Procès-Verbal, avant tous ses confrères nationaux et internationaux, révélait dans sa livraison n° 224 du 2 septembre 2013 que le nouveau chef de l’Etat s’apprêtait à nommer Oumar Tatam Ly au poste très convoité de Premier Ministre. L’information fut confirmée officiellement dans la soirée du 5 août 2013, juste au lendemain de la prestation de serment d’IBK. Pourquoi, parmi ses nombreux collaborateurs et sa ribambelle d’alliés politiques, le nouvel élu a-t-il porté son choix sur Oumar Tatam Ly pour diriger le gouvernement ?
La première raison réside dans la confiance totale qu’IBK voue à Ly.
Celui-ci est presque un fils pour IBK. Il est, en effet, le fils d’Ibrahim Ly, l’auteur de Toiles d’araignée, opposant connu au parti unique UDPM qui a milité dans le même vieux parti clandestin (le Parti Malien du Travail) qu’IBK. La mère du nouveau Premier Ministre, Ly MadinaTall, provient du même terroir qu’IBK (Koutiala); ce dernier était d’ailleurs l’adjoint de Madame Ly lorsqu’elle dirigeait, en 1992, le staff de campagne du candidat de l’Adema, Alpha Oumar Konaré. De surcroît, le frère cadet de MadinaTall, El-Hadj Oumar Tall, ex-directeur de l’Institut d’Etudes Rurales, fut un condisciple d’IBK.
C’est dire que pour nommer son Premier Ministre, IBK a privilégié sur le critère politique ou technique celui de la confiance.Et il a raison : son fils pourrait-il le trahir ? Son fils montera-t-il contre lui une cabale le jour où il décide de le remercier ?
Que non ! La confiance, faut-il le souligner, est un référent d’autant plus important aux yeux du nouvel homme fort du Mali que tout au long de sa carrière politique, il fut tour à tour lâché par:
– son maître Alpha Oumar Konaré qui l’avait pourtant fait conseiller, ambassadeur, ministre puis Premier Ministre;
– son parti, l’Adema, qu’il avait sauvé du péril entre 1993 et 1997 après que le duo AEEM – opposition politique eut abattu deux Premiers Ministres en deux ans (Younoussi Touré et Abdoulaye Sékou Sow) ;
– ses vieux camarades de l’Adema qui, regroupés, en 2000, au sein du groupe des “rénovateurs”, ont combattu sa “candidature naturelle” à la présidentielle et l’ont contraint à démissionner du parti;
– ses amis (professeurs Issa Ndiaye, BocarSall et autres), co-fondateurs du RPM;
– certains de ceux qu’il avait fait ministres, notamment ZeynabMintYouba, ex-présidente des femmes du RPM devenue ministre de la santé puis conseillère spéciale de l’ancien président ATT;
– beaucoup de ses alliés du défunt regroupement Espoir 2002, ce qui a contribué à marginaliser le RPM au sein du parlement;
– plus récemment, de hauts dignitaires du RPM qui ont tenté de remettre en cause son leadership au sein du parti, voire sa candidature à la présidentielle…
Dans un pays où les valeurs de loyauté et de constance sombrent comme le bateau ivre de Rimbaud et où, telles des girouettes, les leaders d’opinion changent de religion au gré des vents aromatisés, il a vraiment raison, IBK, de se reposer sur un homme de confiance, un fils.
Un fils ? Oui! Mais un fils bédonnant de diplômes et pétri d’expérience. Oumar Tatam Ly se récommande d’une agrégation en histoire, d’un DEA en histoire économique de la Sorbonne (France) et du Diplôme de l’Ecole Supérieure des Sciences économiques et Commerciales (ESSEC) de Cergy-Pontoise (France). Entré à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 1994, il en devient, de 2000 à 2006, directeur des opérations financières. Un an plus tard, il dirige le département de l’Emission, de la Comptabilité et des Finances avant de prendre, le 1er janvier 2009, la tête de la BCEAO-Mali. Après le putsch du 22 mars 2012, il est appelé à Dakar comme conseiller spécial du gouverneur de la BCEAO.En somme, depuis 19 ans, l’homme évolue dans la haute finance. Il a donc l’expertise nécessaire pour réhabiliter l’économie nationale ruinée par 18 mois de marasme et faire bon usage des 2.100 milliards de FCFA promis à notre pays par les bailleurs de fonds internationaux. Surtout qu’on le dit d’une intégrité à toute épreuve. Bref, avec cet économiste chevronné, IBK semble passer le marché suivant: “Gère aux mieux l’économie du pays car je ne m’y entends point; je m’occupe, moi, de la politique que je connais parfaitement!”.
Oumar Tatam Ly présente deux autres avantages : il incarne la jeunesse et le changement.
Né le 28 septembre 1963 à Paris, neuf en politique (on ne lui connaît aucun passé partisan) et, pour tout dire, neuf sur l’échiquier public. Le peuple demande-t-il le changement ? Le voilà servi ! Le peuple exige-t-il une alternance générationnelle aux affaires publiques ? Le voilà servi !
