Pendant que le ministre Alou Badra Macalou déserte le département des maliens de l’Extérieur, 140 ressortissants maliens viennent d’être expulsés de la Libye. C’était, la semaine dernière.
Depuis que l’intérim du département de la Santé a été confié au Pr Alou Badra Macalou, il se fait rare à son poste de ministre des Maliens de l’Extérieur. Permanemment.
Ce n’est plus un secret. Pendant que les maliens de l’extérieur sont en péril, leur ministre s’embourgeoise au niveau du département de la Santé, son nouveau portefeuille ministériel. Jugé digne d’intérêt.
Depuis qu’il a été nommé dans le gouvernement Modibo, l’homme a toujours misé sur le département de la Santé. Et pour éviter d’être dérangé, dans son « enjaillement », il a tourné, définitivement ou presque, le dos au maliens de l’extérieur qu’il trouve moins disant. Le ministère et ses démembrements sont paralysés. Pour se procurer le moindre papier officiel, c’est la croix et la bannière pour les maliens de la Diaspora.
Seuls le personnel du cabinet tente –sans succès, visiblement –de donner un semblant de vie à leur ministère.
Conduit tôt chaque matin, par son chauffeur et son garde du corps dans son bureau ovale au département de la Santé à Koulouba, notre ministre se la coule douce. Pas de réunions de cabinet, pas de missions à l’extérieur, pas de réunion de cabinet… Rien !
Pendant ce temps, les maliens de l’extérieur continuent de tirer le diable par la queue. Du moins, pour ceux dont les diables disposent, encore, d’une queue.
Plus grave encore, 140 ressortissants maliens ont été expulsés de la Libye et sont arrivés dans la nuit de mardi à mercredi à Bamako.
Pourtant, la plupart de ces Maliens rapatriés sont en situation régulière. Bien plus, d’autres sont en possession de «documents libyens».
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Mais le hic, c’est qu’ils ont été arrêtés sur leur lieu de travail en possession de leurs papiers.
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Certes, le ministre Alou Badra Macalou a droit –comme tout ses collègues – à un intérim au sein du gouvernement. Mais de là à déserter, carrément, l’un des postes, il y a un pas que notre ministre a franchi. Surtout dans un contexte où les problèmes de la diaspora ne finissent pas de finir.
Censés diriger le département des maliens de l’extérieur, notre ministre doit s’imprégner des problèmes au niveau de son poste de ministre des maliens de l’extérieur. Surtout, auprès de son cabinet, en vue de prendre les bonnes décisions. Mais peut –on prendre ces « bonnes décisions » sans consulter l’équipe du cabinet, au préalable ? Comment peut –on décider, en s’exilant – des semaines durant ?
Quelle mouche aurait piqué le ministre des maliens de l’extérieur afin qu’il s’éloigne définitivement de son cabinet ?
Mais comme notre ministre n’a que faire des problèmes des maliens de l’extérieur, il peut continuer à se beurrer au ministère de la Santé. En comptant pour le reste de ces vieux jours
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Jean pierre James
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