Les yeux sont désormais tournés du côté de Koulouba, pour connaître le successeur du Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga ; un homme qui aura rempli sa mission. A l’heure du départ, reconnaissons que le chef du Gouvernement sortant et ses ministres méritent des hommages.
Après le départ de Ahmed Mohamed Ag Hamani, un choix judicieux, Amadou Toumani Touré avait la lourde responsabilité de désigner un autre premier ministre aussi compétent sinon plus. Après s’être bien renseigné et après une réflexion approfondie, son bon sens l’a guidé à choisir Ousmane Issoufi Maïga, celui qui est plus connu sous le sobriquet de Pinochet à cause de sa probité morale, de son sens élevé du devoir et de la responsabilité ainsi que de sa rigueur. A sa nomination, que n’a-t-on pas dit ?
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Pour certains, le Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga avait des humeurs et une rigueur excessives ; c’est pour cette raison qu’ils l’ont qualifié de Pinochet, allusion faite à Augusto Pinochet du Chili. D’autres avaient soutenu que Ousmane Issoufi Maïga ne serait pas un bon chef de gouvernement, puisqu’il ne serait surtout efficace que seulement sur le terrain. Mais, comme on le dit souvent, on reconnaît l’artisan à l’œuvre. Ainsi, au fil du temps, le président de la République a compris qu’il ne s’était pas trompé dans le choix de son Premier ministre.
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En effet, Ousmane Issoufi devait faire face à plusieurs situations à la fois.
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D’un côté, il y avait la privatisation programmée de la CMDT qui avait suscité des remous au sein des travailleurs, des syndicats mais aussi d’une partie de l’opinion publique nationale dont les acteurs politiques. De l’autre côté, il y avait le problème de redevance eau dans les zones office du Niger, consécutivement aux difficultés que les producteurs ont connues après des campagnes agricoles successives catastrophiques. A cela, il faut ajouter le faible pouvoir d’achat de la majorité de la population et les revendications catégorielles multiples.
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Même s’il y a eu quelques mouvements de grèves, dans l’ensemble, Ousmane Issoufi Maïga a tenu bon, puisque plusieurs avantages ont été accordés à différentes catégories de travailleurs. Ainsi, face à la première pénurie alimentaire et à l’invasion acridienne, le calendrier du Premier ministre aura été trop chargé. Il était sur plusieurs fronts. Toutes ses actions ont été orientées sur la pérennisation des acquis démocratiques, socio-économiques, de la paix sociale et de la stabilité politique. Par rapport à tous ces facteurs, il est indéniable que le Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga fut un choix judicieux pour le président de la République.
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Une preuve de ce constat est que son départ de la primature a été annoncé à plusieurs reprises sans que cela soit concrétisé. Après un temps bien rempli, meublé par l’organisation des élections qui viennent de prendre fin et au cours desquelles il était inlassablement sur le terrain, l’heure semble propice au départ de Ousmane Issoufi Maïga de la primature. Malgré les insuffisances constatées par endroits, aucune œuvre humaine n’étant parfaite, le peuple du Mali doit lui être reconnaissant pour services rendus.
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En effet, c’est grâce à la perspicacité du Premier ministre dans les négociations avec les partenaires en développement que la date de la privatisation de la CMDT a été repoussée. Idem pour le contrat de concession d’EDM-SA qui a été démonté, consacrant ainsi le départ de SAUR Internationale. La liste des actions d’éclat du PM est longue, quand on sait que Ousmane Issoufi Maiga en partant, laissera beaucoup d’empreintes en termes de changements positifs dans le fonctionnement de l’administration publique.
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En plus, l’histoire retiendra que partout où il est passé, Ousmane Issoufi Maïga a posé des actes très positifs, notamment la construction ou la réfection de divers services, comme c’est le cas aujourd’hui de la primature. On peut rappeler par exemple que depuis le ministère de la Jeunesse et des Sports sous Alpha Oumar Konaré, Ousmane Issoufi Maïga a fait montre d’un sens très élevé de pragmatisme et de patriotisme dans son engagement pour la brillant succès de la CAN 2002.
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Au département des Transports et de l’Equipement, sous le président Amadou Toumani Touré, l’homme a été plus sur le terrain des constructions de routes et de ponts dans plusieurs localités de notre pays. Une expérience que le PM a encore admirablement mise en œuvre lors de son séjour à la primature. Puisse ce parcours exemplaire inspirer son successeur et la génération montante !
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Tiémoko Traoré
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