Je voudrais en toute simplicité, souhaiter la très chaleureuse bienvenue à celles et à ceux qui viennent d’intégrer le gouvernement de la République. Un gouvernement d’une République meurtrie par les dures épreuves qu’elle traverse.
Il va de soi que le choix porté sur vous en ces moments particulièrement difficiles n’est pas fortuit. C’est parce que nous avons confiance en votre intelligence, en votre savoir-faire mais aussi et surtout en votre capacité de dépassement de soi et en votre abnégation.
Être membre du gouvernement du Mali aujourd’hui relève du sacerdoce. Ce ne sont que des responsabilités et du travail et la seule satisfaction que vous en tirerez, c’est de pouvoir dire un jour : ” j’ai participé au plus haut niveau à la libération de mon pays, j’ai contribué à la préservation de la démocratie “. Notre mission, si elle est facile à formuler (libération des régions du nord et organisation d’élections crédibles), n’en est pas moins extrêmement difficile. Nous aurons besoin de beaucoup de créativité et d’esprit d’initiative, mais nous aurons besoin surtout d’être unis et solidaires, de former une équipe, une vraie équipe. Car aucun d’entre nous ne réussira sans l’autre. A aucun moment, nous ne devons être l’un contre l’autre ou les uns contre les autres, engagés dans une compétition aussi improbable que périlleuse pour le pays, mais au contraire être tous, toujours ensemble, toujours unis contre l’adversité et pour sortir de la tragédie que nous vivons “, a déclaré Pr Dioncounda Traoré.
Il a plaidé pour que les uns et les autres oublient leurs couleurs politiques, leurs appartenances corporatistes, ethniques ou religieuses pour ne penser que vert-jaune-rouge et pour cultiver la même foi et viser le même but.
Il a exhorté tous les ministres à se surpasser et déployer toutes leurs capacités afin que le travail gouvernemental se fasse dans une atmosphère à la fois conviviale et rigoureuse.
Des défis immenses
“Le Mali, aujourd’hui, est occupé par des forces hostiles dans ses deux tiers. Nous avons des centaines de milliers de compatriotes refugiés et/ou déplacés. A Tombouctou, Gao et Kidal, nos filles et nos femmes sont violées. Nos frères et nos sœurs sont mutilés, notre patrimoine culturel est vandalisé. Les groupes armés qui opèrent au nord de notre pays sont essentiellement le MNLA, Ançardine, AQMI, le MUJAO et BOKO HARAM. Les deux premiers sont essentiellement constitués de compatriotes à nous et les trois derniers constitués d’étrangers venus parfois de contrées lointaines, de pays musulmans pour venir agresser d’autres musulmans et semer la désolation et la terreur dans leur pays “, a-t-il analysé.
Le premier défi du gouvernement, du Premier ministre et de moi-même, a expliqué le président intérimaire, est de récupérer nos territoires occupés et de bouter hors de notre pays les terroristes, les narcotrafiquants et autres membres du crime organisé, rétablissant ainsi l’intégrité de notre territoire et la laïcité de notre République.
Le deuxième défi, a-t-il ajouté, est d’organiser des élections transparentes et crédibles qui consacreront le retour définitif de notre pays à une vie constitutionnelle normale.
Duo et non duel!
Pour Pr Dioncounda Traoré, la voie pour relever ces deux défis comprend aussi un volet militaire dont le pays ne pourra pas faire l’économie contre les terroristes, les narco trafiquants.
Il a invité ses interlocuteurs à parler le même langage, un langage à la fois d’ouverture au dialogue et de détermination vis-à-vis des ennemis de la Nation auxquels ” nous ferons une guerre implacable “. Il a mis l’accent sur le rôle que jouera l’Armée nationale, tout en demandant au chef du gouvernement de faire preuve d’imagination afin de trouver les moyens financiers indispensables pour mettre l’Armée d’aplomb.
Le président intérimaire a également indiqué que la Feuille de route du Gouvernement sera bientôt soumise à l’Assemblée Nationale sans oublier la mise en place de la Commission nationale de médiation. Ce qui facilitera le vote de la résolution du Conseil de Sécurité, la reprise de la coopération multilatérale et bilatérale avec certaines organisations et certains pays, de même que le dialogue avec certains compatriotes égarés.
“Ayons confiance en nous-mêmes, ayons confiance en le peuple malien. C’est un peuple fier et digne, un peuple plein de ressources et je suis convaincu qu’il trouvera en lui-même les ressorts nécessaires pour redevenir ce peuple respecté et admiré qui est plutôt une solution pour ses voisins qu’un problème. Je suis sûr que nous ferons de l’excellent travail ensemble et le Mali étonnera une fois de plus le monde “, a-t-il conclu.
Dans sa réponse, le chef du Gouvernement a insisté sur la cohésion de l’équipe gouvernementale. Avec lui à la tête du gouvernement, fini le duel et place au duo avec le chef de l’Etat pour que le pays relève rapidement les défis qui sont les siens.
A propos des impressions, plusieurs ministres dont Bocar Moussa Diarra, David Sagara, Messaoud Ould Lahbib, Manga Dembélé, baba berthé, Mme Diané Mariam Koné se sont dits engagés à mouiller la maillot pour sortir le pays du gouffre dans lequel il est tombé. Certains n’ont pas manqué de souligner la solennité et le nouveau départ sur de bonnes bases de la nouvelle équipe gouvernementale.
Bruno D SEGBEDJI
Les hyènes sont de retour dans la bergerie “Mali”! Rien ne pourra arrêter leur soif de sucer le sang du Peuple. Le lion CMD est parti, l’hippopotame nain Djan a pris temporairement sa place…Dans la savane, il se raconte que c’est la tortue korokara alias “Dion” et le prince hyène Souroukouba 1er alias “Sanox” qui sont à l’origine du départ forcé du lion.
Plutôt mégalo que lion ce CMD. Un apatride qui a accordé plus de crédit au fameux accord-cadre qu’à la Constitution de son pays. Un PM qui au lieu de souder les maliens à plutôt été facteur de division.Un PM qui au lieu de s’occuper des missions à lui confiées s’est plutôt occupé à détruire le Président de la Republique créant du coup une rivalité unitile au sommet de l’Etat. Un PM qui s’allie avec le diable pour arriver à ses fins. Un PM qui, entre Rabat-Ouaga-Paris et Niamey, défend une chose et son contraire. Un PM incohérent, bref INCOMPETENT. Son départ permettra au Mali de parler d’une même et unique voix. Bon débarra pour que vive un Mali uni et indivisible. Que Dieu bénisse le Mali.
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