Hier, avant le vote de la politique générale du gouvernement, les différents groupes parlementaires de l’Assemblée Nationale ont fait des critiques suite à la déclaration de la politique générale du gouvernement par Mme Sidibé Mariam Kaïdama Cissé, le vendredi dernier. De la crise scolaire à la sécurité dans l’espace sahélo-saharien en passant par les problèmes fonciers, de la santé, la problématique du chemin de Fer, la mise en œuvre des reformes politique et l’organisation d’élections libres et transparentes, toutes les préoccupations de la nation ont été évoquées par les députés.
Tous les groupes parlementaires de l’Assemblée Nationale ont adressé des questions au gouvernement de notre pays par rapport à sa déclaration de politique générale.
Les problèmes locaux et nationaux ont été évoqués. Une aubaine pour certains élus de s’adonner à une précampagne pour leur réélection aux législatives de 2012. Surtout que l’évènement était retransmis en direct sur la télévision et la radio nationale.
A cet effet, les députés du groupe parlementaire ADEMA/PASJ, comme d’autres groupes, ont évoqué des maux qui minent actuellement notre pays. Notamment, la crise scolaire, la pauvreté et les problèmes de santé.
En marge de ces préoccupations, l’honorable Sériba Sidibé a signalé l’inexistence de la question financière dans la déclaration de politique générale du gouvernement. Avant d’expliquer que le ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales a été plusieurs fois interpellé par rapport aux problèmes fonciers.
Pour sa part, l’honorable Fily Kéita a mis en cause les travaux de bitumage du tronçon Kayes-Kéniéba- Sadiola qui était prescrit dans la lettre de cadrage du gouvernement de Modibo Sidibé.
Par contre, l’honorable Lassine Boiré martèle : « tout est moins chers au Mali sauf les produits agricoles… La lutte contre la pauvreté n’est qu’un slogan creux… ». D’après lui, il ne faut pas que le PM trompe les maliens en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté.
Par ailleurs, pour le groupe parlementaire URD, le Nord Mali est devenu un no mans land. Un lieu de refuge par excellence de différentes mafias. Au su et à la barbe du gouvernement. Pour cette raison, il demande au gouvernement d’œuvrer à lutter contre ce fléau au nord de notre pays.
Pour l’honorable Younoussi Touré, la mise en œuvre des reformes politiques et l’organisation des élections prochaines imposent l’instauration de dialogues politiques.
L’URD pense que les réformes politiques sont nécessaires mais qu’il faille voir clair les textes. D’autre part, le groupe URD a souhaité au gouvernement de faire les élections prochaines sur la base d’un fichier électoral consensuel.
Quant au groupe parlementaire ACM, il a invité le gouvernement à assurer les paysans maliens la continuité des subventions des intrants. Le groupe parlementaire RPM s’est penché sur les reformes constitutionnelles qui selon lui doivent être restreintes. Avant de proposer au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour éviter les fraudes lors des examens scolaires.
Par rapport à cette déclaration de politique, l’une des inquiétudes des élus du RPM reste la suite que le gouvernement donnera aux différents rapports d’enquête des structures de contrôle.
Dans la même logique, le groupe parlementaire CODEM s’inquiète quant à l’inexistence des terres cultivables. S’y ajoutent, l’insécurité grandissante au Nord et la crise scolaire. Sur ce dernier point, il préconise de recruter des enseignants de qualité. Selon le groupe, ces problèmes doivent être prioritaires pour le gouvernement.
Pour leur part, les députés du groupe CNID ont noté la cherté de l’électricité qui depuis des lustres est un luxe dans notre pays. Avant de demander au PM d’explique sa stratégie de sortie de crise du football malien, désormais en proie à la division et au clanisme.
Les députés du groupe parlementaire PARENA estiment qu’il y a une urgence en cde qui concerne l’initiative mil et sorgho, afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire dans notre pays. Avant d’opter pour un fichier électoral fiable, qui selon eux, est la base d’une élection libre, transparente et crédible.
A cet effet, les honorables ont proposé la reforme de l’actuel fichier avec les données biométriques du RAVEC.
En outre, le groupe parlementaire PARENA a déclaré inopportune la reforme constitutionnelle. Car, à l’en croire, elle va déranger l’organisation des élections.
Enfin, le parti SADI, pour sa part, a trouvé la déclaration de politique générale du gouvernement comme un document de mensonges. Puisque, d’après l’Honorable Oumar Mariko, l’ancien premier ministre Modibo Sidibé avait fait les mêmes déclarations, les maux se sont cependant aggravés durant son règne.
Selon toute évidence, les élus nationaux semblaient attendre le PM de pied ferme.
Oumar Diakité