En dépit du holà mis à l’immobilisme gouvernemental par le président de la République, demain ne semble la veille de la fin de l’inertie d’un gouvernement manifestement sonné par la hantise d’un remaniement.
Or, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a-t-il demandé aux ministres de travailler sans se soucier d’un plausible remaniement dont il est le seul à en décider. Cela n’a visiblement pas suffit à donner du tonus à un attelage grippé. Alors que ce ne sont pas les urgences qui manquent en ces temps qui courent. Dans un pays où tout est urgent, il faut un gouvernement imaginatif plein d’initiatives.
Le gouvernement doit mobiliser 3 milliards d’euros au titre des promesses de dons pour relancer l’économie et enclencher le développement des régions déshéritées du nord du pays. Mais au train où vont les choses, difficile d’avoir une idée nette de la capacité du gouvernement Tatam Ly sur sa capacité à faire le travail à lui confier par IBK.
Longtemps annoncé, le remaniement du gouvernement devait permettre au Premier ministre d’avoir le cœur net et par ricochet les ministres aussi. Mais le silence du président ouvre la voie au doute et aux contre performances. Pourquoi IBK ne remanie pas son gouvernement ? Cette question taraude dans tous les milieux. Bien malin celui qui trouvera la réponse.
Alhassane H.Maïga