Il reste à examiner l’envers du décor. Il se raconte (sous le boubou, pour l’instant) que le nouveau Premier Ministre voit tout en chiffres, ne se soucie de social ni de sociabilité, ne laisse pas tomber un rotin dans la sébile d’un mendiant (politique ou non) et manque de finesse politique. Il devrait tenir compte de ces observations et corriger au plus tôt cette image (vraie ou fausse) qu’il projette. Il a d’autant plus intérêt à le faire que la liste de ses ennemis remplirait le stade du 26 mars :
– les politiciens (nomades ou sédentaires) que sa nomination prive d’un piédestal (la primature) ou d’un gagne-pain (un ministère);
– les affairistes qui, depuis 20 ans, font leur beurre sur le dos du contribuable et qu’il va falloir sevrer de leurs habitudes prébendières;
– les délinquants de droit commun qui, à la faveur de leur ralliement à IBK, pensent pouvoir échapper à la justice;
– les militaires de l’ex-junte qu’il faudra mettre au pas après qu’ils eurent dicté leur loi au cours des 18 mois écoulés;
– l’armée, en général, qui ne peut retrouver sa force et sa discipline d’antan qu’au prix de sanctions massives;
– les magistrats auxquels il faudra rappeler que la République n’est pas celle des juges mais celle du droit et que l’indépendance de la justice ne signifie nullement la souveraineté des juges;
– l’opposition politique, enfin, qu’il faudra respecter et tenir en respect (nuance !…).
Enfin, tout technicien ou technocrate qu’il est, Oumar Tatam Ly devrait se souvenir qu’il gouverne un pays, sinon démocratique, du moins très politisé et qu’en négligeant la dimension politique de sa mission, il risque fort de compromettre sa réussite.
L’un de ses prédécesseurs, Cheick Modibo Diarra, en sait quelque chose: du haut de ses impressionnants diplômes et de ses “pleins pouvoirs”, celui-ci avait cru pouvoir gouverner la terre du Mali en ne quittant pas le cockpit de sa navette spatiale. Mal lui en prit…
Tiékorobani
“Oumar Tatam Ly présente deux autres avantages : il incarne la jeunesse et le changement.
Né le 28 septembre 1963 à Paris, neuf en politique (on ne lui connaît aucun passé partisan) et, pour tout dire, neuf sur l’échiquier public. Le peuple demande-t-il le changement ? Le voilà servi ! Le peuple exige-t-il une alternance générationnelle aux affaires publiques ? Le voilà servi “!
Ok mais un Ly face à Boubey qu’est ce qu’il pourra dire ou faire ??????
“La première raison réside dans la confiance totale qu’IBK voue à Ly.
Celui-ci est presque un fils pour IBK. Il est, en effet, le fils d’Ibrahim Ly, l’auteur de Toiles d’araignée, opposant connu au parti unique UDPM qui a milité dans le même vieux parti clandestin (le Parti Malien du Travail) qu’IBK”. ET POURTANT CELA N’A PAS EMPECHE IBK DE DIRE PUBLIQUEMENT QUE LE CHEF DU PARTI UNIQUE UDPM QU’ILS ONT COMBATTU EST UN REPUBLICAIN !!!!!!!MORALE QUAND TU NOUS TIENS !
il fut tour à tour lâché par:
– son maître Alpha Oumar Konaré qui l’avait pourtant fait conseiller, ambassadeur, ministre puis Premier Ministre.???????????ENTRE LES DEUX, QUI A LACHE QUI?????
– son parti, l’Adema, qu’il avait sauvé du péril entre 1993 et 1997 après que le duo AEEM – opposition politique eut abattu deux Premiers Ministres en deux ans (Younoussi Touré et Abdoulaye Sékou Sow). ??????????? QUI A SAUVE QUI?
AU FAIT LE QUALIFICATIF D’HOMME A POIGNE QUE L’ON DONNE A IBK DOIT ETRE PARTAGE ENTRE 3 PERSONNES: ALPHA QUI A CHOISIT IBK, IBK LUI MEME ET LE COL SADA SAMAKE. C’est ce dernier qui est le reel homme a poigne, c’est pourquoi IBK l’a fait revenir a la securite.
SINON LE KANKELENTIGUI, SELON CERTAINES MAUVAISES LANGUES NE SERAIT QU’UN “CHIALEUR” IMPENITENT.
Après 20 ans de laisser aller, nous avons reclamé un homme rigoureux…. Nous sommes servi….allons nous laisser le gars travailler?
Petite analyse politique:
Je crains fort qu’IBK ne sache générer le pouvoir qu’un pays. D’où la nomination d’un technocrate au poste de premier ministre pour ne pas avoir à croiser sur son chemin un politicien ambitieux à l’image de Wade-Macky Sall. C’est mon intuition.
Cher journaliste ne soyez pas affirmatif sur le passé politique du premier ministre qui est plus qu’un politique membre fondateur de l’Adema Association en france , militant Adema de toujours sauf il voulait ministre sous Alpha qui est un intime de son père tout comme Samassekou comme il n’est plus avec nous paix sur lui IBK n’a jamais eu une amitié avec Ibrahima Ly , La promotion de Thierno revient au Président Konaré de la présidence du Mali a la Bceao de Thierno L’y revient a Konare qui a tout fait pour lui tout comme Ibk qui n’a aucun passé politique son couronnement au sommet comme Président revient a Alpha Ibk est un produit fabriqué par Konaré sans être irréfléchi il revient a IBK de remercier Konaré j’entends dire Kil a sauvé le régime dont lui même naviguait dans le bateau Dieu n’aime pas ceux qui ne sont pas reconnaissants et Alpha est un homme digne silencieux depuis 11 ans attaqué de toute part il est profil bas
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